Émissions de timbres - Février 2022

Louis Pasteur (1822-1895)

15
févr.
2022

La Poste émet un timbre à l’effigie de Louis Pasteur à l’occasion du bicentenaire de sa naissance.

© La Poste 2022.
Création de Patrick Dérible, d'après photo Institut Pasteur/Musée Pasteur
Photo Atelier Nadar
Gravure de Pierre Bara

Ses découvertes ont bouleversé les conceptions de la pathologie infectieuse, influencé la chimie biologique et créé de nouvelles méthodes industrielles, faisant de ce travailleur infatigable l’une des figures mondiales les plus célèbres de la science.

Né en 1822 à Dole, Louis Pasteur, reçu à l’École normale supérieure de Paris (1843), s’intéresse d’abord à la cristallographie. Ses travaux sur la dissymétrie moléculaire, consacrés par l’Académie des sciences (1853), démontrent qu’il existe une ligne de démarcation entre le monde organique et le monde minéral. Une découverte fondatrice de son oeuvre future.

Nommé doyen de la faculté des sciences de Lille (1854), Pasteur se penche sur le mécanisme des fermentations. Il établit le rôle et la spécificité de l’action des micro-organismes et montre que la « génération spontanée » des microbes n’existe pas.

En 1865, il dépose le brevet de son procédé de conservation des vins par chauffage à l’abri de l’air sous le nom de « pasteurisation », une invention appliquée aujourd’hui à tous les aliments dans le monde entier.

Pionnier de la microbiologie, Pasteur prouve que les microbes, parfois porteurs de maladie, se diffusent partout dans l’eau, l’air, sur les objets, la peau. Il recommande des mesures de prévention (asepsie), dont la propreté des mains, pour faire rempart à la contagion. Il isole le staphylocoque, le streptocoque et le pneumocoque.

Bouleversant le savoir de son époque par la découverte des germes et de leur rôle, Pasteur a l’idée d’utiliser des agents infectieux pour obtenir l’immunisation de maladies, comme le choléra des poules ou le charbon des moutons, et met au point des vaccins. Après nombre de difficultés, il teste sur l’homme, avec succès, son vaccin contre la rage (1885). Cette découverte lui vaut une consécration mondiale. Jusqu’à sa mort en 1895, il dirigera l’Institut qui porte à jamais son nom. ■

Fabien Azire - Tous droits réservés

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Métiers d'Art : Luthier

14
févr.
2022

La Poste émet un nouveau timbre dans la série Métiers d’Art initiée en 2016. Après le sculpteur sur pierre, le joaillier, le ferronnier, l’ébéniste, le maroquinier, le tailleur de cristal, le relieur, le facteur d’orgues, le graveur sur métal, le vitrailliste, le plumassier c’est le savoir-faire du luthier qui est à l’honneur.

© La Poste 2022.
Création Florence Gendre d'après photos © Ecole nationale de lutherie de Mirecourt, et le violon © Infatti/Leemage. Gravure Line Filhon.

Le luthier du quatuor sculpte, façonne et cintre le bois pour créer les violons, altos et violoncelles.

C’est aussi un restaurateur d’instruments anciens, qui avec minutie, patience et exigence rend à la vie des objets au service de la musique.

C’est un artisan engagé au service des musiciens, en quête de la sonorité parfaite.

Depuis son origine au XVIe siècle en Italie, le violon a peu évolué, et les gestes ancestraux de sa fabrication se perpétuent. Le travail fin et précis est réalisé avec les mêmes techniques et matériaux qu’à l’origine : outils manuels simples, tels les rabots, gouges et canifs, colles animales et vernis à l’huile de lin.

En France, c’est à Mirecourt, petite ville des Vosges, que s’ancre la tradition de lutherie, jusqu’à en devenir la capitale. Au cours du XVIIIe siècle, un nombre grandissant d’artisans s’y forment et beaucoup d’entre eux s’installent à Paris. Le plus célèbre de tous, Jean-Baptiste Vuillaume (1798-1875), génial et prolifique luthier, remettra au goût du jour les grands instruments des Stradivari, Guarneri, et d’autres luthiers de la période d’or de la lutherie de Crémone, en Italie.

Mirecourt et la France, c’est également la grande tradition de l’archèterie, des artisans aux noms célèbres (Tourte, Peccatte, Sartory…) et autant d’archets qui font le bonheur des solistes et mélomanes dans le monde entier.

Mirecourt, c’est aussi l’École Nationale de Lutherie, unique en France, de renommée internationale, qui forme de jeunes apprentis à ce métier.

La lutherie reste un artisanat vivace en France qui oeuvre pour les musiciens de tous niveaux, du jeune débutant au soliste. ■

École Nationale de Lutherie Mirecourt - Tous droits réservés

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Les animaux au crépuscule

14
févr.
2022

La Poste émet un carnet de 12 timbres-poste, illustré par des photos d’animaux à la tombée de la nuit.

© La Poste 2022.
Mise en page par Christelle Guénot de photographies dont les copyrights sont les suivants :
* pour la couverture : © Pierre Huguet-Dubief / Biosphoto
* pour les timbres / 1ère ligne de gauche à droite :
- Éléphant d’Afrique © JL. Klein & ML. Hubert / Naturagency
- Kangourou géant © Alessandra Sarti - imageBROKER / Biosphoto
- Cacatoès à huppe jaune © David Tipling /Biosphoto
- Manchots royaux © JL. Klein & ML. Hubert / Naturagency
- Daim © Duncan Usher / Minden Pictures / Biosphoto
- Babouins © Michel Bureau / Biosphoto
* pour les timbres / 2e ligne de gauche à droite :
- Grands dauphins © Jurgen & Christine Sohns / FLPA - Frank Lane Picture Agency /Biosphoto
- Guanacos © Sebastian Kennerknecht / Minden Pictures / Biosphoto
- Lion © JL. Klein & ML. Hubert / Naturagency
- Cigognes blanches © Jorge Sierra /Biosphoto
- Léopard © Michel & Christine Denis-Huot /Biosphoto
- Grandes aigrettes et mouette rieuse © Pierre Huguet-Dubief / Biosphoto

Ce carnet de 12 timbres-poste autocollants « Les animaux au crépuscule » est illustré par des animaux captés au soleil couchant. Des oiseaux, des fauves, un éléphant d’Afrique, des mammifères marins, … des animaux de toutes les latitudes. Ils se préparent à la nuit : tous loin du regard de l’Homme, dans des postures fières et libres, certains dans des gestuelles protectrices à l’égard de leur progéniture. Ces silhouettes animales, en ombres chinoises, nous offrent de la nature un moment de pause, de sérénité, de respiration. ■

Tous droits réservés

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Coquillages et crustacés

18
février
2022

La Poste émet un bloc de 4 timbres de la série « Nature »

© La Poste 2022.

Crus, au four, poêlés, en soupe ou à la vapeur, les coquillages et crustacés sont des mets gournants et gourmets ! Dans cette séries de quatre timbres, découvrez ou redécouvrez certains fruits de mer. Star des Caraïbes, le lambi peut atteindre jusqu'à 30 cm et peser jusqu'à 1,5 kg. Les Amérindiensse verver de sa coquilles comme d'un instrument de musique ou l'appel.

La cevette bouquet, espèce translucide, vit dans l'Atlantique. La coquiile Saint-Jacques, présente dans le célèbre tableau de Botticelli, La naissance de Vénus, ou protectrice des pélerins. Sur le dernier timbre, un Cancer pagurus, plus connu sous le nom de « crabe dormeur » en raison de sa position immobile et de ses pattes repliées. ■

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Séraphine Louis 1864-1942

28
févr.
2022

La Poste émet un timbre de la série artistique illustré par l’oeuvre « L’arbre du paradis » de Séraphine Louis disparue il y a 80 ans.

© La Poste 2022.
Mise en page Aurélie Baras d'après photo © Bridgeman images

Fille d’un modeste journalier et bûcheron et d’une femme de ménage, Séraphine Louis (Arsy-sur-Oise, 1864-Clermont-de-l’Oise, 1942) est placée dès l’âge de treize ans comme domestique. Bonne à tout faire au couvent de la Charité de la Providence, à Clermont-de-l’Oise, entre 1882 et 1902, elle sera toute sa vie animée par une piété exaltée. Magnifiquement incarnée par Yolande Moreau dans le film de Martin Provost (2008), Séraphine peint à partir de 1905 des fleurs étranges, des fruits, des arbres de vie. Mêlant ses couleurs à de la laque industrielle, l’autodidacte donne à ce jardin édénique un incomparable éclat. La peinture vibre de ses tourments, de ses désirs secrets.

En 1912, le hasard la mène chez Wilhelm Uhde, grand collectionneur et marchand d’art allemand établi en France. Uhde découvre chez de modestes bourgeois qui l’emploient également une nature morte peinte par sa femme de ménage. Des pommes sur une table. « Cézanne eût été heureux de les voir », écrit-il émerveillé. Il lui achète toutes ses peintures. Chassé par la Première Guerre mondiale, Uhde ne retrouve Séraphine qu’en 1927. Devenue Séraphine de Senlis, elle a définitivement troqué son plumeau contre des pinceaux. En 1929, il inclut ses oeuvres à l’exposition Les peintres du Coeur sacré, aux côtés du Douanier Rousseau et d’autres « primitifs modernes ».

Comme le Douanier Rousseau, Séraphine est persuadée de l’importance de son oeuvre. N’est-elle pas inspirée par le divin ? Hélas, sa raison vacille. Elle achète fiévreusement des objets inutiles, s’endette, prédit la fin du monde… Internée à l’asile psychiatrique de Clermont en 1932, elle cesse de peindre. Mais grâce à Wilhelm Uhde, l’oeuvre fabuleuse de cette humble servante « qui n’a rien vu ni rien vécu, n’a jamais été à Paris et n’a pour ainsi dire pas d’histoire » est déjà entrée dans le grand livre de l’art du XXe siècle. ■

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