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PHILAPOSTEL
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La cour du château de Blois
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Les personnages célèbres timbrifiés de Charente-maritime
Pierre Dugua de Mons
Né vers 1560 au château de Mons, à Royan - Décédé en 1628 dans son château d'Ardennes à Fléac-sur-Seugne, près de Pons

Premier colonisateur de la Nouvelle-France ayant eu pour lieutenant Samuel Champlain..

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Pierre Dugua de Mons est issu d'une vieille famille de nobles de Saintonge.

Il est marqué durant son enfance par les guerres de religion, auxquelles il prendra part plus tard au côté du roi protestant Henri de Navarre, le futur roi catholique Henri IV de France.

En 1599, Pierre Du gua de Monts vend à son voisin, presque toutes les terres qu'il possédait dans le marquisat de Royan et les environs. Il investira le tout dans des entreprises apparemment commerciales mais qui, en réalité, seront des entreprises de colonisation.

En 1603, Henri IV nomme Pierre Dugua son « Lieutenant général en Amérique septentrionale », et lui accorde le monopole de la traite des fourrures, pour compenser les frais d'établissement d'une colonie à cet endroit.

En 1604, Dugua organise une expédition qu'il conduit en personne au sud-est du Canada, où il est accompagné de Samuel Champlain, qui y participe en tant qu'explorateur, géographe et cartographe.

En reconnaissance de ses services, le roi Henri IV lui accorde une pension annuelle de 1 200 couronnes et le poste de Gouverneur de Pons, qu'il occupe de 1610 à 1617.

Samuel de Champlain
Né à Brouage (Charente-Maritime) entre 1567 et 1574 - Décédé à Québec le 25 décembre 1635.
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Né dans une famille de marins de Brouage, près de Rochefort, d'un naturel hardi et passionné, Samuel de Champlain fait un premier voyage en Amérique du Sud et suggère (déjà) le creusement d'un canal dans l'isthme centre-américain. Puis il explore en 1603 la côte nord-américaine aux côtés d'Aymar de Chaste, premier gouverneur de la « Nouvelle-France », une colonie encore à l'état de projet. En 1604, de retour dans le Nouveau Monde, il tente sans succès de créer un établissement permanent dans la vallée d'Annapolis, en Acadie....

Eugène Fromentin
Né en 1820 à La Rochelle (Charente-Maritime) - Décédé le 27 août 1876 à La Rochelle

Artiste peintre et un écrivain.

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Après une brillante scolarité, Eugène Fromentin se rend en novembre 1839 à Paris où il obtient une licence en droit au début de l'année 1843.

En 1846, à l'insu de sa famille, il visite l'Algérie avec deux amis et peut ainsi remplir ses carnets de croquis des paysages et des habitants de l'Afrique du Nord, s'inscrivant en cela dans le mouvement de l'orientalisme.

Fromentin envoie trois tableaux au Salon de 1847, admis à l'unanimité : Ferme aux environs de La Rochelle, Mosquée près d'Alger et les Gorges de la Chiffa, puis cinq tableaux au Salon de 1849, dont une deuxième version des Femmes d'Alger. Il obtint alors une récompense de deuxième classe. Fromentin expose onze tableaux au Salon de 1850, ainsi qu'en 1857, puis y participe régulièrement entre 1859 (année de sa médaille de 1re classe) et 1869, et en 1872 et 1876.

Fin 1852, il effectua le deuxième de ses trois voyages en Algérie : une mission archéologique lui fournit l'occasion d'approfondir son étude minutieuse des paysages et des m&œlig;urs algériennes. Ses notes lui permettent, à son retour, de donner à ses tableaux une exactitude réaliste. D'un certain point de vue, ses travaux ont été tout autant une contribution à l'ethnologie que de pures &œlig;uvres d'art.

Le style de Fromentin est influencé par Eugène Delacroix. Ses &œlig;uvres se distinguent par leur composition frappante, leur dextérité et l'utilisation de couleurs brillantes. Elles traduisent la grandeur inconsciente des attitudes barbares et animales.

La peinture de Fromentin n'est qu'une facette de son génie, qui s'est aussi manifesté dans la littérature, avec moins de profusion toutefois. En 1854, paraît dans la Revue de Paris de juin à décembre Un été dans le Sahara, ce qui le fait élire membre correspondant de l'Académie des belles-lettres, sciences et arts de La Rochelle. En 1856, encouragé par les critiques élogieuses, il entreprend la rédaction d'Une année dans le Sahel que publie d'abord L'Artiste en intitulant sa première partie « Alger, fragments d'un journal de voyage » en 1857. C'est la Revue des Deux Mondes qui reprend la publication de novembre à décembre 1858 sous le titre Une année dans le Sahel, journal d'un absent.

Pierre Loti
Né en 1850 à Rochefort - Décédé le 10 juin 1923 à Hendaye
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Écrivain et officier de marine

Julien Viaud dit Pierre Loti, est issu d'une famille protestante. Très tôt il peint, fait de la musique. Impressionné, attiré par la mer, il décide à treize ans de devenir marin. Deux ans plus tard, il perd son frère Gustave qui sera immergé dans l'océan Indien. La famille Viaud connaît de graves difficultés financières. En 1866, Julien part à Paris pour préparer le concours d'entrée à l'école Navale au lycée Henri IV. Il commence son journal intime et ses études. Brillant élève, très doué, il est reçu en 1867 puis admis sur le Borda, vaisseau école en rade de Brest. Deux ans plus tard, nommé aspirant, il embarque sur le Jean Bart. Ses voyages le conduisent dans des pays mal connus à l'époque : l'Algérie, la Turquie, puis le Brésil, les États-Unis, et le Canada.

En 1870-71, pendant le siège de Paris et les drames de la Commune, il perd son père. Loti est en mer du Nord et en Bretagne puis met le cap sur les Canaries, Dakar, la Guyane, le Pacifique. L'année suivante, les vahinés de Tahiti le baptisent Loti (rose en maori). Il découvre l'Éle de Pâques. Quatre ans plus tard, il part pour le Levant et Constantinople. Julien Viaud publie en 1879 son premier ouvrage Aziyadé, sans nom d'auteur. En 1881, lieutenant de vaisseau, il reçoit son troisième galon. Deux ans plus tard, il découvre l'Extrême orient et publie son premier roman signé Pierre Loti, Le Roman d'un Spahi. Le 21 octobre 1886, il épouse Blanche Franc de Ferrière à Bordeaux. En 1889, il édite Madame Chrysanthème et Japonerie d'automne qui vont remporter un immense succès. C'est aussi l'année de naissance de son premier fils Samuel. En 1891, Il est élu à l'Académie française en 1881 au fauteil n° 13.

Après un voyage privé en Terre Sainte, il loue en 1894 à Hendaye, dans les Pyrénées Atlantiques, une maison qu'il acheta dix ans plus tard. En 1898, il fait paraître dans un journal un article qui déplaît au ministère. Mis à la retraite, il obtient gain de cause devant le Conseil d'État et retrouve ses activités. L'année suivante, il est promu capitaine de frégate, puis en 1906, capitaine de vaisseau. Il part en 1899, pour l'Inde, la Perse, passera l'hiver suivant au Japon, à Pékin et en Corée. Quatre ans plus tard, il prend sa retraite.

Lorsqu'éclate la guerre de 14, il a 64 ans et reprend du service, devenant agent de liaison, puis conseiller technique du général Gallieni. Le 28 juin 1918, il reçoit la Croix de guerre à l'ordre de l'armée.

Léonce Vieljeux
Né en 1865 aux Vans (Ardèche) - Décédé le 1er septembre 1944.

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Diplômé de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1888, il est affecté au 123e régiment d'infanterie à La Rochelle, où il épouse, en 1891, Hélène Delmas, fille de l'armateur rochelais, Frank Delmas. Il quitte l'armée pour entrer dans la maison d'armement « Delmas Frères » dont il devient le président, la compagnie prend le nom de Compagnie Delmas-Vieljeux, une des plus importantes compagnies françaises de navigation. Il devient maire de La Rochelle en 1930.

Il est mobilisé en 1914, où il est blessé en Argonne. Il finit la guerre avec le grade de lieutenant-colonel.

Avec la Seconde Guerre mondiale, Léonce Vieljeux s'emploie à résister aux exigences des Allemands, un lieutenant allemand se présente à lui afin de hisser un drapeau hitlérien sur l'hôtel de ville. Le maire de La Rochelle lui répond alors : « Colonel dans l'armée française, maire d'une grande ville, mon honneur d'officier et ma dignité m'interdisent de discuter avec un officier subalterne, même s'il appartient à une armée victorieuse. Je n'exécuterai des ordres que s'ils émanent d'un officier allemand ayant un grade au moins égal au mien »

Ce premier acte de résistance fut suivi par une opposition systématique à l'affichage de la propagande nazie. Parallèlement, il aida le réseau de résistance Alliance à trouver des filières d'évasion. Il organise avec ses cousins et amis ce réseau de résistance « Alliance » qui fournit à Londres des informations sur le trafic portuaire rochelais, et des faux emplois aux requis du S.T.O.

Le 22 septembre 1940, il est destitué de ses fonctions de maire. Il est arrêté par la Gestapo le 14 mars 1944, pour avoir protégé la fuite de deux de ses ouvriers. Le pasteur Yann Roullet, son petit-fils, MM. Delmas et Jacques Chapron, ses neveux, et M. Camaret, ingénieur sont également arrêtés et le suivront jusqu'à la mort. Interné à Lafond, ils sont transférés à Poitiers, puis à Fresnes.

Dans la nuit du 1er au 2 septembre 1944, ils sont emmenés au camp de Struthof, où ils sont abattus d'une balle dans la nuque.


Mise en ligne : 06/04/2016