Émissions timbres - Mai 2023

Émissions timbres - Mai 2023

Émissions
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Capitales européennes : Bratislava (Slovaquie)

9
mai
2023

La Poste vous invite à continuer la balade à travers les capitales européennes, avec un bloc de 4 timbres consacré à la ville de Bratislava. Cette série a été initiée en 2002 avec Rome, Bratislava succédant à Ljubljana.

© La Poste 2023.
Créations et mise en page : Mathilde Laurent d'après photos
Fond de bloc : © Stankiewicz / lookphotos
Timbre du château © Roy Johnson / Alamy / Hemis
Timbre de l'hôtel de ville : © NPL – DeA Picture Library / W. Buss/Bridgeman Images
Timbre de l'église Sainte- Elisabeth : © Sergio Delle Vedova / Alamy / Hemis Timbre de la porte Saint-Michel : © Trower /robertharding / Andia.fr

Ce choix de la Poste française d’inscrire Bratislava au programme des Timbres « Capitales Européennes » vient du fait qu’en 2023, la Slovaquie célèbre le 30e anniversaire de son indépendance ainsi que celui des relations diplomatiques entre la Slovaquie et la France.

Au cœur de l’Europe, Bratislava, capitale de la Slovaquie depuis 1993, proche de l’Autriche, de la Hongrie et de la République tchèque, est une ville frontière ouverte sur l’extérieur. Carrefour historique des anciennes voies commerciales, elle fut toujours au centre de nombreuses cultures et le Danube, fleuve qu’elle partage avec une dizaine de pays, a contribué à la circulation d’idées et influences venues d’ailleurs. Celtes, Romains, Slaves ont laissé leur empreinte. Pendant trois siècles, les rois et reines de Hongrie y ont régné, dont Marie-Thérèse d’Autriche (1717-1780), et c’est à Bratislava, connue alors sous le nom de Presbourg, qu’ils furent couronnés entre 1563 et 1830, en la cathédrale Saint-Martin.

Situé sur une colline, le château carré à quatre tours de style autrichien, symbole de Bratislava, domine la ville. Si la première mention de sa construction date de 907, il connut de multiples transformations au cours des siècles, pour finalement être reconstruit, après un incendie et des années d’abandon, à partir de 1953.

L’emblématique porte Saint-Michel, bâtiment du XIVe siècle, rénové dans le style baroque au XVIIIe, marque l’entrée du centre historique. Sur la place centrale, avec son entrée gothique, ses arcades Renaissance et ses façades colorées, l’ancien hôtel de ville du XIVe siècle donne le ton. Riche de son passé, la vieille ville exprime la diversité de ses styles entre palais baroques et Art nouveau, dont l’église Sainte-Elisabeth est le fleuron. Cette petite merveille, construite en 1907-1908, recouverte de mosaïques et de faïence de couleur bleue, est l’œuvre de l’architecte hongrois Ödön Lechner. Pour contempler Bratislava, on peut grimper en haut d’un des piliers du Pont Neuf, et, au coucher du soleil, sous les reflets mordorés du fleuve, on comprend pourquoi elle fut surnommée la « belle du Danube ». ■

Fabienne Azire - Tous droits réservés.

Affranchissement pour Lettre Internationale 20g

 

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La Paix - La valeur humaine la plus importante

9
mai
2023

La Poste émet un timbre de la série EUROPA sur le thème « La Paix : la valeur humaine la plus importante », illustré par une œuvre de Linda BOS et Runa EGILSDOTTIR.

© La Poste 2023.
Linda Bos et Runa Egilsdottir
mise en page : Ségolène Derudder

En 1956, était créée l’émission Europa destinée à promouvoir auprès des philatélistes l’Europe, sa culture et son histoire. Chaque année, un thème unique est mis au concours et proposé aux pays participants. Pour 2023, près d’un an après le début de l’offensive militaire de la Russie contre l’Ukraine, déclenchée le 24 février 2022, qui se poursuit, le thème choisi est la paix, la valeur humaine la plus importante. Ce choix sonne comme un rappel de la volonté qui avait présidé en 1950 à la création de l’Europe au sortir de la Seconde Guerre mondiale, résumée par Robert Schuman en une formule désormais célèbre : faire l’Europe pour faire la Paix. Mais onze ans après l’attribution à l’Union européenne du prix Nobel de la Paix, qui reconnaissait la réelle efficience du projet européen, il est nécessaire de reprendre à nouveaux frais la réflexion sur les conditions d’une paix durable à l’échelle du monde, tant la situation a changé. Le terrorisme, la montée des extrémismes religieux, l’augmentation prévisible des migrations provoquées par les changements climatiques et celle du nombre des réfugiés imposent de penser des relations apaisées entre des cultures différentes.

L’image qui a remporté le concours, l’œuvre des deux artistes Linda Bos et Runa Egilsdottir, figure, on ne peut mieux, par des cœurs entrelacés et des mains aux doigts entremêlés, l’union dans le sein d’une humanité commune des différents peuples du monde : opposés et complémentaires, comme le sont les couleurs utilisées ici, rouge et vert, bleu et orangé. L’œil suit le trajet d’un bleu ciel virant à un bleu profond annonçant la nuit avant de rejaillir dans le rouge d’un soleil levant, au point de faire du passage sans heurts d’une culture à une autre l’équivalent d’une sortie de la nuit vers le jour. ■

Anne Maurel - Tous droits réservés.

Affranchissement pour Lettre Internationale 20g

 

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Carnet « Fleurs et papillons »

15
mai
2023

La Poste émet un carnet de 12 timbres-poste illustré par des dessins d’Émile-Allain SÉGUY, créateur de motifs d’ornements dans le style Art déco.

© La Poste 2023.
Conception graphique : Christelle Guénot d'après Papillons,
Suggestions pour étoffes et tapis et Bouquets et frondaisons (1925) Émile-Allain Ség

Émile-Allain Séguy était un créateur de motifs ornementaux en vue dans les années 1920. Se destinant au métier de décorateur, il étudia à l’École des arts décoratifs, commença par pratiquer le cuir gaufré et la reliure et publia des albums d’ornements dès 1902. Dans un premier temps, il fut influencé par le style Art nouveau et, de 1913 à 1924, il travailla comme directeur artistique du grand magasin Le Printemps où il fut chargé de la conception des catalogues et des vitrines. Cet emploi le mettant à l’abri du besoin, il put se consacrer, après la démobilisation, à la création de dessins ornementaux. Il conçut plusieurs répertoires de motifs destinés aux fabricants de textiles, tapis et papiers peints, parmi lesquels les recueils Suggestions pour étoffes et tapis (1924) et Bouquets et frondaisons (1925), qui contribuèrent à l’élaboration et à la diffusion du style Art déco. Séguy connut un grand succès à cette époque et travailla pour des éditeurs de tissus lyonnais et des fabricants de papiers peints. Il exposa ses créations (papiers peints, tissus, reliures) à l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925 et y reçut plusieurs récompenses. Par la suite, il conçut des albums plus naturalistes comme Papillons (1925), dont la première partie comprend des représentations réalistes et détaillées de papillons exotiques aux couleurs chatoyantes. Il s’inspira de ces formes et couleurs naturelles pour concevoir des modèles d’application reproduits dans la deuxième partie de l’ouvrage, des compositions harmonieuses mêlant des associations de couleurs audacieuses. Conscient de la nécessité de transmettre son savoir-faire aux jeunes générations, il occupa le poste de professeur de composition décorative à l’École Estienne. Après le déclin du style Art déco, il mit son talent au service du semencier Vilmorin pour lequel il dessina des planches de fleurs destinées à illustrer des catalogues et des sachets de graine. ■

BnF / Bibliothèque nationale de France/ Céline Chicha - Tous droits réservés.

Affranchissement pour Lettre Verte 20g

 

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Tamara de Lempicka (1898-1980)

15
mai
2023

La Poste émet un timbre de la série artistique représentant une oeuvre de Tamara de Lempicka Jeune fille en vert.

© La Poste 2023.
Mise en page : Mathilde Laurent d'après photo akg-images
©Tamara de Lempicka Estate, LLC / Adagp, Paris, 2023

Je veux qu’au milieu de cent autres, on remarque mes œuvres au premier coup d’œil. La peintre Tamara de Lempicka a été exaucée : son style immédiatement reconnaissable a fait d’elle l’une des figures majeures de l’Art déco.

Née à Varsovie en 1898 dans une famille aisée, elle grandit à Saint-Pétersbourg. Elle épouse en 1916 un jeune avocat, Tadeusz Lempicki. La révolution d’Octobre oblige le couple à émigrer à Paris. Elle décide alors de devenir peintre.

Élève de Maurice Denis, représentant du mouvement nabi, Tamara de Lempicka acquiert le sens de la lumière et de la peinture décorative, et auprès du cubiste André Lhote, le souci de la composition, des volumes et des couleurs. Forte de ces influences et de sa fine connaissance de la tradition figurative de la Renaissance italienne, elle se forge un style personnel qui intègre les codes de l’époque. Elle emprunte par exemple au cinéma les cadrages serrés ou encore à l’affichage publicitaire l’impact des oppositions de couleurs. Le rendu de la peau, le traitement des tissus, les corps travaillés comme de puissantes architectures sont autant de références au maniérisme du XVIe siècle, mais la construction géométrique de ses tableaux est marquée par le cubisme.

Une exposition à Milan en 1925 lance sa carrière. Elle devient vite la portraitiste attitrée du tout-Paris des Années folles et l’une des personnalités les plus en vue de l’entre-deux-guerres. Lempicka célèbre la volonté d’émancipation des femmes. Elle peint sans états d’âme des femmes audacieuses, libres, sensuelles, transgressives.

Remariée à un riche baron hongrois, la peintre s’installe aux États-Unis en 1939. Après s’être essayée à l’abstraction, elle se retire de la scène artistique et tombe dans l’oubli. Elle s’éteint en 1980. En redécouvrant l’esthétique Art déco, les années 70 mettront à nouveau son travail au premier plan. ■

- Tous droits réservés.

Affranchissement pour Lettre Verte 20-100g

 

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Madame de La Fayette - 1634-1693

22
mai
2023

La Poste émet un timbre à l’effigie de Madame de La Fayette romancière et épistolière française disparue il y a 330 ans.

© La Poste 2023.
Création Séverine Perrier d’après photos © Look and Learn / Bridgeman : Madame de la Fayette,
gravure colorée pour Le Plutarque français par Edouard Mennechet (Le Crapelet, 1837-1841) ;
© Kharbine Tapabor : Page de titre de La Princesse de Clèves par Madame de La Fayette, édition originale de 1678.
Contours de feuille : Conception Séverine Perrier d'après photos (c) adocphotos :
Chromolithographie Objets de parure et joaillerie en France au 17e siècle extraite de " Le costume historique " d'Auguste Racinet.

Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, mieux connue sous le nom de Madame de La Fayette, est l’une des plus grandes auteures féminines du XVIIe siècle. Issue de la petite noblesse, la jeune fille est introduite à l’adolescence dans les salons littéraires à la mode grâce à l’amitié de Madame de Sévigné. Elle s’y distingue par sa curiosité, sa culture et son intelligence. Elle y fréquente les beaux esprits de son temps, notamment la future duchesse d’Orléans, Henriette d’Angleterre, dont elle rédigera la biographie, le moraliste La Rochefoucauld, qui devient un ami intime, ou encore le grammairien mondain Gilles Ménage, avec lequel elle fait ses premiers pas en latin, espagnol et italien.

En 1655, elle épouse le comte de La Fayette, dont elle aura deux fils. Ce gentilhomme campagnard vivant la plupart du temps retiré sur ses terres, la jeune femme peut se livrer sans contrainte à sa passion de l’écriture. Rompant avec le genre précieux de l’époque, elle publie, sans les signer, deux livres : La Princesse de Montpensier (1662) et Zaïde (1669).

Madame de La Fayette a ouvert la voie au roman psychologique et analytique. Son chef-d’œuvre La Princesse de Clèves (1678) décrit les mœurs de la cour et étudie le cheminement de la passion et de ses tourments. Cet ouvrage explore subtilement la confusion des sentiments : joie, souffrance, jalousie, doute…

Sur le mode de l’introspection, le combat des personnages entre le cœur et la raison est décrit avec finesse dans un style épuré, avec un souci d’efficacité dans l’intrigue. Madame de La Fayette a eu beau entourer ses publications d’un épais anonymat, sa notoriété a traversé le temps. La Princesse de Clèves est aujourd’hui unanimement considérée comme une œuvre fondatrice de la littérature française, faisant de Madame de La Fayette l’initiatrice du roman moderne. ■

Fabienne Azire - Tous droits réservés.

Affranchissement pour Lettre Verte 20g

 

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Centenaire des 24 heures du Mans

30
mai
2023

La Poste émet un bloc de 4 timbres à l’occasion du centenaire des 24 Heures du Mans, course automobile mythique.

© La Poste 2023.
DOZ d'après iconographie A.C.O. (Automobile Club de l’Ouest)

Les 24 Heures du Mans s’apprêtent à souffler leur centième bougie. Ce monument du sport automobile mondial, joyau de la célèbre triple couronne, a construit sa légende au fil des années. En 1923, les fondations étaient posées. L’objectif était de terminer la course. Près de cent ans plus tard, ce désir reste partagé par les près de 200 pilotes qui s’élancent, chaque année, à l’assaut de la classique mancelle.

Les évolutions technologiques ont, de tout temps, constitué la raison d’être du sport automobile. La compétition a poussé les constructeurs à innover. Elle leur a aussi permis de tester la validité de ces technologies. À ce titre, les 24 Heures du Mans tiennent une place à part, car à la recherche de la performance s’ajoute celle de la fiabilité. Les freins à disque, le moteur hybride, les phares antibrouillard ou encore, dès demain, l’hydrogène : nombre de ces innovations ont permis d’améliorer la performance, mais aussi et surtout la sécurité et la réduction de l’empreinte environnementale.

Car au-delà de remporter une course, les constructeurs s’engagent au sein d’un véritable laboratoire d’innovations qui permet aux voitures de monsieur Tout-le-monde d’évoluer. Les avancées technologiques du sport automobile d’aujourd’hui préfigurent nos voitures de demain : moins polluantes et plus efficientes.

Le Mans est aussi une terre de passion. Des centaines de milliers de personnes viennent, chaque année, vivre un moment d’exception. Une parenthèse unique, un moment d’émotions qui se transmet de génération en génération. Les 24 Heures du Mans ne s’expliquent pas : il faut les vivre pour comprendre ce qui les entoure et en saisir toutes les subtilités. Cette course est profondément ancrée dans le patrimoine économique et culturel local, et permet à notre territoire de rayonner dans le monde entier.

Assister aux cent ans d’un tel mythe est une chance dans une vie. Peu d’événements affichent une telle longévité et peuvent se vanter d’avoir, pour l’occasion, ce qui s’annonce comme l’une des plus grandes éditions de l’histoire sur le plan sportif. ■

Pierre Fillon, président de l’Automobile Club de l’Ouest - Tous droits réservés

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96e congrès FFAP - Chalon-sur-Saône

30
mai
2023

La Poste émet un timbre sur CHALON-SURSAÔNE avec une vignette attenante à l’effigie de Marguerite BOUCICAUT à l’occasion du 96e congrès de la FFAP.

© La Poste 2023.
Création et gravure Pierre ALBUISSON

Pour appréhender Chalon-sur-Saône, la deuxième plus grande ville de Bourgogne, et découvrir la richesse de son patrimoine, l’idéal est d’emprunter le « Chemin de l’Orbandale ». Sur des plaques scellées au sol, trois cercles d’or (« orbes » en vieux français) aux armoiries de la cité servent de guide

Les hautes tours de la cathédrale Saint-Vincent dominent la place, encadrée de jolies maisons à pans de bois et agrémentée d’une fontaine sculptée par l’artiste local Ivan Avoscan (1928-2012). À l’intérieur, il faut prendre le temps de regarder les détails des chapiteaux romans et d’admirer la légèreté de l’arcature trilobée à clairevoie bordant les galeries du cloître gothique.

La ville est fière d’avoir vu naître, en 1765, Nicéphore Niépce, l’inventeur de la photographie, dont la statue orne la place du Port Villiers. Cette place rappelle ce que Chalon doit à la Saône, elle qui a toujours su tirer parti du commerce fluvial : aux amphores romaines succédèrent les marchandises du Moyen Âge qui descendaient la rivière jusqu’au Rhône sur leurs embarcations de bois. Au XIXe siècle, les passagers du train de Paris s’arrêtaient à Chalon pour prendre le vapeur qui les menait à Lyon ou Marseille. Aujourd’hui, héritiers d’une longue tradition, ce sont des bateaux de croisière qui accostent sur les quais de Saône.

Marguerite Boucicaut (1816-1887), épouse d’Aristide Boucicaut, créateur du Bon Marché à Paris, n’a jamais oublié ses origines. Cette philanthrope a financé de son vivant un pont sur la Saône, très utile pour désenclaver son village natal, Verjux, et les communes avoisinantes

Elle légua son immense fortune à de multiples œuvres de bienfaisance à travers la France entière. Mais dans son testament, l’enfant du pays prit des dispositions spécifiques pour doter Verjux d’une école, d’une mairie, d’un asile, et Chalon d’une maison pour mères en difficulté. ■

Fabienne Azire - Tous droits réservés.

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80 ans du Chant des partisans

30
mai
2023

La Poste émet un timbre à l’occasion des 80 ans du Chant des partisans, l'hymne de la Résistance française, pendant la deuxième Guerre Mondiale.

© La Poste 2023.
Création et gravure : Sarah Lazarevic,
d'après-photos © Couverture de partition illustrée par René BRANTONNE (1903-1979) vers 1944.
Coll. Jonas/Kharbine Tapabor. Chanson © DR
Contours de feuille : Création Sarah Lazarevic,
d'après © Partition du Chant des partisans / collection privée.

La musique du Chant des partisans a été composée en 1941 à Londres par l’exilée russe Anna Marly, à partir d’un air popularisé en Russie pendant la guerre civile.

S’appuyant sur un rythme de marche simple et répétitif, le thème musical qu’elle joue à la guitare est facile à mémoriser. En mai 1943, il est choisi comme indicatif de l’émission Honneur et Patrie réalisée par la France Libre et diffusée sur la BBC.

Emmanuel d’Astier de la Vigerie demande alors au célèbre écrivain Joseph Kessel et à son neveu Maurice Druon d’écrire des paroles, chose faite le 30 mai 1943. Si le Chant des partisans est enregistré dès le 31 mai par Germaine Sablon, en France on n’en connaît que les premières notes sifflées en signe de ralliement ou comme signal d’alerte

Le Chant popularise une image positive du maquisard à Londres et en France, au moment où Jean Moulin parvient à unifier les divers mouvements de la Résistance.

Il renforce la cohésion des maquis en donnant sens à l’action collective et au sacrifice individuel, et affirme une culture spécifique de la Résistance. En présentant les partisans comme des libérateurs issus des classes populaires, en exposant les risques pris et les difficultés, le Chant entend rallier enfin les Français à la Résistance. Hier mal-aimés et craints, les maquisards deviennent des héros positifs à qui l’on exprime sa reconnaissance pour avoir sauvé l’honneur de la nation.

À la fois prière pour les morts des maquis et hymne de réconciliation, le Chant connaît un succès extraordinaire lors de la Libération. Entonné lors de nombreuses cérémonies, enregistré par nombre d’artistes populaires (Yves Montand, Jean Ferrat), le Chant est un outil de transmission aux générations successives de l’esprit de la Résistance française. ■

Alexandre Sumpf - Tous droits réservés.

Affranchissement pour Lettre Verte 20g

 

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