Rien n'interdit d'imprimer son nom, son logo ou sa photo sur le devant
d'une enveloppe pré-affranchie. Mais cela ne présente aucun intérêt
pour la collection, car ces "repiquages" n'ont rien à voir
avec La Poste. Recherchés, à la rigueur, sur certains vieux entiers
postaux (Sage, Mouchon, ...), parce que peu communs à l'époque,
ils sont si fréquents aujourd'hui qu'il n'est pas question de s'y arrêter.
Le diagnostic est différent pour les enveloppes repiquées, vendues
à la Poste, dont l'initiative semble revenir à un chef d'établissement
du Val-de-Marne, fin 1994. Son bureau faisait alors partie d'un groupe test
de six, repartis sur tout le territoire, ayant pour mission de promouvoir la
vente des PAP.
Les objectifs de vente étant élevés et les PAP inconnus
du public, le bureau de Saint-Maur-des-Fossés a eu l'idée, en
accors avec sa hiérarchie, d'imprimer sur l'enveloppe un petit dessin
évoquant les voeux de fin d'année et d'y adjoindre une carte également
illustrée.
Il avait tapé juste, car ce fut le seul des six bureaux à pulvériser
ses objectifs. Un tel succés donnait bientôt l'idée à
d'autre bureaux de repiquer leurs prêt-à-poster. Devant la multiplication
de ces fabrications locales, la direction de La Poste a tenté de prendre
des mesures. Une circulaire de 1997 prévenait : " De nouvelles demandes
se sont fait jour en 1997, au niveau local, de la part de mairies, associations,
entreprises, sites touristiques, etc. La nouveauté réside dans
le fait que les enveloppes personnalisées ont été commercialisées
au niveau des guichets. Or, ces initiatives, aussi louables soient-elles, par
la promotion du partenaire et par le développement de la vente des prêt-à-poster
qu'elles entraînent, comportent des risques aus niveaux juridiques et
comptable.
A savoir :
- Risque de création de stocks d'invendus et donc coût de stockage
;
- Risque de spéculation sur ces produits très recherchés
par tous les collectionneurs sur le territoire national, car ils constituent
pour les philatélistes "d'entiers postaux" ; or, ceux-ci divent
être disponibles partout ; à défaut, il y aurat refus de
vente;
- Risque pour l'enveloppe de devenir un nouveau support de message publicitaire,
ce qui n'est pas sa destination ;
- Risque de reproduction d'eouvres artistiques sans autorisation de leur auteur,
et donc de double mise en cause de la responsabilité du client et de
La Poste.
Ces risques sont importants et justifient que les personnalisations locales,
suivies de commercialisation par le réseau postal, telles qu'elles existent
actuellement, cessent immédiatement.
Une convention de vente, en cours d'élaboration, sera diffusée
ultérieurement. Elle garantira, aux niveaux juridique et comptable, la
vente aux guichets des enveloppes personnalisées. Seules les personnalisations
à caractére officile - touristique, festifs - sont possibles,
à titre d'essai et donc en nombre limité.
Désormais, les bureaux de poste ont le droit de commercialiset ces PAP
locaux, après accord de leur hiérarchie. Pour le collectionneur,
la difficulté consiste de faire la différence entre repiquage
faits "à la maison" et ceux qui ont été effectivement
diffusées par La Poste. L'information ne passe pas toujours....
(c) L'Echo de la timbrologie n° 1747 - Décembre
2001