Blanche de Castille
Né en 1188 à Palencia (Castille) - Décédé en 1252 à Paris
Son destin n'a tenu qu'à un... prénom. En 1200, la vieille reine Aliénor d'Aquitaine (80 ans) se rend en délégation à la cour du roi Alphonse VIII de Castille pour ramener une infante, sa petite-fille, promise au fils et héritier du roi de France Philippe Auguste. La délégation se voit présenter l'infante. Elle a toutes les qualités requises sauf... son prénom, Urraca (pas de traduction française).
Chacun de se demander si les Français pourront jamais aimer une reine dotée d'un si méchant prénom. Qu'à cela ne tienne, le roi de Castille leur rappelle qu'il a une fille de rechange. La cadette a quinze ans ; elle ne manque pas non plus de qualités et porte le doux prénom de Blanca...
C'est ainsi que Blanche épouse Louis, fils et héritier de Philippe Auguste, le 23 mai 1200, le lendemain du traité du Goulet. Elle donnera le jour en 1214 (l'année de la victoire de Bouvines) au futur Saint Louis, qu'elle éduquera d'une excellente et pieuse façon...
Alexandre Dumas fils

Né le 27 juillet 1824 à Paris - Décédé en 1895 à Marly-le-Roi
Fils d'Alexandre Dumas et de sa voisine de palier, Catherine Laure Labay (1793-1868), il fut placé très tôt en pension. Il fut déclaré enfant naturel, de père et de mère inconnus. Son père le reconnut en mars 1831, alors qu'il est âgé de sept ans. Il garda toute sa vie un profond ressentiment envers lui, lequel se manifesta dans ses œuvres, marquées par le thème de la désagrégation de la famille et inspirées par un certain moralisme et une certaine ténacité. Il parvint tout de même à surmonter sa détresse.
Admirateur de George Sand, qu'il appelait sa « chère maman », il fit de nombreux séjours dans sa propriété de Nohant et adapta pour la scène son roman Le Marquis de Villemer. Il vécut avec la princesse Narychkine, née Nadejda von Knorring (1826-1895) (dite Nadine) dont il eut deux filles Marie-Alexandrine-Henriette (1860-1934) et Olga-Marie-Jeanne, dite Jeannine (1867-1943).
Il se lie d'amitié avec Jules Verne qui lui dédicace en 1885 son roman Mathias Sandorf, transposition balkanique du Comte de Monte-Cristo. À cette occasion, Dumas fils lui répond qu'il l'a toujours considéré comme le véritable fils de son père, Alexandre Dumas.
Il fut élu à l'Académie française en 1874 au fauteuil n° 2. Sa mort survint le 27 novembre 1895 dans sa propriété des Yvelines, à Marly-le-Roi, et il fut inhumé au cimetière de Montmartre à Paris.
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Lucien Neuwirth
Né le 18 mai 1924 à Saint-Étienne (Loire) - Décédé en 2013 à l'hôpital Sainte-Périne dans le 16e arrondissement de Paris
Le 18 juin 1940, âgé de 16 ans, il est à Yssingeaux lorsqu'il entend par hasard l'appel du général de Gaulle à la radio. « Ce qu'il disait, c'était ce que je pensais », affirmera plus tard Lucien Neuwirth. Rentré à Saint-Étienne, il organise un groupe de jeunes amis convaincus comme lui qu'il faut résister, rencontre Jean Nocher, alors journaliste au journal La Tribune de Saint-Étienne. C'est autour de Jean Nocher que va se constituer le groupe Espoir et s'organiser la publication du journal clandestin du même nom. En 1942, les arrestations de résistants ayant commencé, il dit à sa mère son intention de partir pour Londres : elle l'approuve. Il s'engage dans les Forces françaises libres, rejoint les parachutistes SAS français, atterrit en planeur en Bretagne début août 1944, et part vers la Loire en jeep. Il combat en Belgique puis est parachuté aux Pays-Bas où il est fait prisonnier et fusillé. Par chance, il survit au peloton d'exécution : blessé et recouvert par le corps d'un de ses camarades, il survit miraculeusement, grâce à de la petite monnaie qui bloque la balle du coup de grâce.
En 1957, il avait fait la connaissance du mouvement « Maternité heureuse ». Dans le cadre de ses activités de responsable de la « commission d'assistance judiciaire » que lui avait confiées en 1947 Alexandre de Fraissinette, maire de Saint-Étienne, il avait déjà été sensibilisé à la détresse des femmes subissant des grossesses non désirées. Il se promet, dès cette époque, d'abroger la loi de 1920 criminalisant la propagande anticonceptionnelle.
Dix ans plus tard en 1967, alors député UDR, il rédige une proposition de loi dépénalisant la contraception et tente de rassembler autour de lui d'autres députés gaullistes favorables à l'abrogation. La majorité y est violemment hostile. Le 19 avril 1967, il est interrogé à la télévision par Pierre Dumayet sur son livre Dossier de la pilule. Cette interview lui permet d'expliquer sa proposition de loi relative à la régulation des naissances, à l'autorisation et à la libéralisation du recours à la contraception.
Après bien des atermoiements, la loi Neuwirth légalisant la contraception est finalement promulguée le 28 décembre 1967. Il complète celle-ci par la loi no 73-639 du 11 juillet 1973 créant le Conseil supérieur de l'information sexuelle, de la régulation des naissances et de l'éducation familiale (CSIS).
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