Ephéméride
Denis
09 octobre

Denis ou Denys (de Dionysos, dieu grec de la vigne et du vin !) a participé à l'évangélisation de la Gaule au IIIe siècle comme chef chrétien ou comme premier évêque de Paris. Il fut décapité en 258, sous le règne de l'empereur Valérien et de son fils Gallien, sur la colline de Montmartre...

Source Hérodote

18e jour du mois Vendémiaire dans le calendrier républicain français, officiellement dénommé jour du sarrasin.

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17e jour de la Balance.

Journées mondiales

Journée Mondiale de la Poste
Journée Mondiale du handicap

Prénoms du jour

Bonne fête aux Denis et ses variantes Deniz, Dennis, Dennys et Denys.
Et aussi aux Abraham, sa variante Abram et son diminutif Avi.
Ghislain et ses variantes masculines Guillain, Guislain et Guylain et formes féminines Ghislaine, Gislaine, Guilaine, Guislaine et Guylaine.
Gunther, et ses dérivés : Gouziern, Guenter, Gun, Gunnar, Gunners, Guntar, Guntero, Gunthiern, Guntur, etc.
Sara et ses variantes Sarah et Sarra et le diminutif Sally issu de l'anglais.
Sibylle et ses variantes Sibyl, Sibyle et Sybille.

Ils se prénomment aussi Denis

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Événements

  • 43 avant J.C. : Fondation de Lyon
  • Un légat romain du nom de Lucius Munatius Plancus, ancien officier de César, proconsul en Gaule, fonde la Colonia Copia Felix Munatia Lugdunum (son nom la désigne comme la ville du dieu gaulois Lug).

    Située sur la colline de Fourvière, au-dessus du confluent du Rhône et de la Saône, la colonie romaine est promise à un destin exceptionnel...

  • 1651 : Cromwell promulgue l'Acte de Navigation
  • Le Parlement anglais promulgue l'Acte de Navigation. Il réserve aux navires et aux équipages nationaux le droit d'entrer dans les ports de Grande-Bretagne. Oliver Cromwell, qui gouverne le pays depuis l'exécution du roi Charles 1er, encourage ainsi sa vocation maritime. Cette vocation s'accomplira après que l'Angleterre aura triomphé des Provinces-Unies dans une guerre pour le contrôle du commerce avec les Indes et l'Insulinde...

  • 1683 : Mariage morganatique de Louis XIV
  • Dans l'ancienne chapelle du château de Versailles, le roi Louis XIV, âgé de 45 ans et veuf de Marie-Thérèse d'Autriche, épouse en secret la gouvernante de ses bâtards, Françoise d'Aubigné (47 ans), veuve du poète Scarron, devenue par la faveur royale marquise de Maintenon...

  • 1890 : Et Clément Ader inventa l'avion
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    Dans le parc du banquier Péreire, à Gretz (Seine-et-Marne), Clément Ader s'envole à bord d'un engin volant d'un nouveau type qu'il appelle du mot avion.

    S'étant consacré, à partir de 1876, au problème de la navigation aérienne par le plus lourd que l'air, il essaya successivement en 1890 et 1897 deux avions à vapeur (Éole, Avion III), avec lesquels il parvint à décoller et à parcourir quelques dizaines de mètres, mais sans pouvoir garder la maîtrise de sa direction. Ces essais n'eurent pas de suite...

  • 1934 : Le roi de Yougoslavie est assassiné
  • Le roi Alexandre 1er de Yougoslavie est assassiné à Marseille le 9 octobre 1934 par des terroristes croates du mouvement oustachi d'Ante Pavelic. Le ministre français des Affaires étrangères, Louis Barthou, qui était venu accueillir le roi à la descente du bateau, est mortellement blessé...

    Naissances

  • Charles X
    Né en 1757 à Versailles - décédé le 6 novembre 1836 à Göritz (Slovénie)
  • Plus jeune frère de Louis XVI, le comte d'Artois (66 ans) succède à Louis XVIII le 16 septembre 1824 sous le nom de Charles X. Son avènement, dix ans après la chute de Napoléon 1er, semble assurer le triomphe des ultraroyalistes, désireux de restaurer l'Ancien Régime et d'effacer 1789 !. ■

  • Camille Saint-Saëns
    Né en 1835 à Paris - Décédé le 16 décembre 1921 à Alger
  • Pianiste, organiste et compositeur de l'époque post-romantique

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    Camille Saint-Saëns commence le piano avec sa grand-tante. Il se révèle être un enfant prodige : il donne son premier concert à 11 ans en 1846 et fait sensation avec le Troisième Concerto de Beethoven, et le Concerto no 15 K.450 de Mozart. Il écrit et joue même sa propre cadence pour le concerto de Mozart.

    En parallèle à de brillantes études générales, il entre au Conservatoire à 13 ans, en 1848, où il étudie l'orgue, la composition et reçoit aussi les conseils de Charles Gounod. Il sort du Conservatoire avec le Prix d'Orgue en 1851. La même année, il échoue au Concours du Prix de Rome. En 1852, il obtient un prix de composition au Concours Sainte-Cécile de Bordeaux pour sa cantate Ode à Sainte-Cécile.

    En 1853, il est nommé organiste de l'église Saint-Merri, à Paris, et crée parallèlement sa Première Symphonie. Il acquiert très vite une très bonne réputation et suscite l'admiration de musiciens tels que Hector Berlioz et Franz Liszt.

    En 1857, il accède aux grandes orgues de l'église de la Madeleine, et reçoit la visite de Liszt, qui est très impressionné par ses improvisations. Il reste à ce poste durant vingt années, qu'il vit comme les plus heureuses de sa vie. Durant toutes ces années, l'activité du compositeur est intense : il contribue aux nouvelles éditions d'œuvres de Gluck, Mozart, Beethoven, mais aussi Liszt. Il défend les œuvres de Schumann, et de Wagner, qui n'est pourtant pas très apprécié au Conservatoire de Paris.

    En novembre 1875, Saint-Saëns est invité par la Société russe de musique en tournée à Saint-Pétersbourg. Il présente ses œuvres et dirige La Danse macabre. Sur le plan artistique, Saint-Saëns est plus heureux que dans sa vie personnelle. Il fait jouer à ses propres frais plusieurs œuvres de Liszt, notamment les poèmes symphoniques, forme qui l'inspire également, puisqu'il est le premier compositeur français à en composer. Dans les années 1870, ce ne sont pas moins de quatre poèmes symphoniques que crée Saint-Saëns : Le rouet d'Omphale (1871), Phaéton (1873), La Danse macabre (1874), La Jeunesse d'Hercule (1877).

    Au début des années 1880, le génie de Saint-Saëns est publiquement reconnu, puisqu'il est élu à l'Académie des beaux-arts en 1881. En 1886, il compose deux œuvres majeures : la Symphonie no 3 avec orgue et le Carnaval des animaux.

    En 1900, sa cantate Le Feu céleste, métaphore musicale de la nouvelle Fée électricité, est exécutée à l'ouverture de l'Exposition universelle, à Paris.

    En 1908, il compose la toute première musique spécialement composée pour le cinéma, celle du film L'Assassinat du duc de Guise. Puis il revient au théâtre et écrit une pièce comique en un acte et en vers, Botriocéphale, créée à Paris.

    En France, les goûts ont changé et Saint-Saëns n'est plus apprécié comme il l'était au XIX<e siècle. Face à la richesse de la production allemande (Richard Wagner, mais aussi Arnold Schönberg - le Pierrot lunaire est créé en 1912) mais aussi en comparaison des compositeurs français (Maurice Ravel, Daphnis et Chloé, Claude Debussy, L'Après-midi d'un faune), le style classique de Saint-Saëns apparaît dépassé, le témoignage d'un temps révolu. En revanche, dans les pays anglo-saxons, il est considéré comme l'un des meilleurs compositeurs français. Sa tournée de 1915, aux États-Unis remportera ainsi un franc succès. Il a alors 80 ans. ■

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  • Alfred Dreyfus
    Né en 1859 à Mulhouse - Décédé le 12 juillet 1935 à Paris
  • Officier d'ascendance alsacienne et de confession juive, victime en 1894 d'une erreur judiciaire qui est à l'origine d'une crise politique majeure des débuts de la IIIe République

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    Après l'annexion de l'Alsace-Lorraine par l'Allemagne en 1871, Lorrains et Alsaciens ont la possibilité de partir pour la France s'ils ne veulent pas devenir citoyens allemands. En 1872, les Dreyfus optent pour la nationalité française et quittent l'Alsace pour Paris. Alfred décide alors de s'engager dans l'armée française, souhaitant voir l'Alsace revenir à la France. Il entre à l'École polytechnique en 1878 et devient officier d'artillerie. En 1890, il est admis à l'École de guerre.

    En 1893, il est attaché à l'état-major de l'armée au ministère de la Guerre. Il y effectue des stages. En septembre 1894, le service de contre-espionnage découvre un bordereau contenant des informations sur des secrets militaires français. Celui-ci aurait été transmis à l'ambassade d'Allemagne. Alfred Dreyfus apparaît très rapidement comme le suspect idéal du fait de la similitude de son écriture avec celle du bordereau, il est artilleur, a des origines alsaciennes et est de confession juive.

    Le 15 octobre, il est arrêté et incarcéré. Il passe en conseil de guerre à Paris et est défendu par un avocat pénaliste talentueux. Cet avocat tente de démontrer à la Cour l'insuffisance des charges pesant sur l'accusé puisque les différentes analyses graphologiques produites se contredisent. Mais, Dreyfus est condamné à l'unanimité pour trahison « à la destitution de son grade, à la dégradation militaire, et déporter au bagne en Guyane. Alfred Dreyfus est dégradé le 5 janvier 1895 dans la cour d'honneur de l'École militaire de Paris.

    Il pose pied sur l'île du Diable. Au début, il a une relative liberté de mouvement. Sa santé et son moral empirent drastiquement. Il dort avec l'aide de calmants prescrits par le médecin des îles, écrit à sa femme, à son frère, au président.

    En 1896, le chef du service de renseignements intercepte un document, le « petit bleu », qui ne laisse aucun doute sur les accointances de son auteur, avec l'ambassade d'Allemagne, et dont l'écriture est identique à celle du bordereau qui a entraîné la condamnation de Dreyfus. Il découvre par ailleurs que le dossier secret comportant des pièces couvertes par le secret militaire, communiqué au Conseil de guerre pendant le délibéré, à l'insu de la défense, est vide de preuves.

    L'affaire Dreyfus naît à ce moment-là, faisant suite à l'acquittement du véritable traître, au moment où Émile Zola publie « J'accuse ! » dans L'Aurore du 13 janvier 1898. Son cas, à nouveau évoqué à la Chambre des Députés et provoque un scandale. Les preuves produites par le ministre de la Guerre devant la Chambre se révèleront être des faux commis par les militaires. Après l'arrêt de la Cour de cassation qui annule le premier jugement pour violation des droits de la défense, Alfred Dreyfus est rapatrié pour être jugé par un second conseil de guerre, à Rennes, le 30 juin 1899. Il est de nouveau reconnu coupable de trahison. Dix jours plus tard, dans un climat médiatique délétère, Alfred Dreyfus bénéficie d'une grâce présidentielle.

    Alfred Dreyfus est réintégré dans l'armée avec le grade de chef d'escadron, et reçoit peu après la Légion d'honneur, avec le grade de chevalier. ■

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  • Max von Laue tp-Prix Nobel
    Né en 1879 à Coblence (Allemagne) - Décédé le 24 avril 1960 à Berlin.
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    Physicien allemand. Il obtint le prix Nobel de physique de 1914 « pour sa découverte de la diffraction des rayons X par des cristaux ».

    Il a été élève au lycée Jean Sturm et à l'Université de Strasbourg, avant d'étudier sous la direction de Max Planck, à Berlin, son maître et prédécesseur de 4 ans pour le prix Nobel.

    À partir de 1919, Max von Laue est professeur de physique théorique à l'Université Humboldt de Berlin. Il a inventé une méthode de mesure des longueurs d'onde des rayons X, dans laquelle un cristal (par exemple du sel) est utilisé pour produire une diffraction.

    Sa découverte est à l'origine de toutes les méthodes d'analyse par diffraction, à l'aide de neutrons, des rayons X, d'électrons ou de la lumière synchrotron.

    L'Institut Laue-Langevin à Grenoble est un organisme de recherche international doté d'un réacteur nucléaire qui produit et exploite des faisceaux de neutrons. ■

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  • Léopold Sedar Senghor logo_af.gif
    Né en 1906 à Joal (Sénégal) - Décédé le 20 décembre 2001 à Verson
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    Élève des missionnaires catholiques, Léopold Sedar Senghor entre en khâgne au lycée Louis-le-Grand (Paris), où il devient l'ami de Georges Pompidou, futur président de la République française. Tandis que ce dernier entre à l'École normale supérieure, lui-même échoue au concours et rejoint la faculté de lettres où il obtient une agrégation de grammaire.

    Poète et président du Sénégal, Senghor est le Premier chef d'État d'Afrique francophone à quitter volontairement le pouvoir (1980), mais aussi le premier Noir élu à l'Académie française en 1983 au fauteuil n° 16. À sa mort, il est inhumé dans son pays d'origine en l'absence remarquée des hauts dirigeants français. ■

    Décès

  • Ioannis Kapodistrias
    né le 2 février 1776 à Corfou (Empire ottoman) - décédé en 1831 à Nauplie (Grèce)
  • Le comte Giovanni Capo d'Istria (en grec : Ioannis Kapodistrias) est un aristocrate grec très tôt engagé dans la lutte pour l'indépendance. Il participe à un gouvernement républicain dans les îles Ioniennes (ou Heptanèse), après que les Français en eussent été chassés en 1797. Puis, après leur retour, en 1809, il entre au service du tsar Alexandre 1er.

    Au Congrès de Vienne, il plaide la cause de ses compatriotes. Ses qualités de diplomate lui valent de servir le tsar comme ministre des Affaires étrangères de 1816 à 1822. Mais il rompt avec lui lorsqu'il se refuse à prendre parti pour l'indépendance grecque...

  • André Maurois
    Né le 26 juillet 1885 à Elbeuf - Décédé en 1967 à Neuilly-sur-Seine.
  • Romancier, biographe, conteur et essayiste français.

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    Issu d'une famille de drapiers juifs alsaciens, comme d'autres industriels alsaciens qui, après la guerre de 1870, ont quitté l'Alsace pour rester français, les familles Fraenckel et Herzog ont transféré leur usine de fabrication de drap de laine avec leurs ouvriers de Bischwiller (Bas-Rhin) à Elbeuf (Seine-Maritime).

    Au cours de la Première Guerre mondiale, le sergent Émile Herzog est détaché comme interprète à la Mission militaire française attachée au BEF (force expéditionnaire britannique). Il obtient de rejoindre le front comme interprète auprès de l'état-major de la 9e division écossaise qui se bat dans les Flandres. Son rôle d'agent de liaison à l'occasion de la bataille de Loos (25-26-27 septembre 1915) lui vaut de recevoir la « Distinguished Conduct Medal » ou D.C.M, médaille militaire britannique pour conduite distinguée sur le champ de bataille.

    Il fut l'élève du philosophe Alain, à qui il sera redevable de son orientation esthétique. Il préfère en effet une carrière littéraire à la direction de l’usine familiale et s’illustre d’abord par des romans qui lui gagnent un public féminin : Climats, Les Roses de septembre.

    Grâce aux relations de son épouse, il y est élu le 23 juin 1938, à l'Académie française au fauteuil 26. Voici ce qu'il en dit dans ses Mémoires : « Une réception à l’Académie est une des belles cérémonies françaises. Tout concourt à sa grandeur : l’ancienneté de l’édifice, l’étrangeté de sa forme, l’exiguïté de la salle, la qualité du public, l’appareil militaire, le vocabulaire traditionnel et parfois la qualité de l’éloquence ». ■

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  • Jean Giono
    Né le 30 mars 1895 à Manosque - Décédé en 1970 Maison « Le Paraïs » à Manosque
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    Écrivain et un scénariste français, d'une famille d'origine piémontaise. Un grand nombre de ses ouvrages a pour cadre le monde paysan provençal. Inspirée par son imagination et ses visions de la Grèce antique, son œuvre romanesque dépeint la condition de l'homme dans le monde, face aux questions morales et métaphysiques et possède une portée universelle. Il est devenu célèbre notamment aux États-Unis en y publiant les nouvelles L'Homme qui plantait des arbres et Le Hussard sur le toit.

    Il devint l'ami de Lucien Jacques, d'André Gide et de Jean Guéhenno. Il resta néanmoins en marge de tous les courants de littérature de son temps. ■

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  • Edmond Michelet
    Né le 8 octobre 1899 à Paris - décédé en 1970 à Marcillac (Corrèze, France)
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    Edmond Michelet grandit dans la foi catholique. À Brive-la-Gaillarde (Corrèze), il se marie et fonde une famille nombreuse. Le 17 juin 1940, tandis que le maréchal Pétain annonce des négociations d'armistice, ce notable en colère distribue des tracts appelant à refuser l'armistice. À ce titre, il peut être considéré comme le premier résistant de France ! Il sera envoyé au camp de Dachau le 15 septembre 1943. ■

  • Ernesto Guevara
    né le 14 juin 1928 à Rosario (Argentine) - décédé en 1967 à La Higuera (Bolivie)
  • L'un des mythes principaux que le XXe siècle ait enfanté, le « Che » naît dans une famille de la bourgeoisie argentine. Sa jeunesse est marquée par l'asthme et par la ténacité dont il fait preuve pour en contrecarrer les effets. Sous l'influence notamment de sa mère, il lit les classiques et des auteurs socialistes, et entame même la rédaction d'un dictionnaire philosophique alors qu'il n'a que dix-sept ans. Mais il s'oriente finalement vers des études de médecine.

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    En 1951-1952, il parcourt une grande partie de la région andine en moto avec son ami Alberto Granado. De ce voyage, Guevara retire la nécessité de bouleverser les structures politiques et économiques du continent, sans en entrevoir cependant les moyens. En 1954, il est au Guatemala alors que les secteurs réactionnaires de l'armée, puissamment aidés par la C.I.A., mettent fin à la tentative socialisante du colonel Jacobo Arbenz, ce qui achève de le convaincre de l'inéluctabilité de la lutte armée. Il rencontre Fidel Castro au Mexique en 1956, débarque avec lui en décembre de la même année à Cuba en tant que médecin et combattant, puis devient l'un des principaux commandants de la guérilla dans la Sierra Maestra.

    Après la victoire castriste, il prend alors la nationalité cubaine. Directeur de la Banque nationale de Cuba, puis ministre de l'Industrie, il joue un rôle important dans la planification de l'économie cubaine. Cependant, ses conceptions révolutionnaires l'éloignent peu à peu du régime castriste qu'il juge trop proche du régime soviétique. La guerre du Viêt Nam l'amène à promouvoir une nouvelle stratégie de la guerre anti-impérialiste, ce qu'il appelle la « théorie des foyers », qui suppose que les peuples colonisés soutiennent la poignée de révolutionnaires en lutte. Après un premier échec en Afrique centrale, il part en Bolivie où il organise et dirige la guérilla (1966-1967) : sa tentative échoue et, fait prisonnier le 8 octobre 1967, il est exécuté le lendemain. Il a exposé ses conceptions dans divers ouvrages (la Guerre de guérilla, 1960). Pour Guevara, « l'homme est l'acteur conscient de l'histoire. Sans cette conscience, qui englobe celle de son être social, il ne peut y avoir de communisme ». Ses restes ont été rapatriés à Cuba (Santa Clara) en 1997. ■

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  • Jean Paulhan
    Né le 2 décembre 1884 à Nîmes (Gard) - Décédé le 9 octobre 1968 à Neuilly sur Seine
  • Écrivain, critique et éditeur

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    Jean Paulhan étudie la psychologie française. Il écrit dans des revues de philosophie, comme La Revue philosophique de la France et de l'étranger, ou de sciences sociales, comme Le Spectateur. Il fréquente assidûment les milieux anarchistes, et s'intéresse déjà aux lieux communs et aux proverbes, thèmes auxquels il pense consacrer sa thèse. À la fin de 1907, il part pour Madagascar, où il enseigne le français et le latin au lycée de Tananarive (Madagascar). C'est là qu'il recueille des textes populaires malgaches, les hain-teny, qui prolongent sa réflexion sur la logique de l'échange.

    À la déclaration de la guerre, il est affecté au 9e régiment de zouaves, où il obtient le grade de sergent. Il est blessé pendant la nuit de Noël 1914. Cette expérience, au cours de laquelle il découvre en lui un patriotisme qu'il ne se connaissait pas, l'incite à prendre les notes qui deviendront son premier récit publié, Le Guerrier appliqué.

    Après la guerre, il se lie avec Paul Éluard et André Breton. Il contribue à organiser le Congrès de Paris sur les directions de l'esprit moderne, participe à la revue présurréaliste Littérature et fait à la NRF, le plein apprentissage de la direction de revues.

    De 1925 à juin 1940, Jean Paulhan dirige donc la principale revue littéraire d'Europe signant un certain nombre d'articles sous le pseudonyme de Jean Guérin. Les années qui suivent sont d'une grande richesse intellectuelle et humaine. Paulhan y pratique l'amitié, et observe l'attitude, faite de haine et d'amour, des écrivains devant le langage.

    Dès juin 1940, il pose les fondations spirituelles d'une résistance française. En juillet de la même année, il tente de persuader ses amis de l'échec inévitable de toute collaboration. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il entre dans une clandestinité partielle et fonde la revue Résistance. Il soutient les Éditions de Minuit. Ses activités sont connues des Allemands et lui valent une première arrestation, dont il ne réchappe que par la protection du collaborateur Pierre Drieu La Rochelle, puis la tentative d'une seconde, qui l'oblige à se sauver par les toits, et à se cacher jusqu'à la Libération.

    Après la Libération, il participe à la revue Les Temps modernes. L'évolution du Comité national des écrivains, initialement organe de résistance des écrivains et des intellectuels français, qui s'assigne pour tâche, une épuration de la littérature française, oblige Jean Paulhan à remettre en cause le principe d'une épuration et à prendre la défense d'écrivains « collaborateurs », non pour les justifier, mais pour leur permettre d'être à nouveau publiés.

    Jean Paulhan était grand officier de la Légion d'honneur, Croix de guerre 1914-1918 ainsi que médaillé de la résistance. ■

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  • Jacques Brel
    Né le 8 avril 1929 à Schaerbeek, une commune de Bruxelles (Belgique)- décédé en 1978 à Bobigny (France)
  • Jacques Romain Georges Brel est issu d'une famille catholique flamande d'industriels. Enfant, il est peu intéressé par l'école, excepté par les cours de français. Avec son frère, Pierre, de 6 ans son aîné, Jacques connaît une éducation entre collège catholique et scoutisme.

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    Il écrit à 15 ans de longs poèmes et des nouvelles après avoir lu Jules Verne et Jack London. À 16 ans, il crée une troupe de théâtre avec quelques copains et écrit lui-même des pièces qu'il joue en amateur au sein de la Franche Cordée (mouvement de jeunesse catholique).

    Son père le fait entrer dans la cartonnerie familiale « Vanneste & Brel » où il est affecté de 1947 à 1953 au service commercial, travail pour lequel il n'a aucun goût. Il songe très sérieusement à une reconversion, soit en tant qu'éleveur de poules, soit en tant que cordonnier, soit comme chanteur. Il choisit cette dernière voie et écrit n'importe où, n'importe quand.

    Amateur de musique classique (principalement de Maurice Ravel et de Franz Schubert), il compose ses premières mélodies sur le piano familial et sur sa guitare sans jamais avoir pratiqué la musique auparavant.

    À partir de 1952, il écrit et compose ses premières chansons qu'il chante dans le cadre familial, et à diverses soirées dans des cabarets bruxellois regroupés dans le quartier de l'« îlot sacré ». Il fait déjà preuve de cette puissance lyrique qui rebute sa famille. Elle tente, en vain, de le dissuader de continuer dans cette voie. Lui persévère...

    ...Il meurt d'un cancer le 9 octobre 1978 à l'hôpital Avicenne de Bobigny. Il repose au cimetière d'Atuona, commune d'Hiva Oa, aux îles Marquises, non loin de la tombe de Paul Gauguin. ■

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