Pour mieux comprendre les levées centrales
Dans l’annexe 8 au Bulletin Mensuel des Postes n°7 de juin 1904 apparaît pour la première fois la mention de timbres à date modèle 1904 et des blocs de la levée. Nous pouvons donc, sans risque de trop se tromper dire que c’est l’acte ofIiciel de la naissance des Levées Centrales.
Nous laissons aux collectionneurs très curieux le soin de feuilleter le bulletin précité pour des informations beaucoup plus - pointues - que nous n’avons pas pensé reproduire ici, cette étude se voulant principalement départementaliste.
Il est donc logique de penser que les premières levées centrales n’apparaissent qu'à partir de juin 1904 dans les différents types d'établissements postaux.
Pour la fin des levées centrales, le bulletin mensuel n°3, 03/1906 pages 58/59 , stipule que l'Administration a décidé de substituer les blocs de levées par des blocs avec indications horaires.
Comme ci-dessus, nous laissons aux collectionneurs très curieux le soin de feuilleter le bulletin précité pour des informations beaucoup plus approfondies.
Il est donc vraisemblable de penser que ce bulletin signe la fin de nos levées centrales MAIS les différents bureaux appliqueront plus où moins vite cette circulaire, et c'est ainsi que nous trouverons des levées bien au-delà du 31 mars 1907.
C'est le cas du bureau de Toutainville ( Eure ) recensé à la date du 3 décembre 1943 ou plus encore, celle de la recette auxiliaire rurale de Villebernier ( Maine-et-Loire) recette située dans un bar-tabac géré par M et Mme BEAUFORT et signalée le 11 octobre 1960 (si vous avez des renseignements sur cette recette : reproduction du TàD, dates, n° de levées, etc, ) nous serions intéressé. Soyez en remerciés par avance.
Nous connaissons même des agences postales créées à partir de 1918, qui ont utilisé dans leurs timbres à date, le caractère mobile de la levée. Mais ce sont là de véritables exceptions, dues probablement à la distraction des personnels de ces bureaux. C'est mon humble point de vue qui n'a pas la prétention de faire autorité, je tiens à le préciser.
Cette modeste étude que je vous propose sur le site de PHILAPOSTEL, n'est que la première pierre d’un énorme édiIice qui reste à construire. De très nombreuses découvertes restent à faire et chaque dimanche au cours de recherches dans les bourses toutes collections ou les vide greniers, je découvre des bureaux non cités, des levées inconnues et des améliorations importantes de dates.
Dans l’excellente revue du club LE MEILLEUR ( dirigée par M.BARTHELEMY ) et parue en 1972, M. R. GREGNAC-DAUDEMARD de Sainte-maxime (83) nous apporte les précisions suivantes pour le timbre à date de MOISSAC-BELLEVUE ( Var ) ..... dans ce cachet à date d’agence postale au type classique hexagonal tirelé, intitulé MOISSAC - BELLEVUE / VAR a été monté le bloc-dateur du cachet à date qui servait antérieurement (type 1905) avec n° de levée. C'est seulement vers 1950 que l’anomalie a été corrigée et que ce numéro a été remplacé par l'heure de la levée.... Cela explique pourquoi on a vu un pli de Moissac-Bellevue en 1952 avec ce TàD, mais plus après. (texte repris dans la revue le Meilleur, sans aucune modiIication ou correction ).
Je tiens à remercier M.COSTES d’AUMONT-AUBRAC (Lozère) hélas décédé, qui sans me connaître m'a remis son carnet de travail, fruit de plus de 50 ans de recherches, pour pérenniser ce type de collection et envisager sa publication, à titre totalement gratuit. Dont acte.
Merci également à M. Luc GUILLARD, éminent chercheur marcophile, qui a eu la lourde charge de corriger la partie historique de ces recherches.
EN MARCOPHILIE, seul un travail collectif permet d’avancer, la science infuse n’y existant pas.
Nous avons emprunté et reproduit les timbres à date ci-dessous ainsi que les explications desdites empreintes à l’excellent ouvrage de M.André LAUTIER.
NOMENCLATURE DES CACHETS À DATE MANUELS
postérieurs aux type 18 et 25 : 1884 - 1969
Ouvrage imprimé aux dépens de l’auteur en 1984. Aujourd’hui épuisé.
RECETTE
Type LAUTIER. : A. 4è
Mêmes dispositions que le Type A.4, mais l’heure est remplacée dans le bloc-dateur par un numéro de levée.
Ce cachet a été utilisé jusqu’en 1912 ( voire beaucoup plus tard ) par des bureaux de petite ou moyenne importance, ou parfois dans des bureaux de gare (GARE DE NIMES GARD).
VARIANTES ou MIXTE
- E en caractère romain (utilisation du E du type A1)
- E remplacé par ° (utilisation du ° des convoyeurs- lignes).
RECETTE-DISTRIBUTION
Facteur-boitier jusqu’au 1er mai 1893, puis facteur-receveur jusqu’au 31 décembre 1942, puis receveur distributeur à partir de 1943.
Type LAUTIER. : B. 4è
Créé en 1905.
Mêmes dispositions que le type B.4, mais l’indication horaire est remplacée par un numéro de levée.
Ce timbre à date a été utilisé par un assez grand nombre de bureaux. Il disparait vers 1912, mais on peut le rencontrer beaucoup plus tardivement.
VARIANTES ou MIXTE
- Numéro de levée avec un ° au lieu d’un E.
RECETTE AUXILIAIRE URBAINE
Type LAUTIER. : D. 4è
Apparaît en 1907.
- Mêmes dispositions que les type D4 et D4d, avec numéro de levée au lieu de l’indication horaire.
- Commence à disparaître vers 1912
RECETTE AUXILIAIRE RURALE@
Type LAUTIER. : E. 4è
Apparaît en 1905.
- Même dispositions que le type E.4, mais l’indication horaire est remplacée par un numéro de levée.
- Ce type commence à disparaitre vers 1912.
(MOISSAC VAR a conservé un cachet de ce type jusqu’en 1936, époque à laquelle il a été remplacé par un timbre d’agence postale (cf F.4è))
AGENCE POSTALE
Type LAUTIER. : F. 4è - millésime à 2 chiffres
Type LAUTIER. : F. 6è - millésime à 4 chiffres
MOISSAC VAR a utilisé un cachet F.4è, de 1936 à 1948. Ce bureau ayant été recette auxiliaire Rurale et doté d’une empreinte au type E.4è a dû conserver le dateur de son précédent timbre à date lors de sa transformation en Agence Postale.
En 1948, MOISSAC utilise un timbre à date au type F.6è, et après 1948, emploie un timbre à date normal avec indication horaire.