La 63e Assemblée Générale Philapostel s'est tenue à La Londe Les Maures les 29 et 30 mai 2015. Ce fût en fait trois nuits et deux journées, voire davantage pour les organisateurs et préparateurs. Ce retour sur cette assemblée, réussie à bien des égards, n'est pas un compte-rendu de l'assemblée générale, mais une restitution de l'ambiance de ce moment annuel fort dans la vie de PHILAPOSTEL, pour enclencher la fabrique des souvenirs pour celles et ceux qui peuvent dire « j'y étais », et donner envie à celles et ceux qui n'y étaient pas, de venir l'année prochaine !
Jeudi 28 mai, 12 H 30. Perdu au milieu des vignes, le centre Azureva est encore largement vide. Dans le restaurant une tablée se restaure et échange sur les préparatifs. L'exposition est montée, les souvenirs sont en cours de fabrication, les timbres personnalisés créés pour l'occasion sont collés, mais les LISA sont en tirage au bureau de poste de La Londe où un philapostélien est enfermé devant l'automate. Un plateau repas lui sera réservé.
L'équipe du journal est constituée, et se met au travail pour préparer le numéro 2, qui paraitra le vendredi midi. Les deux automates LISA sont en service dans le hall, et déjà bien utilisés par les amateurs étrangers (ce qui évitera pendant le week-end la file d'attente bien connue des collectionneurs, lors des salons, notamment parisiens).
Jeudi 28 mai, 19H. Le flot des congressistes et des accompagnants est arrivé ! Le centre bourdonne comme une ruche, dont certains ont adopté l'habit avec un superbe polo jaune et noir. Ce sont les retrouvailles, avec les commentaires convenus mais chaleureux sur la santé (le plus souvent on ne s'est pas vu depuis une année, et si le téléphone et Internet sont bien commodes rien ne remplace le contact direct dans un cadre de détente).
Mais ce sont aussi les premiers échanges sur l'exposition, les « coups de cœur », et sur le programme du séjour. Tout ceci sur la terrasse, où André Laurent puis François Mennessiez ouvrent l'A.G. Ouverture cette année en chanson, car André Rossi, adhérent PACA et plus ancien philapostélien puisqu'il a adhéré à la création de l'association en 1953, et rédacteur des textes truculents
signés de la Comtesse de Sévigné, nous a fait l'honneur et le plaisir de composer un hymne sur l'air de « c'est nous les gars de la Marine », avec deux couplets et deux refrains.
Le tout sous un soleil provençal, avant l'apéritif d'arrivée et le premier buffet, où les conversations sur les retrouvailles vont bon train, avec la lecture du premier numéro du journal, confectionné avant l'arrivée pour être diffusé dans les délais. Soirée calme, car le repos est de mise après la route de la journée, accomplie parfois en train pour les plus éloignés, mais souvent en voiture, voire en minibus pour les Lorrains. Et déjà les amateurs de LISA confectionnent leurs vignettes, tandis que les moins fatigués ou les plus assoiffés terminent la journée devant une bière au bar. Et la bourse a accueilli les fouilleurs de boîtes, qui ont cherché sinon la pièce rare du moins quelques plis agrémentés de cachets, trouvant qui la pièce originale, qui une nouvelle idée de collection.
Vendredi 29 mai, les choses sérieuses commencent ! Si les accompagnants sont partis excursionner en bus, l'A.G. extraordinaire est rondement menée : le toilettage des statuts est approuvé en vingt minutes, échanges compris. Puis c'est l'A.G., sous le copilotage du secrétaire général qui veille aux horaires et du président qui anime les débats. Les rapports se succèdent, avec l'innovation de l'exercice : l'intervention du commissaire aux comptes, nouvellement mis en place, suivie avec attention par des délégués attentifs. Ensuite le président de la F.F.A.P. intervient, pour un échange ouvert avec la salle, avant la remise des plaquettes Biscara, suivie d'un buffet bienvenu (la formule buffet avec ses plats régionaux a été fort appréciée des convives, le ballet autour des stands de nourriture et l'ambiance des repas en attestent).
Mais ce sont aussi les premiers échanges sur l'exposition, les « coups de cœur », et sur le programme du séjour. Tout ceci sur la terrasse, où André Laurent puis François Mennessiez ouvrent l'A.G. Ouverture cette année en chanson, car André Rossi, adhérent PACA et plus ancien philapostélien puisqu'il a adhéré à la création de l'association en 1953, et rédacteur des textes truculents
Le second numéro de la revue de l'A.G., avec les premiers retours de la matinée (miracle de la technique) est distribué, suscitant comme à l'accoutumée des commentaires dans les tablées. Puis il faut bien reprendre ! La seconde partie de l'A.G. se déroule dans une salle qui chauffe peu à peu, car le soleil brille toujours dans un ciel bleu : rapports des activités et des services, présentation du nouveau secrétaire qui prend ses fonctions dès le 1er juin, suivis de l'intervention du directeur commercial de Philaposte, bien connu des congressistes.
Ensuite les présidents se retrouvent pour travailler, et les dédicaces vont bon train avec Noëlle le Guillouzic créatrice de la LISA, ainsi que la vente de souvenirs au « bureau temporaire ». Ce dernier est en fait tenu par Philapostel, La Poste ayant décliné la demande faute de personnel. Une première malheureuse dans les A.G. de Philapostel, La Poste se privant ainsi de la vente de ses produits aux amateurs que nous sommes !
Ce sujet comme celui des doubles oblitérations a fait l'objet de questions/réponses appréciées lors de l'échange en fin d'A.G., même si d'aucuns tout en saluant les réponses déploraient le fait que les sujets ne se réglaient que très lentement.
En fin d'après-midi le vernissage de l'exposition, la visite des personnalités et les discours officiels ont été suivis avec attention, quelques costumes et cravates ayant fait leur apparition, protocole oblige.
Et pour clore cette dense journée de travail le repas de gala nous attendait, parcouru d'un moment fort : la chanson de Philapostel, diffusée dans le numéro 3, est sous la houlette d'André Rossi reprise en chœur par tous. Est-ce l'apparition de l'hymne officiel de Philapostel, notre « Marseillaise » des philatélistes ? L'avenir nous le dira.
Samedi 30 mai, lever matinal ! On passe aux choses « sérieuses », le car nous attend pour rejoindre le port de plaisance et la « Fée des Iles », vedette qui permet à tous de rejoindre en 30 minutes l'île de Porquerolles. Découverte ou re-découverte de ce bel endroit sous un ciel voilé durant la traversée mais très vite bleu dès l'accostage, avec pour certains la visite guidée du village, du moulin et du fort, et pour les plus courageux une ballade sur les chemins de l'île. Visite trop rapide aux dires de tous, avec retour sur une mer d'été, calme et bleue, avant le buffet. Le numéro 4 du journal, préparé dans la nuit, y est diffusé.
Samedi 30 mai, après-midi diversifiée. Si quelques (rares) philapostéliens se jettent à l'eau dans la piscine du centre, nombreux sont ceux qui tentent de décrocher un lot au loto, y gagnant à défaut d'une bonne bouteille ou d'un bel ouvrage un moment de convivialité collectif très apprécié. Mais d'autres « travaillent », le jury pour achever ses analyses et préparer les diplômes, la rédaction pour sortir le numéro 5 du journal relatant la visite ilienne, sans oublier la vente de souvenirs, ni la préparation de la remise des prix.
Cette dernière intervient sous un soleil radieux et les applaudissements de l'assistance : palmarès toujours apprécié, allant de l'exposition compétitive aux coups de cœur en passant par l'Art posté, et l'attribution du Challenge Gayoux, transmis cette année par le Languedoc-Roussillon à l'Aquitaine.
Au buffet la fatigue se fait sentir, et dans la douceur de la soirée certains refont le monde (de la philatélie sans doute) au bar, d'autres devisent sur la terrasse, ou encore assistent au spectacle coloré dans la salle de l'A.G., reconvertie en piste de danses folkloriques provençales. Et des cartophiles mordus organisent un échange libre de cartes publicitaires, où chacun fouille pour trouver qui sa Tour Eiffel qui la bicyclette qui viendra compléter sa thématique.
Dimanche 31 mai, le moment de se séparer approche. Tandis que les adeptes du « cheval de fer » petit-déjeunent aux aurores pour emprunter le car qui les mènera à la gare, les autres se lèvent plus tranquillement et après un dernier bol et son croissant se saluent avant de rejoindre nos provinces, se promettant de se retrouver pour la 64e annoncée à La Ronce Les Bains. À 10 H le centre a retrouvé sa tranquillité, alors que Philapostel PACA ouvre son A.G., mais ceci est une autre histoire. ■
JP Cogez
● Yves LEHMANN (Haut-Rhin) pour sa présentation de classe ouverte.
● Josette PÉDRÉRO (PHILAPOSTEL Aquitaine), grand vermeil (+ prix spécial et grand prix de la Fédération) pour sa présentation sur l'utilisation postale du One penny universal de Nouvelle-Zélande.
● Marc COGONI (PACA) (+ félicitations du jury) avec Au carrefour du monde depuis 2600 ans : Marseille/cite<.
● Françoise VALDENAIRE (Aquitaine) avec En garde, prêt, allez ! ;
● Yves LEHMANN (Haut-Rhin) avec 1940-1945 : Charles de Gaulle, premier résistant de France ;
● Jean-François LOGETTE (Île-de-France) avec Via Sibéria ;
● René MARTIN (Languedoc-Roussillon) avec Histoire postale de Pézenas des origines à 1876 ;
● Jean-Marie VALDENAIRE (Aquitaine) avec Les timbres de distributeur en France depuis 1969 ;
● Jean DRAULT (Poitou-Charentes) avec Le type Blanc et son utilisation ;
● Michel BABLOT (Aquitaine) avec Arcachon.
● Paricia BOURON (Centre-Val-de-Loire) - Louis Pasteur, un jurassien d'exception ;
● Jean-Marie VALDENAIRE (Aquitaine) - Avez-vous vu le trou ;
● Luc GUILLARD (Île-de-France) - Tarifs postaux et annulationde la taxe avis de réception par le timbre « AR » ;
● Annie SERRA (Bretagne) - Promenade florale dans le canal du Mosambique ;
● Egon HABÉ (Haut-Rhin) - Le bureau français de Bâle (01.01.1847-01.10.1865] ;
● Jean-Louis DUTHOU (Auvergne) - 1825-1940 Quinze ans de vignettes antituberculeuses françaises.
● Michel BABLOT (Aquitaine) avec La course au large-la Route du Rhum ;
● Bernard TRUCHOT (Auvergne) avec Perforés de France sur lettres ;
● Yves LEROY (Haute-Normandie) avec Marque postale-machine à oblitérer, oblitération mécanique non continue ;
● Jacques BERNDT (Haut-Rhin) avec La Guerre de Sécession ;
● Michel VACHER (Centre Val de Loire) avec Les pionniers de l'aviation.
● Hector LOGETTE (Île de France) avec Je fais mon cirque (catégorie Jeunesse) ;
● Bernard POUILLAUDE (PACA) avec La Grande Guerre 1914-1918.
● Philippe BAUBAN (Auvergne) avec L'éclipse du 11 août 1999, et 1944-2014, la bataille de Cherbourg et de Saint-Lô.
● Patrick TRESSON (Rhône-Alpes) avec Érinnophilie à Lyon ;
● Michel LAUNAY (PACA) avec Timbres fictifs.
Un challenge intergroupe, matérialisé par le trophée René GAYOUX est mis en compétition chaque année entre les associations régionales qui constituent PHILAPOSTEL. Le challenge est confié àl'association régionale qui aura totalisé le plus grand nombre de points pour 2 participations d'au moins 2 de ses membres en quelque classe ou catégorie de ce soit.
René GAYOUX fit partie, en tant que trésorier général, de l'équipe créatrice des Postiers Philatélistes en 1952. Il est président de l'association de 1967 à 1983.
En 2015, c'est l'AQUITAINE qui remporte le trophée avec 157 points devant ex-aequo le HAUT-RHIN et PACA avec 143 points et l'AUVERGNE avec 127 points.