Aujourd'hui département de la Colombie, Antioquia était jadis un des neuf États composant la « Confédération Grenadine » émanation de la République de la Grande Colombie qui, en 1819 regroupait la Colombie, le Venezuela, l'Équateur et Panama. Dissoute en 1830 par suite d'indépendance du Venezuela et de l'Équateur, elle devenait la « République de la Nouvelle Grenade » en 1831, puis devenait une confédération qui émettait ses tout premiers timbres en 1859.
Rongée par les discordes, les révolutions et les guerres civiles, la confédération devenait les « États unis de Nouvelle Grenade » puis les États unis de Colombie en 1862, un statut qui allait durer jusqu'en 1886, date à laquelle le pays devient la République de Colombie.
Dans l'intervalle, certains États décidèrent d'émettre leurs propres timbres : le Bolivar commença en 1863 puis Antioquia en 1868.
En 1886, le Conseil national de Colombie composé de deux délégués par État adopte une nouvelle constitution qui abolit les droits souverains des États qui deviennent alors des départements. Mais certains d'entre eux, comme Antioquia, voulurent conserver certaines prérogatives comme celles d'émettre des timbres qui leur permettaient de gérer leurs propres finances et d'avoir une certaine autonomie par rapport au gouvernement central.
Timbres pour lettre recommandée
En 1905, on leur interdisait de procéder à des émissions et c'est le décret du 28 juillet 1906 qui les supprime définitivement et les remplace par celles du gouvernement de Bogota. Dans l'intervalle, l'État d'Antioquia aura pu émettre quelque 158 timbres, non comptées les vignettes émises par la municipalité de Medellin, la capitale. ■
Pas moins de 30 537 km² pour ce territoire situé à proximité de la cordillère des Andes et l'un des 32 départements que compte la Colombie actuellement. C'est par une loi votée le 13 mai 1857 qu'a été créé l'état du Santander ainsi qu'une loi de 2004 en a décidé.
Avant, au XVIe siècle, il était habité par différentes peuplades dont les plus notables sont les Guones qui n'ont guère résisté devant les conquistadores espagnols. La ville de Velez est fondée en 1539 et peut être considérée comme celle qui va Promouvoir la conquête espagnole dans la région. La conquête est armée ; on s'empare des mines, de l'eau, des terres. Au fur et à mesure des années, la coexistence des Espagnols et des indigènes provoque une forte mortalité de ces derniers due à un défaut d'immunité aux maladies européennes et un métissage rapide. Les institutions religieuses sont fortement présentes : couvents, aumôneries, églises se construisent et les doctrines se répandent. Ces différents phénomènes vont aboutir à la création de paroisses évoluant elles-mêmes en métropoles et devenant de grands centres urbains.
ll faut attendre le 10 juillet 1B10 et une révolte des habitants de la ville de Socorro pour que la province de Santander obtienne son indépendance vis-à-vis de la cour royale espagnole.
En 1862, Santander devient un état souverain et en 1886 un département (ce qu'il est toujours aujourd'hui). En cette même année, la ville de Socorro a abandonné ses privilèges de capitale au profit de la ville de Bucaramanga. En 1910, les provinces de Pamplona, Ocafla et Cücuta ont été séparées pour former le nouveau département de Norte de Santander.
Depuis l'origine, pas moins de 33 présidents et 65 gouverneurs ont dirigés le pays qui a évidemment été impliqué dans le conflit armé colombien. À ce jour pas moins de 4 235 résidents sont portés disparus : leurs corps n'ont jamais été retrouvés.
Les états de Colombie ont existé à partir le février 1855 dans ce qu'on appelait à l'époque la République de la Nouvelle Grenade puis la Confédération Grenadine. Et c'est par une loi promulguée le 5 juin 1859 que chaque état membre a pu créer son propre service postal. Quatre ans plus tard, les 8 états souverains ont eu le droit de gérer leur service et d'émettre leurs propres timbres.
En 1886, la République de Colombie, abolit cette loi et divisa le territoire en départements. Mais les états constitutifs (comme Santander) continuèrent leurs émissions jusque vers 1900. ■