La première apparition du terme philatélie remonte à novembre 1864, dans un article du Collectionneur de timbres-poste, un périodique paraissant le 15 de chaque mois édité par Arthur Maury.
Cet article est attribué à Georges Herpin, mais il est possible que son auteur soit en fait Arthur Maury. Le rédacteur a construit ce néologisme à partir des racines de 2 mots grecs : philos, ami ; atélia, affranchissement.
La philatélie regroupe donc les amis des affranchissements, donc en particulier des timbres-poste. En fait, le terme atélia signifie plutôt franchise qu'affranchissement, et philatélie veux donc dire exactement le contraire de ce qu'avait à l'esprit Herpin ! Un héléniste plus compétent aurait donc choisi telios, un mot plus juste que philatélie était donc philotélie. Philotélie a d'ailleurs été fermement défendu par les Grecs !
Donc, malgré une étymologie douteuse et un terme peu évocateur, le mot philatélie a eu un succès certain, y compris hors de nos frontières ! Il me paraît assez bien trouvé : La notion de collection des affranchissements est plus vaste que la collection des seuls timbres. Elle reflète en fait plus la réalité actuelle - où de nombreux philatélistes ne collectionnent pas les timbres - que la situation de l'époque !
Le mot philatélie n'a pas été accepté à l'origine, les autres prétendants étaient basés sur le mot timbre, ils étaient sans doute trop évocateurs !
● Timbrologie : l'étude des timbres. Même si la démarche du philatéliste est parfois scientifique, ce terme est sans doute exagéré.
● Timbromanie ou Timbromania : mania signifie en grec « folie » , et aurait mieux désigné cette névrose qui fait accorder une importance démesurée et amène à payer très cher des petits morceaux de papier !
● Timbrophilie : la « passion des timbres » était un bon candidat, l'usage en a décidé autrement.
Ces termes archaïques sont encore utilisés de nos jours, dans le nom de journaux, de sociétés philatéliques, de négociants en philatélie.
Le mot « philatéliste » désigne celui qui pratique la philatélie. On différencie parfois le « vrai » philatéliste (qui a une pratique « sérieuse » de la philatélie) du collectionneur de timbre (qui achète des timbres) ou du « boucheur de case » (celui-ci possède un album pré-imprimé ou un classeur où une case attend chaque timbre émis. Son objectif. ■