Ephéméride
Lucie
13 décembre

Lucie (ou Lucy) est une vierge de Syracuse martyrisée au IVe siècle. Vers 1350, selon le calendrier julien alors en vigueur, sa fête coïncidait avec le solstice d'hiver et le moment où commençaient à rallonger les jours.

En Scandinavie, où l'on apprécie plus qu'ailleurs l'allongement de la journée, ce phénomène astronomique joint à l'étymologie de Lucie (le nom vient du latin lux, lumière), est devenu de la sorte à la fin du Moyen Âge le prétexte à des réjouissances familiales.

Source Hérodote

23e jour du mois de frimaire dans le calendrier républicain français, officiellement dénommé jour du roseau.

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21e jour du Sagittaire.

Prénoms du jour

Bonne fête aux Lucie et ses variantes ou diminutifs féminins Luce, Lucette, Lucia et Lucy, et formes masculines Lucio et Lucius.
Et aussi aux Aurore, Josse ainsi que Joyce, prénom mixte d'origine anglaise.
Linoa, Ursicin et ses dérivés : Urcisse, etc.

Elles se prénomment aussi Lucie

Événements

  • 1294 : Démission du pape Célestin V
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    Le pape Célestin V démissionne après cinq mois seulement de pontificat. C'est un fait unique dans l'histoire de la papauté.

    Élu à l'unanimité mais contre son gré par un conclave réuni à Pérouse le 5 juillet 1294, ce bénédictin et ermite de plus de 80 ans, né Pietro de Morrone, ne se sentait pas capable d'assumer sa charge ni de résister aux pressions des grandes familles et des souverains étrangers, tel le roi de France Philippe Le Bel.

    Devant ses cardinaux, qui avaient finalement approuvé sa décision, le pape descend de son trône, pose sa tiare à terre et se défait de ses autres insignes pontificaux.

  • 1545 : Concile de Trente et Contre-Réforme
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    Le pape Paul III Farnèse convoque en 1542 un grand concile œcuménique à Trente, dans les Alpes (aujourd'hui en Italie).

    Le pape lui donne pour objectif de revigorer l'église catholique. Celle-ci va s'en trouver en effet profondément modifiée.

    Après le départ d'une partie de ses ouailles à l'appel de Luther, Calvin, Zwingli et quelques autres, le Saint-Siège a compris la nécessité d'engager une grande réforme au sein de l'église catholique. Il y est encouragé par le nouvel ordre des Jésuites, énergique et passionné.

    Le mouvement va prendre le nom de Contre-Réforme, ou Réforme catholique, par réaction à la Réforme protestante.

    Éclairé par de grands théologiens (le Savoyard François de Sales et les Italiens Charles Borromée et Philippe de Néri), le concile impose en premier lieu de strictes règles de conduite au clergé et en particulier aux évêques. Il améliore la formation des prêtres et promeut l'enseignement du catéchisme. Il confirme aussi la préséance du Saint-Siège à la tête de la hiérarchie catholique.

    Le concile de Trente clarifie par ailleurs l'interprétation catholique des Saintes écritures, en particulier le dogme de la justification ou de la grâce : à la différence des luthériens qui estiment que Dieu décide in fine de sauver ou non un homme et de lui accorder la vie éternelle, les prêtres conciliaires précisent que l'homme peut être porté aux bonnes actions salvatrices s'il dispose de la grâce et lui concèdent une certaine marge de liberté.

    Outre ces points de doctrine, le concile de Trente rénove l'organisation du culte. à la place d'une église médiévale épuisée, une nouvelle église prend forme, avec ses zones d'ombre et de lumière. Elle va perdurer jusqu'à la fin du XXe siècle et au concile Vatican II.>

    la confession : avec le concile de Trente, la confession, l'un des sacrements de l'église catholique, ne se pratique plus de façon publique. Elle devient un exercice intime, sans contact visuel ou physique entre le confesseur et le pénitent. Elle devient aussi plus fréquente. On ne se confesse plus seulement une fois l'an mais tout au long de l'année.

    Le théologien et archevêque de Milan Charles Borromée promeut l'usage du confessionnal, un meuble avec deux compartiments séparés par un rideau, l'un pour le confesseur, l'autre pour le pénitent.

    L'église médiévale privilégiait la dévotion, les pèlerinages et les processions. Désormais, on peut dire que l'église issue du concile de Trente va privilégier la confession et la prédication, en réponse à l'offensive des protestants. Elle sera caractérisée par le confessionnal et par la chaire (une estrade d'où le prêtre, lors des offices, s'adresse aux fidèles).

    la formation des prêtres : le souci nouveau porté à la formation des prêtres change également le visage de l'église. C'en est fini des curés et moines incultes, paillards et laxistes qui faisaient le régal des bateleurs de foire et des fabulistes au Moyen Âge.

    Le concile instaure des séminaires, pour la formation des prêtres (le mot vient du latin seminare, semer ; il est synonyme de pépinière). En France, les premiers séminaires voient le jour en 1620. Ils font apparaître des ecclésiastiques en soutane, instruits, habiles à la rhétorique et rigides sur le plan des mœurs, plus respectueux que précédemment du vœu de chasteté.

    Prenant le contre-pied de la Réforme luthérienne, les pères conciliaires tiennent à ce que les clercs conservent en exclusivité le droit d'interpréter les écritures saintes. Dès 1559, l'Inquisition romaine publie la liste des ouvrages dont la lecture est déconseillée, voire interdite aux fidèles, car contraire aux bonnes mœurs et à la foi. C'est l'Index librorum prohibitorum, le début de la censure. Conséquence dommageable : l'alphabétisation va prendre du retard dans la plupart des pays catholiques.

    le mariage : avec le décret Tametsi sur le mariage, voté en 1563, le concile prend le contre-pied de la Réforme protestante. Il réaffirme le caractère sacramentel du mariage et son indissolubilité. Au risque de déplaire aux bourgeois et à l'aristocratie, il réaffirme aussi le libre consentement des époux et condamne les mariages forcés : « Il est criminel de violer la liberté du mariage ». Toutefois, il impose l'accord parental pour les femmes de moins de vingt-cinq ans et les hommes de moins de trente.

    Pour prévenir la bigamie et les « mariages clandestins », il exige la présence au mariage de quatre témoins ainsi que du curé de la paroisse des promis (lequel curé est mieux à même de connaître leur situation familiale qu'un quelconque prêtre). Il exige aussi que tous les mariages soient enregistrés sur les registres paroissiaux, ancêtres de l'état-civil.

  • 1937 : Le « viol de Nankin »
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    Les Japonais s'emparent de Nankin, capitale provisoire de la République chinoise, gouvernée par Tchang Kaï-chek. La chute de la ville est suivie par de gigantesques massacres de civils (plus de 100 000 victimes)...

  • 1940 : Renvoi de Laval
  • Le Maréchal Pétain renvoie son vice-président du Conseil, Pierre Laval, avec ces simples mots : « Vous n'avez plus ma confiance... ». Il le remplace par Pierre-Étienne Flandin.

    Mais, soutenu par l'occupant, Laval revient dès le 17 avril 1942 à la tête du gouvernement et renforce dès lors la politique de collaboration avec l'Allemagne...

  • 1981 : État de guerre en Pologne
  • Le général Jaruzelski proclame l'état de guerre en Pologne ... La formule désigne la suspension des garanties légales.

    6000 syndicalistes sont arrêtés, y compris le populaire Lech Walesa. Le syndicat libre Solidarnosc est dissous. L'émotion est immense dans le pays comme en Occident.

    Cette tentative de reprise en main par le pouvoir communiste va en fait accélérer la décomposition du monde soviétique...

    Naissances

  • Jean de Gerson
    Né en 1363 à Gerson (Ardennes) - Décédé le 12 juillet 1429 à Lyon
  • Prédicateur, philosophe, homme politique, enseignant et théologien français du Moyen Âge.

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    Jean Gerson fut envoyé à Paris au fameux collège de Navarre à l'âge de quatorze ans. Après cinq années de cours, il obtint une licence ès arts. Il entreprit ensuite ses études théologiques avec deux célèbres professeurs, Gilles des Champs et Pierre d'Ailly, recteur du collège de Navarre, chancelier de l'Université, et ensuite évêque du Puy, archevêque de Cambrai et cardinal. Pierre d'Ailly resta son ami sa vie durant. Remarqué pour ses talents par l'Université, il fut élu procurateur de la nation de France en 1383, et à nouveau en 1384, année où il devint bachelier en théologie.

    En 1392, Gerson fut reçu licencié-ès-théologie, et en 1394, Gerson se fit recevoir docteur en théologie. Lorsque Pierre d'Ailly fut nommé évêque du Puy en 1395, il devint à l'âge de trente-deux ans son successeur dans la charge de chancelier de l'Université de Paris. Il fut aussi nommé chanoine de Notre Dame de Paris.

    À cette époque, l'Université de Paris était au sommet de sa renommée, et son chancelier était évidemment un homme éminent en France mais aussi dans toute l'Europe, ayant juré de maintenir ses droits contre les rois et même les papes, et dédié à conduire les études et l'éducation d'une foule d'élèves provenant de toute la chrétienté.

    Sa fermeté fut la même dans ses rapports avec l'église : en même temps qu'il se montrait l'adversaire de toute hérésie, principalement aux conciles de Pise et de Constance, il soutenait avec force les libertés de l'église gallicane, et combattait le relâchement de la discipline. Sa charge de grand chancelier coïncidera avec la période de règlement du Grand schisme d'Occident.

    Après l'assassinat du duc d'Orléans, le 23 novembre 1407, il s'éleva énergiquement contre le duc de Bourgogne, auteur de l'attentat, et fit condamner Jean Petit, son apologiste. Il était partisan d'un pouvoir du pape inférieur à celui de l'église représentée par le Concile général.

    Après le concile de Constance (1418), il ne put revenir dans sa patrie, à cause de la lutte entre Armagnacs et Bourguignons, et se retira en Bavière. Durant son exil, il composa ses Consolations de la Théologie, ouvrage divisé en quatre livres. Au bout de deux années, il put rentrer en France, mais il ne prit plus aucune part aux affaires publiques, et alla s'enfermer à Lyon au couvent des Célestins, où il s'occupa à composer des livres ascétiques et à enseigner de pauvres enfants. ■

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  • Sully
    Né en 1560 à Rosny-sur-Seine - Décédé le 22 décembre 1641 à Villebon (Eure-et-Loir
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    Compagnon d'enfance d'Henri IV, Maximilien de Béthune, duc de Sully, met ses talents à son service sans jamais renoncer à sa foi protestante. Il sert d'abord Henri dans les combats avec grand courage. En 1598, il devient surintendant des Finances. Gestionnaire rigoureux, il redresse les finances du royaume, ruiné par les guerres de religion, au point que le budget retrouve l'équilibre dès 1604. ■

  • Edmond Locard
    Né en 1877 à Saint-Chamond - Décédé le 4 mai 1966 à Lyon
  • Professeur de médecine légale qui fonde à Lyon en 1910 le premier laboratoire de police scientifique au monde. Il est généralement considéré comme l'un des fondateurs de la criminalistique et comme un défenseur de la coopération policière internationale. Cette idée est notamment à l'origine d'Interpol.

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    Par son père, il serait issu d'une vieille famille écossaise (Lockheart) venue en France au XVIe siècle. élève brillant, il passe de la pension Blanchoux au collège dominicain Saint-Thomas d'Aquin, à Oullins, dans la section des langues anciennes. Bachelier à 17 ans, mention lettres et sciences, il possède déjà 11 langues.

    Après un double baccalauréat, il effectue des études de droit puis, étudie la médecine légale. En 1902, il est reçu Docteur en médecine sa licence en droit en soutenant une thèse médicale sur La médecine légale sous le grand roy. Il travaille avec de grands pionniers de la police scientifique, notamment Rodolphe Archibald Reiss, de l'Université de Lausanne. Il obtient sa licence de droit en 1905.

    Il introduit la dactyloscopie à Lyon (étude des empreintes digitales) parallèlement aux méthodes de Bertillon (anthropométrie). En janvier 1910, il crée l'ancêtre du laboratoire de police, permettant l'identification des criminels et résout en novembre de la même année sa première enquête grâce à la dactyloscopie, douze ans après la première identification dactyloscopique réalisée par Bertillon. Edmond Locard est mondialement reconnu pour son principe d'échange, qui est toujours d'actualité dans les laboratoires de sciences judiciaires.

    En 1910, le Laboratoire de Police scientifique est créé. Il applique aux problèmes policiers les principes des recherches scientifiques de la médecine légale : balistique, toxicologie, identification des écritures (sa passion et son expertise reconnue pour la graphologie, comme en témoignent L'affaire de Tulle ou sa réfutation de la thèse d'Alphonse Bertillon lors de l'Affaire Dreyfus, ne l'empêche pas de commettre une erreur condamnant en 1945 sur la base d'une lettre anonyme une femme aux travaux forcés à perpétuité, attribution reconnue erronée en 1956. Cela explique en partie qu'il abandonne à la fin de sa vie la graphométrie, méthode aux résultats incertains.

    Locard a rédigé Le Traité de Police Scientifique en 7 volumes. Cet ouvrage propose une méthodologie de cette nouvelle science et sert même à l'heure actuelle de base à tous les laboratoires de police scientifique du monde. Ce traité comprend une étude, entre autres, de l'enquête criminelle, des preuves de l'identité, des empreintes et de l'expertise de documents écrits. Il travaille au laboratoire jusqu'en 1954.

    Edmond Locard avait également d'autres centres d'intérêt, en qualité de critique d'opéra, grand défenseur du théâtre de Guignol lyonnais et auteur d'un Manuel du philatéliste. écrivain et journaliste à ses heures, il donna des « causeries radiophoniques » après la Seconde Guerre mondiale et publia de nombreux articles dans des périodiques lyonnais et en particulier dans Le Mois à Lyon de son ami Marcel E. Grancher, ainsi que quelques titres aux Éditions Lugdunum, mais également Payot, Rieder ou encore Gallimard. ■

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  • Pierre Masse
    Né en 1879 à Ribérac (Dordogne) - Décédé en octobre 1942
  • Docteur en droit et premier secrétaire de la Conférence des avocats en 1906, Pierre Masse est élu député de l'Hérault en 1914. Quelques mois plus tard, il part pour le front où sa conduite valeureuse est récompensée par la Croix de guerre et la Légion d'honneur. En 1917, Paul Painlevé l'appelle dans son nouveau gouvernement.

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    En 1919, il abandonne la vie parlementaire pour se consacrer à sa carrière professionnelle. Devenu l'un des plus grands civilistes de sa génération et un éminent avocat d'assises, il siège au conseil de l'Ordre de 1928 à 1934.

    L'année 1939 voit son retour en politique : il est élu sénateur de l'Hérault et adhère au groupe de la gauche démocratique.

    En octobre 1940, lors de la parution du décret chassant de l'armée les officiers d'origine israélite, Pierre Masse envoie au maréchal Pétain une lettre de protestation. Peu de temps après, il accepte d'être l'avocat de l'auteur dramatique, Henry Bernstein, grossièrement diffamé pour ses origines juives par un journaliste devenu, depuis peu et grâce aux Allemands, le directeur du journal Je suis partout. Sa brillante plaidoirie lui fait une publicité redoutable.

    Il est enlevé le 20 août 1941 en compagnie de six confrères. Il sera séquestré à Drancy, puis à Compiègne. Dans l'un et l'autre camp, sa préoccupation première est d'aider ses camarades de captivité, consolant les uns, partageant avec les autres les quelques colis qui lui parviennent.

    Le Maréchal Pétain adresse, tardivement, une demande de libération aux autorités d'occupation. Celles-ci donnent une fin de non recevoir en s'étonnant que le cabinet civil du Maréchal s'inquiète du sort d'un « juif particulièrement dangereux... ». Le 30 septembre 1942, il est déporté à Auschwitz où il disparaît au cours du mois d'octobre. ■

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    Décès

  • Victor Grignard tp-Prix Nobel
    Né le 6 mai 1871 à Cherbourg - Décédé le 13 décembre 1935 à Lyon
  • chimiste, lauréat du prix Nobel de chimie en 1912

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    Fils d'un ouvrier de l'arsenal de Cherbourg, il intègre l'école normale d'enseignement secondaire spéciale de Cluny avant de rejoindre, pour finir ses études à la fermeture de cette dernière, la Faculté des sciences de l'université de Lyon. Il soumet sa thèse intitulée Sur les Combinaisons organomagnésiennes mixtes et devient docteur ès sciences en 1901. Il travaille ensuite un temps à la Faculté des sciences de l'université de Besançon mais reviendra à l'université de Lyon comme maître de conférence.

    À partir de 1909, il est nommé professeur à l'Université de Nancy où il poursuit ses recherches. En 1912, il obtient conjointement à Paul Sabatier, le prix Nobel de chimie « pour la découverte du réactif éponyme de Grignard ».

    Durant la Première Guerre mondiale, il est d'abord affecté à la surveillance des voies ferrées avant de participer aux recherches sur les gaz de combats et les explosifs. Après la guerre il retourne à Nancy, puis en 1919 il succède à Philippe Barbier à la tête de l'école supérieure de chimie industrielle de Lyon. Il devient doyen de la Faculté des sciences de l'université de Lyon en 1929. ■

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