Anne de Bretagne
Née en 1477 à Nantes - Décédée le 9 janvier 1514 à Blois
Princesse, Duchesse, Reine.
De l'éducation d'Anne de Bretagne, on conserve peu de traces. Il est probable qu'elle reçoit l'éducation d'une jeune noble de son temps : elle apprend à lire et à écrire en français, peut-être un peu de latin et n'a jamais parlé ni compris le breton, langue à laquelle les milieux nantais où elle évolue sont étrangers. On lui aurait peut-être enseigné la danse, le chant et la musique.
En cette période, la loi successorale est imprécise, établie principalement par le premier traité de Guérande en 1365 par Jean IV. Celle-ci prévoyait la succession de mâle en mâle dans la famille des Montfort en priorité. Pour la succession du duc François II, le manque d'un héritier mâle menaçait de replonger la Bretagne dans une crise dynastique voire de faire passer le duché directement dans le domaine royal. François II étant en résistance contre les prétentions du roi de France il décide de faire reconnaître héritière sa fille par les États de Bretagne malgré le traité de Guérande.
En 1488, la défaite des armées de François II à Saint-Aubin-du-Cormier qui conclut la guerre folle le contraint à accepter le traité du Verger dont une clause stipule que François II ne pourra marier ses filles sans le consentement du roi de France.
Avant de mourir, François II a nommé le maréchal de Rieux tuteur de sa fille, avec pour mission de la marier. Dans la cathédrale de Rennes le 19 décembre 1490, Anne, devenue duchesse, épouse en premières noces et par procuration le futur Maximilien Ier. Ce faisant, elle devient reine, conformément à la politique de son père.
Après deux mois de siège de Rennes, sans assistance et n'ayant plus aucun espoir de résister, la ville se rend. Anne ayant refusé toutes les propositions de mariage avec des princes français, les fiançailles avec Charles VIII sont célébrées à la chapelle des Jacobins de Rennes. Puis elle se rend, escortée de son armée jusqu'à Langeais pour les noces. Le contrat de mariage comprend une clause de donation mutuelle au dernier vivant de leurs droits sur le duché de Bretagne. En cas d'absence d'héritier mâle, il est convenu qu'elle ne pourra épouser que le successeur de Charles VIII.
Anne de Bretagne est reine consort de France. Elle est sacrée et couronnée reine de France à Saint-Denis. Elle est le première reine couronnée dans cette basilique et sacrée, « oincte, chef et poitrine ».
Dès la mort de Charles VIII, héritière des droits des rois de France sur la Bretagne, elle reprend la tête de l'administration du duché de Bretagne. Anne de Bretagne est sans aucun doute la première reine de France à apparaître comme une mécène recherchée par les artistes et auteurs de son époque.
Trois jours après la mort de son époux, le principe du mariage avec Louis XII est acquis, à la condition que Louis obtienne l'annulation de son mariage. Elle retourne pour la première fois en Bretagne en 1498, après avoir échangé une promesse de mariage avec Louis XII à Étampes, quelques jours après le début du procès en annulation de l'union entre Louis XII et Jeanne de France.
Usée par les nombreuses maternités et les fausses couches, atteinte de la gravelle, elle meurt vers six heures du matin au château de Blois, après avoir dicté par testament la partition de son corps, en cœur, entrailles et ossements) avec des sépultures multiples, privilège de la dynastie capétienne. Elle permet ainsi la multiplication des cérémonies et des lieux.
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Joseph-Louis Lagrange
Né en 1736 à Turin - Décédé le 10 avril 1813 à Paris
Mathématicien, mécanicien et astronome italien. Il passa trente ans dans le Piémont, puis vingt-et-un ans à Berlin, et le restant de ses jours à Paris.
Élève brillant issu d'un milieu aisé, il étudie au collège de Turin et prend goût pour les mathématiques par hasard à l'âge de 17 ans après la lecture d'un mémoire de Edmund Halley portant sur les applications de l'algèbre en optique. Il devient rapidement un mathématicien confirmé et ses premiers résultats ne se font pas attendre. Il jette les bases du calcul variationnel.
Lagrange a 19 ans et enseigne à l'école d'artillerie de Turin. Il fonde en 1758 l'Académie des Sciences de Turin qui publiera ses premiers résultats sur l'application du calcul variationnel à des problèmes de mécanique.
Il s'installe à Berlin en 1766 où il est nommé directeur de la classe mathématique de l'Académie. Commencent vingt années de publications (plus de 80 mémoires) dans les mathématiques et la mécanique. Il se consacre à des problématiques variées : Algèbre, calcul infinitésimal, probabilités, théorie des nombres, mécanique théorique, mécanique céleste, mécanique des fluides, cartographie.
En 1787, le mathématicien convoité retient l'offre de l'Académie des Sciences de Paris, qui n'inclut pas d'enseignement. Il publie son célèbre livre de Mécanique analytique en 1788, alors membre de l'Académie de Paris qui est l'aboutissement de ses travaux en mécanique et en analyse ce qui en fait l'élément phare de son œuvre.
Par chance, il n'est pas inquiété lors de la Révolution française. Des arrêtés spéciaux du Comité de salut public lui permettent de continuer d'exercer ses fonctions. Il participe à partir de 1791 à la Commission des Poids et Mesures, il est donc l'un des pères du système métrique et de la division décimale des unités. L'Académie des Sciences est supprimée en 1793 et un an plus tard, son collègue et ami Lavoisier est exécuté, victime du règne de la Terreur. Cet événement le touche beaucoup, il déclare à son sujet: « Il a fallu un instant pour couper sa tête, et un siècle ne suffira pas pour en produire une si bien faite. ». Il continue à publier des ouvrages d'analyse, on peut citer: Théorie des fonctions analytiques (1797) et Leçons sur le calcul des fonctions (1800).
Napoléon Ier lui montra une estime toute particulière.
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