Officier dans la légion thébaine, au IIIe siècle, le saint du jour est exécuté pour avoir refusé de sacrifier aux dieux romains avant le combat. Une basilique a été élevée sur le lieu de son supplice, dans le Valais. Autour d'elle s'est développée la ville de Saint-Maurice.
Source Hérodote
1er jour de Vendémiaire dans le calendrier républicain français, officiellement dénommé jour du raisin.
31e jour de la Vierge.
Journée nationale du refus de l'échec scolaire
Journée Mondiale sans voiture
La flotte de Xerxès, le « Rois des Rois » des Perses, est anéantie près de l'île de Salamine par les Athéniens. À l'instigation de Thémistocle, chef du parti populaire, ces derniers ont sacrifié leur ville et tout misé sur leur flotte. L'armée perse, 300 000 hommes sous le commandement de Mardonius, est à son tour défaite l'année suivante à Platées, en Béotie, par les Grecs commandés par le roi de Sparte, Pausanias...
Anne de Bretagne, épouse de Louis XII, détestait François d'Angoulême, futur François 1er, et ne voulait à aucun prix lui donner sa fille Claude en mariage !...
Elle profite d'une maladie de son mari pour le convaincre de signer trois traités avec l'empereur d'Allemagne Maximilien 1er selon lesquels Claude épouserait le petit-fils de l'empereur (le futur Charles Quint) et lui apporterait en dot de nombreuses et belles provinces.
Mais Louis XII, revenu à lui, comprend qu'en l'absence de ce mariage avec son héritier, le duché de Bretagne risque d'échapper une nouvelle fois à la France ! Il impose donc par testament le 31 mai 1405 le mariage de sa fille avec François d'Angoulême (le mariage aura lieu le 8 mai 1514, peu après la mort de la duchesse Anne). Les traités seront annulés le 14 mai 1506 par les états généraux de Tours qui rappelleront que la loi fondamentale du royaume interdit l'aliénation du domaine de la couronne...
Le roi d'Espagne Philippe III de Habsbourg signe un décret d'expulsion des Morisques à l'initiative de son ministre et favori le duc de Lerma.
Ces départs forcés ont des conséquences désastreuses pour l'Espagne en privant de bras et de cerveaux son agriculture, son élevage, ses corporations de maçons et son industrie textile...
Six semaines après l'incarcération du roi Louis XVI et deux jours après la victoire de Valmy, les députés de la nouvelle assemblée de la Convention décident, sur une proposition de Danton, que les actes publics seront désormais datés de « l'An 1 de la République ».
C'est de cette manière « furtive », selon le mot de Robespierre, que la France se découvre en République.
Sous l'Ancien Régime, le mot République était synonyme d'État (que celui-ci ait ou non un souverain à sa tête). À la fin du XVIIIe siècle il commence à se confondre avec un régime non monarchique (que celui-ci soit ou non démocratique)...
Dans les premiers temps de la guerre de Sécession, le président Abraham Lincoln s'était refusé à abolir brutalement l'esclavage. Lui-même le jugeait l'esclavage intolérable mais ne concevait pas, comme la plupart de ses concitoyens, que les anciens esclaves noirs pussent massivement obtenir une pleine et entière citoyenneté, à égalité avec les Blancs.
Mais à mesure que se creuse le fossé entre les frères ennemis, le président se résigne à franchir le pas vers l'abolition et à l'utiliser comme arme de guerre. C'est ainsi que, quelques jours après le premier succès nordiste à la bataille d'Antietam, Lincoln annonce l'émancipation des esclaves dans les États qui persisteront dans la rébellion le 1er janvier 1863.
Cette émancipation sera immédiate et sans indemnité d'aucune sorte dans ces États où vivent 80% des 4 millions d'esclaves noirs des États-Unis de l'époque. Par contre, dans les États intermédiaires, esclavagistes et néanmoins fidèles à l'Union nordiste, elle sera progressive, négociée et indemnisée.
Il n'est pas encore question d'inscrire l'abolition de l'esclavage dans la Constitution, faute d'une majorité suffisante au Congrès. Cependant, en janvier 1865, comme la victoire se rapproche et que le Sud, ruiné et défait, n'est plus en état de négocier quoi que ce soit, Lincoln rédige le texte du futur amendement...
Ce jour a lieu le Banquet des maires de France. À l'invitation du président Émile Loubet, la France des notables célèbre d'une agréable façon le culte de la République (108 ans jour pour jour après sa première fondation), en marge de l'Exposition universelle et des festivités du nouveau siècle.
Elle tente d'oublier aussi les dissensions nées de l'Affaire Dreyfus.
23 000 maires répondent à l'invitation présidentielle. Ils se réunissent dans le jardin des Tuileries, sous deux tentes immenses, autour de 700 tables. 400 cuisiniers et 2 000 maîtres d'hôtel sont mobilisés à leur service par le traiteur Potel & Chabot, maison fondée en 1820 par le pâtissier Jean-François Potel et le cuisinier Étienne Chabot. En moins de 90 minutes défilent cinq services : darnes de saumon, filet de bœuf, pains de caneton, poulardes de Bresse, ballottines de faisan...
L'Arabie séoudite (ou Arabie saoudite) a été fondée par le chef d'une famille bédouine, Ibn Séoud (en anglais Ibn Saud), au terme d'une longue et meurtrière guerre fratricide dont on évalue à 200 000 le nombre de victimes (dans une péninsule à peine peuplée de 3 millions d'habitants).
Abd el-Aziz III ibn Séoud s'est d'abord emparé de l'oasis de Riyad en 1902 par un coup de main audacieux puis s'est proclamé émir de Nedjd et imam des wahhabites. Le 5 décembre 1924, il s'empare de Médine et chasse de La Mecque le chérif Hussein, chef de la famille des Hachémites, qui régnait de longue date sur les deux villes saintes. Il se fait proclamer roi unifiant sous sa férule la péninsule arabe à l'exclusion du Yémen et des émirats du Golfe Persique.
Depuis sa mort, le 9 novembre 1953, ses fils se succèdent sur le trône de Riyad. Le temps n'a pas effacé la méfiance entre les Séoud et les Hachémites, dont les descendants se sont vu offrir en compensation par les Anglais un royaume en Transjordanie, l'actuelle Jordanie (capitale : Amman)...
L'Irak de Saddam Hussein attaque l'Iran de l'imam Khomeiny. Le dictateur irakien accuse son voisin de diverses provocations, y compris un attentat contre son ministre des affaires étrangères, Tarek Aziz. Il revendique aussi quelques îles du Chat al-Arab qui débouche sur le golfe Persique. Il prétend également porter secours aux minorités arabophones du Khouzistan...
Au début des années 1980, le président américain Ronald Reagan annonce que son pays n'interviendra plus sur le cours du dollar. Mais en 1983-1984, celui-ci voit son cours monter dangereusement, mettant en péril les échanges mondiaux.
Les ministres des finances et les gouverneurs des Banques centrales du G5 (États-Unis, Royaume-Uni, France, Japon, Allemagne) se réunissent à l'hôtel Plaza (New York) et décident dans un bel élan d'intervenir sur les marchés des changes. C'est un succès. Le dernier de l'après-guerre dans le domaine monétaire : le dollar perd la moitié de sa valeur en à peine deux ans. Il passe de 9 à 5 francs et de 260 à 150 yens. Les accords du Plaza closent l'ère de Bretton Woods.
Deux ans plus tard, en février 1987, les mêmes décideurs, réunis au Louvre (Paris), décident qu'il est temps de stabiliser les cours. Mais au bout de quelques mois, sous l'effet de la Bundesbank qui pousse en avant le mark, le cours du dollar revient à la baisse. Il s'ensuit un krach boursier.
Au début du XXIe siècle, avec la montée des économies émergentes d'Asie et la croissance exponentielle des transactions boursières, les banques centrales ont perdu toute possibilité de maîtriser les équilibres des changes et, de toute façon, ne le souhaitent pas, chaque pays poussant sa devise à la baisse pour mieux aider ses exportations...
Anne d'Autriche, infante d'Espagne, épouse à 15 ans le jeune roi de France Louis XIII. Après 23 ans d'union stérile, elle donne le jour à Louis Dieudonné, futur Louis XIV. Deux ans plus tard, naît le futur duc Philippe d'Orléans.
Devenue régente, Anne d'Autriche manifeste une énergie et un sens de l'État peu communs. Pieuse, elle fonde l'église du Val-de-Grâce, à Paris, et anime à la cour, sur la fin de sa vie, le « parti des dévots ». ■
Médecin, bactériologiste et explorateur franco-suisse. On lui doit notamment la découverte du bacille de la peste (Yersinia pestis).
Il est le troisième et dernier d'une fratrie de trois enfants. Les Yersin sont membres de l'Église évangélique libre du canton de Vaud.
En 1882, il obtient son baccalauréat ès lettres au Gymnase de Morges, et entame des études de médecine, en 1883, à l'ancienne Académie de Lausanne. Puis, en 1885, Yersin arrive en France, où il continue ses études à l'Hôtel-Dieu de Paris. Émile Roux, lui ouvre les portes de l'Institut Pasteur et avec qui il participe aux séances de vaccination contre la rage et découvre, en 1886, la toxine diphtérique. En 1888, il passe son doctorat avec une thèse sur la tuberculose expérimentale et suit à Berlin le cours de bactériologie de Robert Koch. En 1889, Yersin devient le premier préparateur du cours de microbiologie de l'Institut Pasteur. Après avoir accompli de lourdes formalités, il obtient la nationalité française cette même année.
En octobre 1894, Yersin réfléchit sérieusement à la possibilité de créer un vaccin pour prévenir la peste et un sérum pour la guérir. Il part pour l'Indochine et s'installe à Nha Trang en Annam. En 1895, il crée l'Institut Pasteur à Nha Trang et met en place un laboratoire et tous les équipements nécessaires à la préparation du vaccin contre la peste. L'année 1896 voit une grande épidémie de peste se déclarer à Canton, en Chine. Il décide alors de s'y rendre pour tester son sérum antipesteux, fraîchement préparé par l'Institut Pasteur de Paris sur des humains infectés par le microbe.
En 1902, le Gouverneur général de l'Indochine française appelle Yersin à Hanoï afin de créer l'École de Médecine et d'en prendre la direction. En 1904, son laboratoire reçoit le nom d' « Institut Pasteur » et l'Institut Pasteur de Paris lui donne la responsabilité de l'Institut Pasteur de Saïgon fondé en 1890 par Albert Calmette. Il exercera la charge de directeur des Instituts Pasteur d'Indochine jusqu'en 1924. ■
wikipediaMaîtresse du roi Henri II (et peut-être de son père François 1er), Diane de Poitiers, Grande Sénéchale de Brézé, duchesse de Valentinois, châtelaine de Chenonceau et d'Anet, personnalise la Renaissance française et la vie de cour joyeuse, raffinée... et cruelle du XVIe siècle. ■
Charles Ier Gonzague, en italien Carlo I Gonzaga, était un prince franco-italien
Petit-fils de Frédéric II, duc de Mantoue, fils de Louis Gonzague, prince de Mantoue et d'Henriette de Clèves duchesse de Nevers, comtesse de Rethel. Fortuné, parent d'Henri IV (ils avaient le même grand-père Charles IV de Bourbon) et de plusieurs maisons souveraines, il reçoit une solide éducation tant intellectuelle que militaire.
Ayant atteint l'âge de treize ans et portant le titre de courtoisie de duc Charles de Nevers, il accompagne son père en ambassade auprès du pape Clément VIII et a l'occasion de visiter les cours de Rome, Florence et fait connaissance avec Mantoue où règne son cousin Vincent Ier.
Il reçoit le titre et la fonction de Gouverneur de Champagne. À 15 ans, en 1595, pour porter secours à Jean de Montluc, gouverneur de Cambrai, il entre dans la ville assiégée par Louis de Berlaimont et des troupes espagnoles, avec une force de 450 cavaliers. La ville tombera quand même aux mains des assiégeants.
Peu de temps après, le 23 octobre 1595, Louis décède à Nesle et Charles se retrouve duc de Nevers et de Rethel de plein droit. Il épouse, le 1er février 1599, à Soissons, Catherine de Lorraine, fille de Charles II, duc de Mayenne et de Bar (le célèbre Mayenne qui s'opposa à Henri IV) et d'Henriette de Savoie-Villars. Ils auront ensemble six enfants.
Dès lors, partagé entre ses duchés italiens et sa principauté ardennaise, il va consacrer son énergie à gérer les premiers et à poursuivre la construction de Charles-ville. Charles décède dans son palais ducal de Mantoue.
Toute sa vie, il aura montré l'image d'un prince-soldat de la Renaissance menant grand train, croyant, cultivé et bâtisseur. ■
wikipediaÉcrivain, critique littéraire
Jean Guéhenno a raconté dans Changer la vie son enfance pauvre. Il fut contraint d'abandonner l'école à quatorze ans pour s'engager comme employé, ce qui ne l'empêcha pas de continuer à étudier seul, après ses journées de travail. Il obtint son baccalauréat, puis réussit le concours d'entrée à l'École normale supérieure, et enfin l'agrégation.
Après avoir servi pendant la Première Guerre mondiale comme officier d'infanterie, Jean Guéhenno devient professeur de littérature pour les classes de khâgne aux lycées Lakanal, Henri-IV et Louis-le-Grand. Il achève sa carrière dans l'Éducation nationale comme inspecteur général.
Jean Guéhenno se consacre par ailleurs à la critique littéraire, notamment à une étude approfondie de l'œuvre de Jean-Jacques Rousseau, à qui il consacre les livres suivants : Jean-Jacques en marge des Confessions (1948), Jean-Jacques, roman et vérité (1950), Jean-Jacques, grandeur et misère d'un esprit (1952) et Jean-Jacques, histoire d'une conscience (1962). Il est l'auteur de nombreux autres ouvrages, dans lesquels il proposait un humanisme original, notamment L'Évangile éternel (1927), Caliban parle (1928) et La Foi difficile (1957) et Caliban et Prospero (1969).
C'est à cet humanisme que ressortit l'engagement politique de Jean Guéhenno entre les deux guerres. En 1927, il signe avec d'autres intellectuels, la pétition contre la loi sur l'organisation générale de la nation pour le temps de guerre, loi qui abroge, selon les signataires, toute indépendance intellectuelle et toute liberté d'opinion. Cette pétition paraît dans le numéro du 15 avril 1927 de la revue Europe dont il deviendra le directeur de 1929. Il assurera cette fonction jusqu'en mai 1936. En 1935, il fonde l'hebdomadaire Vendredi.
Il participe en 1930 au troisième cours universitaire de Davos, avec de nombreux autres intellectuels français et allemands. Son engagement devait tout naturellement le conduire à rejoindre la Résistance lors de la Seconde Guerre mondiale. Il poursuivit clandestinement son activité littéraire pendant l'Occupation, sous le pseudonyme de Cévennes.
Il collabore au Figaro à partir de 1945.
Une partie de son œuvre est autobiographique : Journal d'un homme de 40 ans (1934), Journal des années noires, 1940-1944 (1947), Carnets du vieil écrivain (1971).
Jean Guéhenno fut élu à l'Académie française le 25 janvier 1962, par 15 voix au fauteuil n° 9 d'Émile Henriot. ■
wikipediaComédien
En 1926, la famille part s'installer à Lille pour des raisons professionnelles. À cette époque, sa tante Fanny, sœur de son père, lui fait découvrir l'univers du cinéma et les films de Charlie Chaplin. L'influence du personnage de Charlot sur le jeune Marcel est immense et ne le quittera plus durant toute sa vie.
Sa famille d'origine juive polonaise est évacuée au début de la Seconde Guerre mondiale. Elle s’installe d’abord à Chancelade puis à Périgueux, et en 1941, à Limoges où Marcel poursuit ses études au lycée Gay-Lussac pendant le second trimestre ; il y apparaît comme un bon élève ; il intègre en parallèle l’école des arts décoratifs de Limoges où il s'exerce à la céramique.
En compagnie de son cousin germain Georges Loinger, il participe même à la fuite d’une trentaine d’enfants juifs vers la Suisse. Marcel rejoint la Résistance en 1942 à Limoges au sein du secteur FTP Dordogne Nord. Il prend alors le pseudonyme de Marceau.
Après avoir fréquenté l’École nationale des arts décoratifs de Limoges, qui lui laisse le goût du dessin et de la peinture, Marcel Marceau devient l’élève de Charles Dullin, de Jean-Louis Barrault et d’Étienne Decroux qui établit la « grammaire » de l’art du mime qu’il appelait la « statuaire mobile ». C'est parce qu'il a une voix de gorge, sourde, voilée, très handicapante pour son futur métier de comédien qu'il décide de devenir mime.
Pour Marcel Marceau, l'art du mime puise sa force poétique dans cet engagement de tout le corps pour donner forme à l'invisible, créer la métaphore au travers des gestes et du regard. Il disait : « Dans mes mimodrames et dans mes pantomimes au théâtre, je peux construire un monde tel que je voudrais qu’il soit, montrer la déchirure, le mal, en ne montrant pas l’abandon mais un cri d’espoir. Je crois à la rédemption humaine à travers le théâtre ».
Éternellement vêtu d'un pantalon blanc à pattes d’éléphant remonté au-dessus de la taille, d'une marinière, d'un caraco gris à gros boutons ronds et d'un chapeau claque rapiécé d'où émerge une fleur écarlate, avec son maquillage caractéristique (le visage enfariné avec du blanc qu'il fabrique lui-même, les sourcils en accent circonflexe, les yeux cerclés de noir et les lèvres de sang)
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