D'un mot grec qui désigne « celui qui a de belles lèvres », Achille est le nom d'un très célèbre héros d'Homère. Ce serait aussi celui d'un évêque de Thessalie qui participa en 325 au concile de Nicée. Ses reliques reposent en Bulgarie dans une ville dénommée Achilli en son honneur.
Source Hérodote
23e jour du mois Floréal dans le calendrier républicain français, officiellement dénommé jour de la bourrache.
22e jour du Taureau.
À la Saint-Achille, herbe à pleine faucille.
Souvent Saint-Pancrace rapporte la glace.
Journée Mondiale de la fibromyalgie
Journée Internationale de l'infirmière
Bonne fête aux Achille et sa variante Achilles.
Et aussi aux Épiphane
Pancrace
Servan et son dérivé Servane.
Charles VIII fait une entrée triomphale à Naples à la tête d'une armée de 40 000 hommes.
Revendiquant l'héritage du « bon roi René », le roi de France a chassé sans difficulté de Naples les troupes du roi Ferdinand d'Aragon. Mais il doit bientôt faire face aux Italiens unis dans la Ligue de Venise.
Il revient précipitamment en France mais se montre prêt à retenter l'aventure. C'est le début des longues guerres d'Italie.
Le peuple catholique de Paris se soulève contre son souverain légitime, Henri III, et le chasse de la capitale.
Cette révolte d'un caractère inédit est la conséquence des haines entre catholiques et protestants, avivées par les interventions des souverains étrangers et par la crainte de voir un protestant succéder au roi Henri III de Valois...
Le roi Louis XVI renvoie son ministre réformateur, Anne Turgot, sous la pression de la Cour et des privilégiés.
À son entrée au gouvernement, deux ans plus tôt, cet économiste brillant et généreux a découvert la situation catastrophique des finances publiques.
Pour éviter la banqueroute, il taille dans les dépenses de la Maison du roi et engage des réformes audacieuses pour faire rentrer les impôts et libérer l'économie des entraves administratives...
Le gouvernement français et le souverain de Tunisie (aussi appelé bey de Tunis) signent un traité au palais de Kassar Saïd, près du Bardo, dans la banlieue de Tunis.
C'est l'aboutissement de manigances politiques, diplomatiques et financières qui ont complètement échappé à l'opinion publique française, laquelle découvre du jour au lendemain que son empire colonial s'est encore agrandi.
Mais le protectorat tunisien est aussi lourd de conséquences. Pour le gouvernement français, il apparaît comme une première revanche sur le destin après la guerre franco-prussienne. Mais à l'Angleterre, il fournit le prétexte à une mainmise sur l'Égypte. Et pour l'ensemble des pays européens, il amorce le partage de l'Afrique...
À Varsovie, le maréchal Joszef Pilsudski (59 ans) renverse la démocratie, trop instable à son goût, et établit son pouvoir personnel jusqu'à sa mort, neuf ans plus tard, le 12 mai 1935.
Joszef Pilsudski, issu de la noblesse lituanienne, a commandé une brigade polonaise au sein de l'armée austro-hongroise au début de la Grande Guerre.
Après avoir combattu les Russes, il a pris le parti des Alliés, favorables à la renaissance d'une Pologne indépendante, plus d'un siècle après son dépeçage par la Russie, l'Autriche et la Prusse.
Interné par les Autrichiens à Magdebourg, Pilsudski est libéré après la défaite des puissances centrales, ce qui lui permet de proclamer la République à Varsovie le 11 novembre 1918. Il se voit lui-même confirmé dans les fonctions de chef de l'État par la Diète constituante. Il devient immensément populaire lorsqu'il repousse l'Armée rouge, aux portes de Varsovie, du 12 au 16 août 1920. Ce «miracle de la Vistule» sauve la nouvelle Pologne...
Après la mort du vieux maréchal Pilsudski, la Pologne s'oriente dans une voie franchement nationaliste et même antisémite avec un slogan favori : « Pas de place pour les Juifs en Pologne » ! Précisons que le pays compte alors 3,2 millions de juifs sur 32 millions d'habitants. Ils sont d'autant plus haïs qu'ils vivent pour la plupart en ville et sont nombreux dans le commerce et les fonctions d'encadrement.
Les Endeks, militants nationaux-démocrates de l'Endecja, installent au pouvoir des colonels issus de leurs rangs. Cette « République des colonels » est dirigée de mai 1936 à l'invasion allemande (septembre 1939) par le général Felician Slawoj Skladkowski. Son souci primordial n'est pas de contrer les menaces extérieures mais de pressurer les juifs de l'intérieur ! Ces derniers sont accablés de taxes et chassés de diverses professions au nom d'une « politique d'aryanisation » dont les nazis allemands, on le constate, n'ont pas l'exclusivité. Le pouvoir polonais encourage également le boycottage des commerces juifs et les pogroms. Celui du 9 mars 1936, dans la petite ville de Przytyk, suscite une vive émotion et débouche sur une grève générale de protestation le 17 mars suivant.
Les affaires étrangères restent le domaine réservé du colonel Beck, lequel persiste à dédaigner l'alliance de la France tout en flirtant jusqu'à l'issue fatale avec ses puissants voisins, l'Allemagne et l'URSS...
Le monde a l'oreille tournée vers l'abbaye de Westminster. Chacun oublie un instant les menaces qui pèsent sur l'Europe, la guerre qui s'étend en Chine et en Espagne, la répression qui s'abat sur l'URSS et les gesticulations d'un fou furieux de l'autre côté du Rhin.
Dans l'abbaye se déroule en effet le couronnement du nouveau roi de Grande-Bretagne et d'Irlande (le Royaume-Uni), par ailleurs Empereur des Indes, George VI. Pour la première fois, la cérémonie est radiodiffusée...
Religieux dominicain, avocat de formation puis prêtre, Henri Lacordaire tente de concilier le christianisme et le libéralisme politique. Avec le prêtre breton Félicité de Lamennais, il fonde en 1830 le journal L'Avenir mais celui-ci est condamné par le pape deux ans plus tard et Lacordaire fait amende honorable. Il inaugure en 1835 des Conférences à Notre-Dame de Paris, qui ont un vif retentissement chez les jeunes gens de l'école romantique.
On lui doit cette forte formule : « Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit » (52e conférence de Notre-Dame).
Élu député de gauche à l'Assemblée constituante en 1848 comme son ancien ami Lamennais, il démissionne après la brutale répression des émeutes ouvrières de mai et juin 1848... ■
Compositeur
Fils d'un industriel fabriquant des lames de faux à Pont-Salomon, près de Saint-Étienne, Jules-Émile-Frédéric est le benjamin d'une famille de douze enfants, son père ayant eu huit enfants d'un premier lit. Sa famille déménage à Paris en 1848, lorsqu'il a six ans et sa mère lui donne ses premières leçons de piano. Il entre au Conservatoire à l'âge de onze ans où il étudie le piano dans la classe d'Adolphe Laurent, l'orgue, le solfège et le contrepoint, l'harmonie et la composition. Il obtient un premier prix de piano en 1859 et un premier prix de contrepoint en 1863. Admis à la villa Médicis après avoir remporté le grand prix de Rome en 1863 avec sa cantate David Rizzio. Il rencontre à cette occasion Franz Liszt qui le prend en affection.
Il regagne Paris et fait jouer son opéra La Grand-Tante en 1867. Il prend part à la guerre de 1870. Ensuite il connaît ses premiers succès avec la suite symphonique Pompéia, l'oratorio Marie-Madeleine en 1873, et les opéras Don César de Bazan, Le Roi de Lahore.
Il reçoit la légion d'honneur en 1876 (il est commandeur en 1899). En 1878, il est nommé professeur de composition au Conservatoire. Il entre à l'âge de trente-six ans à l'Académie des beaux-arts. C'est le plus jeune des académiciens.
En 1884 est créé à l'Opéra-Comique un de ses ouvrages les plus populaires, Manon. Ses autres œuvres Hérodiade, Le Cid, Le Jongleur de Notre-Dame rencontrent la faveur du public.
Ses journées commençaient à quatre heures du matin, alternant compositions, enseignements et auditions. Il a laissé une œuvre essentiellement lyrique (vingt-cinq opéras) mais aussi pianistique et symphonique. L'influence de Massenet se ressent chez de nombreux compositeurs. Ne dédaignant pas les mondanités, c'était pourtant au fond un grand mélancolique qui avait besoin d'être amoureux de l'héroïne ou de l'interprète de ses œuvres. ■
WikipediaPianiste, organiste et compositeur français.
Élève de Saint-Saëns et de Gustave Lefèvre à l'École Niedermeyer de Paris, il est d'abord organiste à l'église de la Madeleine à Paris. Il est ensuite professeur de composition au Conservatoire de Paris, puis directeur de l'établissement de 1905 à 1920.
Il est l'un des grands musiciens français de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.
Ses œuvres se distinguent par la finesse de leur mélodie ainsi que par l'équilibre de leur composition. Le langage harmonique de Gabriel Fauré reste de nos jours étudié dans les conservatoires. C'est un style d'écriture à part entière, présentant de nombreuses idées originales. Si Gabriel Fauré est reconnu pour son génie harmonique, il est en outre considéré comme le maître de la mélodie française. ■
WikipediaPhilosophe, mathématicien et mécanicien. Il favorise l'introduction et l'essor en Occident de la numération de position, des tables d'opérations et des chiffres dits arabes.
Premier pape français, Gerbert est aussi un grand savant et un acteur politique majeur. Sa vie nous est connue par ses nombreuses lettres. Né vers 945 dans une famille de paysans, Gerbert est éduqué à l'abbaye Saint-Géraud d'Aurillac, dans l'esprit moderniste de Cluny. Remarqué par le comte de Barcelone Borrell, le garçon poursuit son instruction dans les abbayes catalanes de Vich et de Ripoll. Il y découvre le « quadrivium », c'est-à-dire les quatre sciences profanes de son époque : l'arithmétique, la géométrie, la musique et l'astronomie, à travers des manuscrits en latin traduits de l'arabe et inspirés d'auteurs grecs ou persans.
Ce faisant, le moine précède de plus d'un siècle les étudiants des universités de Paris, Montpellier et Oxford qui vont au XIIe siècle traverser comme lui les Pyrénées pour compléter leur connaissance de la philosophie grecque à travers les manuscrits arabes.
Il reprend ses études à Reims et la faveur de l'archevêque Aldabéron lui vaut de prendre la direction de l'école épiscopale de la ville. Il en devient, autrement dit, l'«écolâtre». Parmi ses élèves figure Robert, fils du comte de Paris Hugues Capet, qui régnera après son père sur le royaume de France.
Il devient archevêque de Reims en 991 après la mort d'Aldabéron. Cette nomination, acquise sur décision du roi Hugues Capet et contre la volonté du pape Jean XV, lui vaut d'entrer en conflit avec ce dernier. Peu désireux de semer la zizanie dans l'Église, Gerbert abandonne l'archevêché et se rend auprès du nouvel empereur, le jeune Otton III (14 ans), qui lui demande en 997 de devenir son précepteur avant de lui confier l'archevêché de Ravenne puis de l'inviter à porter la tiare.
Sevenu pape, Gerbert tente avec Otton III d'instaurer un empire chrétien universel, par l'union du pouvoir séculier et du pouvoir ecclésial. ■
Ermite octogénaire, à l'origine de l'ordre monastique des célestins, Pietro de Morrone reçoit la tiare pontificale le 29 août 1294 à l'Aquila, près de son refuge des Abruzzes. Moins de cinq mois plus tard, il renoncera à la tiare, ce qui fera de lui le seul pape à avoir démissionné de son propre chef, avant Benoît XVI... ■
S'il s'inspira à ses débuts de l'auteur du Barbier de Séville, Gioachino Rossini, il perpétua surtout la tradition de l'opéra-comique français dans la lignée de François-Adrien Boieldieu. Il inspira, avec Jacques-Fromental Halévy, Richard Wagner lorsque celui-ci écrivit Rienzi.
Parisien obstiné « n'ayant jamais eu le temps » de se promener hors de la capitale, épicurien, mélodique et spirituel, il fut galant plus que passionné, élégant et garda, dans l'extrême vieillesse, une fine intelligence et une verve aimable. Il a été un musicien invariablement heureux, aimé, promu par ses contemporains, en raison de ses succès, au rang de grand maître. À ses indéniables qualités, il ajoutait un humour qui le rendit encore plus sympathique. N'avait-il pas coutume de dire : « Si j'assistais à un de mes ouvrages, je n'écrirais de ma vie une note de musique » ? ■
WikipediaÉlève au lycée Janson-de-Sailly à Paris, Bachelier avec mention en 1924 et 1925, il est reçu au Concours de l'Ecole des Mines de Paris en 1926. Ingénieur, il est également diplômé de l'École des Sciences politiques.
Il fait son service dans l'Artillerie comme élève officier de réserve. Beau-frère d'André Citroën, dont il est l'un des plus proches collaborateurs.
Lieutenant de réserve, il est mobilisé en 1939 et sert en qualité d'officier de liaison auprès de la 51st (Highland) Infantry Division. Il est blessé par un éclat d'obus mais échappe à l'ennemi. Le 20 juin, refusant l'armistice gagne par bateau Casablanca puis Gibraltar et finalement Liverpool le 18 juillet 1940.
Il se présente au général de Gaulle et se met au service de la France libre naissante et signe un acte d'engagement dans les Forces Françaises Libres et entre au Commissariat National à l'Intérieur comme adjoint au chef du service A.F.N. Il entre au B.C.R.A. en 1942 et s'occupe des liaisons civiles avec la France occupée. Il rencontre Jean Moulin venu à Londres en février 1943.
Après l'arrestation de Jean Moulin le 21 juin 1943, il se porte volontaire pour aller aider le successeur à la tête de la Délégation générale de Londres en métropole. Il doit faire face à une situation très difficile, l'unité de la Résistance subsiste mais beaucoup de mouvements souhaitent recouvrer une plus grande autonomie vis-à-vis de Londres et de ses directives. L'afflux aux maquis des réfractaires au S.T.O. pose d'innombrables problèmes.
Jacques Bingen joue un rôle déterminant dans la création des Forces françaises de l'intérieur (F.F.I.), qui rassemblent l'Armée Secrète gaulliste, les F.T.P. communistes et l'O.R.A. giraudiste. Le 15 mars 1944, Bingen contribue à l'adoption du programme du C.N.R., qui jette les fondements de la réforme du pacte social et de la démocratie en France.
Le 12 mai 1944, la trahison d'un agent double de l'Abwehr permet à la Gestapo de l'arrêter en gare de Clermont-Ferrand. Craignant sans doute de révéler sous la torture les secrets importants de la Résistance qu'il détient, Jacques Bingen se donne la mort en avalant sa capsule de cyanure.
Jacques Bingen est reconnu comme l'une des plus pures figures du combat clandestin, aussi l'une de ses plus courageuses, jusqu'au sacrifice de sa vie.
Dans une lettre qui sera la dernière reçue de lui à Londres, il disait :
« J'écris ces lignes parce que, pour la première fois, je me sens réellement menacé et qu'en tous cas, ces semaines à venir vont apporter sans doute au pays tout entier et certainement à nous, une grande, sanglante et, je l'espère, merveilleuse aventure. Que les miens, mes amis, sachent combien j'ai été prodigieusement heureux pendant ces huit derniers mois. Il n'y a pas un homme, sur mille, qui durant une heure de sa vie, ait connu le bonheur inouï, le sentiment de plénitude et d'accomplissement que j'ai éprouvé pendant ces mois. Aucune souffrance ne pourra jamais prévaloir contre la joie que je viens de connaître si longtemps. Qu'au regret qu'ils pourraient éprouver de ma disparition, mes amis opposent dans leur souvenir la certitude du bonheur que j'ai connu. » ■
WikipediaMauvaise élève mais adorée de ses professeurs et camarades de classe, Jacqueline Maillan prépare une capacité en droit, avant de suivre des cours de puériculture. Elle trouve finalement un emploi de secrétaire auprès d'un pharmacien. En 1944 la famille arrive à Paris et Jacqueline s'inscrit d'abord aux cours d'art dramatique Tonia Navar puis au cours Simon où elle rencontre celui qui restera un ami jusqu'à la fin, Pierre Mondy. C'est sur la recommandation de ce dernier que Georges Vitaly l'engage et qu'elle part pour sa première tournée en France avec Le Médecin malgré lui et Les Boulingrin.
En 1951 elle crée au théâtre de la Huchette Monsieur Bob'le de Georges Schehadé avec Monique Laurie et Pierre Mondy, puis un second rôle au théâtre de boulevard en 1955, dans Ornifle, de Jean Anouilh, avec Pierre Brasseur et Louis de Funès débutant. Elle joue aussi avec les Branquignols dans Ah ! les belles bacchantes, qui est adapté au cinéma. C'est vers la fin des années 1950 que la notoriété de la comédienne est lancée.
Elle joue au théâtre dans Le Chinois de Barillet et Grédy, dans Gog et Magog, Croque-monsieur, la Facture, de Françoise Dorin, en 1968, Folle Amanda, Potiche, Lily et Lily, La Cuisse du Steward, Retour au désert, Le Pont Japonais. Elle participe fréquemment à des émissions de divertissement à la télévision, conçues par ses amis Maritie et Gilbert Carpentier, notamment Les Grands Enfants de 1967 à 1970.
Deux mois après Jean Poiret, elle décède d'une crise cardiaque dans son appartement parisien. Elle repose au cimetière parisien de Bagneux dans les Hauts-de-Seine. ■
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