Ephéméride
Barthélemy
24 août

Apôtre du Christ, il va évangéliser le Bosphore. Mort écorché vif en Arménie, Barthélemy est devenu le patron des bouchers et des tanneurs.

Source Hérodote

7e jour du mois de fructidor dans le calendrier républicain français, officiellement dénommé jour du sucrion.

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2e jour du Vierge.

Nuit internatinale

Nuit internationale de la chauve-souris

Prénoms du jour

Bonne fête aux Barthélemy et ses variantes Barthélémy et Bartholomé, et son diminutif Bart.
Et aussi aux Émilie, et ses variantes Emilia, Émilia, Emily, Émily, Émilye, Emy.
Nathanaël et ses variantes Nathanael, Nathanel et Nathaniel et formes féminines Nathanaèle, Nathanaëlle et Nathanielle.
Ouen, et ses variantes: Audouin, Alden, Aldwin, Aldwinne, Alswynn, Elden, Eldin, Eldwin, etc.

Ils se prénomment aussi Barthélemy

Événements

  • 79 : Disparition de Pompéi
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    Une violente éruption du Vésuve provoque l'enfouissement de la riche cité romaine de Pompéi sous une pluie de cendres volcaniques. Le même jour, le port voisin d'Herculanum, à l'habitat plus populaire, est écrasé, lui, sous une coulée de roches et de laves.

    Pompéi disparaît sous 6 mètres de lapilli (fines particules de roches volcaniques) et Herculanum sous 16 mètres de boues. Sorties de l'oubli 1700 ans plus tard, ces deux cités nous ont permis, grâce à leur malheur soudain, de connaître la civilisation romaine à son apogée avec autant de précision que si elle s'était éteinte hier.

    Pline le Jeune nous a laissé le récit de l'éruption...

  • 410 : Prise de Rome par Alaric
  • Alaric, roi des Wisigoths, fâché que l'empereur Honorius n'eût pas versé le tribut demandé, s'empare de Rome. Pendant trois jours, ses troupes vont piller et massacrer à qui mieux mieux. Alaric lui-même enlève une princesse promise à un grand destin, Galla Placidia !

    Certes, depuis de nombreuses années, la Ville éternelle était délaissée par l'empereur d'Occident au profit de Ravenne et n'était plus que l'ombre d'elle-même. L'événement n'en revêt pas moins une grande importance symbolique aux yeux des intellectuels de l'époque, tel Augustin d'Hippone.

    Celui-ci écrit La Cité de Dieu, un plaidoyer pour répondre aux philosophes païens qui accusent les chrétiens d'être à l'origine du drame (Alaric lui-même est un chrétien de la mouvance arienne) et surtout rappeler que les réalisations terrestres sont peu de chose au regard des promesses du ciel. Il ne manque pas de prendre la défense des femmes violées par les Barbares et que la morale païenne contraint au suicide.

    Dans les provinces périphériques de l'empire, beaucoup de ses contemporains et Augustin lui-même ne sont pas loin de penser que le sac de Rome est le châtiment de tous les forfaits commis par les légions romaines au cours des siècles passés...

  • 1572 : Massacre de la Saint-Barthélemy
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    Le jour de la Saint-Barthélemy, le carillon de l'église de Saint-Germain l'Auxerrois, en face du Louvre, donne le signal du massacre des protestants, à Paris et dans le reste du pays.

    C'est le jour le plus noir des guerres de religion entre catholiques et protestants qui ont ensanglanté le pays pendant plus d'une génération. Il est devenu le symbole universel du fanatisme...

    L'amiral Gaspard de Coligny en fut une des victimes...

  • 1690 : Fondation de Calcutta
  • La Compagnie anglaise des Indes (East India Company) fonde Calcutta à l'emplacement d'un petit port de pêche, dans le delta du Gange, au Bengale. La nouvelle ville tire son nom d'un sanctuaire de la déesse Kali (elle a été rebaptisée Kolkata à la fin du XXe siècle).

    Comme Shanghaï, Hongkong et Singapour, que les Anglais ont également fondées avec un remarquable instinct, Calcutta est devenue en moins d'un siècle le débouché naturel de sa région ainsi qu'une grande métropole économique.

    Résidence du vice-roi des Indes britanniques au temps de la colonisation anglaise, Calcutta a hérité de ce passé prestigieux quelques beaux immeubles. C'est en ce début du XXIe siècle une cité industrielle populeuse et pauvre d'environ 5 millions d'habitants, largement éclipsée par Bombay (ou Mumbai).

  • 1954 : Suicide du président brésilien Getúlio Vargas
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    Le président brésilien Getúlio Vargas (71 ans) se tire une balle dans le cœur. Fin tragique d'un dirigeant complexe et protéiforme, qui a dominé la vie politique de son pays pendant un quart de siècle, évoluant entre nationalisme, autoritarisme, réformisme social et même socialisme.

    Naissances

  • Arthur de Richemont
    Né en 1393 à Suscinio (Bretagne) - Décédé le 28 décembre 1458 à Nantes (Bretagne)
  • Richemont est sans doute la plus méconnue des personnalités qui ont entouré le roi Charles VII et contribué au redressement de la France après le désastre d'Azincourt.

    En qualité de connétable ou chef des armées, il a forgé la première armée permanente d'Europe et mis en place les conditions d'un sursaut militaire. Politique avisé, il a très tôt compris la nécessité de réconcilier le duc de Bourgogne et le roi de France pour chasser les Anglais du royaume.

    Pourtant, la postérité ne lui a pas accordé la place d'honneur dont a bénéficié à la génération précédente Du Guesclin, un autre Breton qui fut le connétable du roi Charles V le Sage, grand-père de Charles VII.

    Sans doute la principale raison tient-elle à son naturel rude, triste et peu engageant. Richemont, qui avait au surplus vingt ans de plus que le roi, était mal aimé de celui-ci. L'autre raison tient sans doute à ce que la postérité a dévalorisé son rôle au profit d'une héroïne autrement plus romanesque, Jeanne d'Arc. ■

  • Lætizia Bonaparte
    Né en 1750 à Ajaccio (Corse) - Décédé le 2 février 1836 à Rome (Italie)
  • Mère de Napoléon 1er, Maria Lætizia Ramolino est issue d'une famille de notables d'Ajaccio, fief séculaire de la résistance aux Génois.

    Elle épouse à 14 ans Charles Marie de Buonaparte (1746-1785) dont la famille de nobliaux lombards s'était exilée en Corse au XVIe siècle. Le mari soutient Pascal Paoli dans sa lutte contre l'occupant génois puis français avant de composer avec le gouverneur-comte de Marbeuf. ■

    Lætizia contribue à la lutte avec toute sa farouche détermination de matrone corse...

  • Édouard Nieuport
    Né en 1875 à Blida (Algérie) - Décédé le 16 septembre 1911 à Verdun
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    Passionné par le vélo, il renonça à entrer à l'école polytechnique en 1896 pour entrer à l'école supérieure d'électricité. Il figura à plusieurs reprises au palmarès de grands prix cyclistes, remportant en particulier le Prix Zimmermann en 1897, juste après être passé coureur professionnel. L'année suivante il se classe troisième au Championnat de France.

    En 1902, éilfonda à Suresnes, avec son frère Charles, une entreprise fabricant des magnétos, des bougies ou des accumulateurs pour l'automobile, la Nieuport-Duplex. L'entreprise compta parmi ses clients la firme Citroën et Léon Levavasseur, qui adopta l'allumage Nieuport-Duplex sur ses moteurs d'avion. Le moteur Antoinette équipant le biplan Voisin qui permit à Henry Farman de couvrir le premier kilomètre en 1907 avait un allumage Nieuport-Duplex. Pour édouard Nieuport ce fut une révélation.

    En 1909, édouard Nieuport acheta un biplan Voisin pour apprendre à voler et tester les accessoires électriques de son entreprise. Cet avion fut détruit le 18 avril 1910, prenant feu en vol. Miraculeusement, édouard Nieuport en réchappe. Il avait alors 35 ans et un passé sportif. Il voulait donc construire des aéroplanes de compétition. La première réalisation de la SGAL fut donc un monoplan ultra-léger, le Nieuport I, qui atteignit 70 km/h avec un moteur ne dépassant pas les 20 ch.

    Il volait à plus de 101 km/h le 6 mars 1911 sur Nieuport II à moteur de 28 ch, puis le 21 mai 1911 il portait le record du monde de vitesse à 119 km/h du monde de vitesse, puis à 133 km/h le 16 juin. Entre-temps, en mai 1911, avait été constitué une nouvelle entreprise chargée de produire les monoplans Nieuport, la Société Nieuport et Deplante. Le 1er juillet 1911, à Eastchurch (Grande-Bretagne), la coupe de vitesse Gordon-Bennett vit édouard Nieuport se classer troisième. Il était alors mobilisé comme réserviste avec son monoplan pour participer aux manœuvres dans les Ardennes.

    Surpris de le voir arriver malgré des conditions météorologiques peu favorables, les officiers présents sur le terrain le prièrent de redécoller pour effectuer une démonstration. Il redécolla donc, montant jusqu'à environ 800 m d'altitude avant de couper son moteur pour effectuer un atterrissage en vol plané. Mais à l'approche du sol une violente bourrasque de vent déséquilibra le monoplan qui percuta le sol. Dans le choc édouard Nieuport heurta une tablette en bois placée devant lui. Victime d'une hémorragie interne, il décède. ■

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  • Léo Ferré
    Né en 1916 à Monaco - Décédé le 14 juillet 1993 à Castellina in Chianti (Toscane)
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    Léo Albert Charles Antoine Ferré était un auteur-compositeur-interprète, pianiste et poète franco-monégasque. Ayant réalisé plus d'une quarantaine d'albums originaux couvrant une période d'activité de 46 ans, Léo Ferré est à ce jour le plus prolifique auteur-compositeur-interprète d'expression française.

    D'une culture musicale classique, il dirige à plusieurs reprises des orchestres symphoniques, en public ou à l'occasion d'enregistrements discographiques. Léo Ferré se revendiquait anarchiste, ce courant de pensée inspire grandement son œuvre. ■

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  • Howard Zinn
    Né en 1922 à Brooklin (New York) (états-Unis) - Décédé le 27 janvier 2010 à Santa Monica (Californie)
  • Il est à la fois un historien qui a marqué son temps et un homme résolument engagé à l'extrême gauche. La vie personnelle de ce savant est inextricablement liée à son œuvre.

    Avec le linguiste Noam Chomsky, il est l'incarnation de ces intellectuels américains que les Européens aiment à aimer et à citer. ■

    Décès

  • Gaspard II de Coligny
    Né le 16 février 1519 à Châtillon-sur-Loing - Décédé en 1572 à Paris
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    Il reçu une éducation humaniste. Leur précepteur, Nicolas Bérault, correspondait avec érasme et Guillaume Budé et grandit dans la foi catholique.

    Homme de guerre populaire, il s'est battu courageusement contre les Espagnols lors du siège de Saint-Quentin, en 1557. Au lendemain de la mort du roi Henri II, il se convertit au protestantisme et se retrouve rapidement au sommet des réformés, en compagnie du prince de Condé. Misant sur la négociation, il n'en prend pas moins les armes lorsque cela est nécessaire. Défait à Jarnac puis à Moncontour, il parvient à négocier la paix de Saint-Germain, octroyant d'importants privilèges aux protestants. Dès lors, il occupe une place de choix à la cour du roi Charles IX, lequel est particulièrement attentif à ses conseils.

    Aussi, lorsque Coligny parle d'intervenir aux Pays-Bas, il attise encore davantage la haine et l'inquiétude des catholiques, notamment des Guise et de Catherine de Médicis. Henri de Guise, persuadé que Coligny est l'instigateur du meurtre de son père, organise une tentative d'assassinat à son encontre. La reine mère aurait donné son approbation. Mais la tentative échoue et conduit au massacre de la Saint-Barthélemy, le 24 août 1572. Coligny est alors l'un des premiers protestants mis à mort. ■

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  • Getúlio Vargas
    Né le 19 avril 1883 à Sao Borja (Rio Grande do Sul) (Brésil) - Décédé en 1954 à Rio de Janeiro (Brésil)
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    Avocat et riche propriétaire terrien du Rio Grande do Sul né en 1883, Getúlio Vargas va dominer la vie politique du Brésil pendant un quart de siècle, évoluant entre nationalisme, autoritarisme, réformisme social et même socialisme.

    Immensément populaire auprès des classes ouvrières, il conquiert plusieurs fois la présidence de la République, soit par un coup d'état, soit par la voie démocratique ; il en est également plusieurs fois chassé par l'armée. La dernière sortie lui sera fatale : contraint à la démission, il préfère se suicider. ■

  • Simone Weil
    Née le 3 février 1909 à Paris - Décédée le 24 août 1943 à Ashford (Angleterre).
  • Philosophe

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    Simone Weil est née dans une famille d'origine juive, mais agnostique. Elle est à Laval entre octobre 1917 et janvier 1919, où son père chirurgien-militaire avait été muté. En 1924-1925, elle suit les cours du philosophe René Le Senne au lycée Victor-Duruy, à Paris, et obtient, au mois de juin 1925, le baccalauréat de philosophie. Elle a alors seize ans.

    En octobre 1925, elle entre au lycée Henri-IV, où elle passe trois ans. Elle a pour professeur de philosophie le philosophe Alain, qui demeure son maître.

    Elle entre à l'école normale supérieure en 1928. Elle obtient son agrégation de philosophie en 1931 et commence une carrière d'enseignante dans divers lycées de province. Au Puy, solidaire des syndicats ouvriers, elle se joint au mouvement de grève de l'hiver 1931-1932, ce qui provoque un scandale. Elle est favorable à l'unification syndicale et écrit dans les revues L'école émancipée et La Révolution prolétarienne.

    Elle passe quelques semaines en Allemagne, au cours de l'été 1932, dans le but de comprendre les raisons de la montée en puissance du nazisme. à son retour, avec beaucoup de lucidité, elle exprime dans plusieurs articles ce qui risquait de survenir. Abandonnant provisoirement sa carrière d'enseignante, en 1934-1935, elle est ouvrière sur presse chez Alsthom (dans le XVe arrondissement de Paris), puis elle travaille à la chaîne aux établissements J.J. Carnaud et Forges de Basse-Indre, à Boulogne-Billancourt, et chez Renault, jusqu'au mois d'août 1935. Elle note ses impressions dans son Journal d'usine.

    Sa mauvaise santé l'empêche de poursuivre le travail en usine. Elle reprend l'enseignement de la philosophie, et donne une grande partie de ses revenus à des personnes dans le besoin. Elle prend part aux grèves de 1936 et milite avec passion pour un pacifisme intransigeant entre états.

    En août 1936, elle s'engage dans la Colonne Durruti au début de la Guerre civile espagnole. Elle s'élève contre l'exécution d'un jeune phalangiste et s'interpose pour éviter qu'un prêtre franquiste soit fusillé. En 1937, elle collabore aux Nouveaux cahiers, revue économique et politique défendant une collaboration économique franco-allemande.

    Simone Weil se rapproche peu à peu du christianisme. Elle éprouve la présence du Christ, à partir de l'année 1938, et entre en contact avec des prêtres et des religieux, afin de leur poser des questions sur la foi de l'église catholique.

    Juive, lucide sur ce qui se passe en Europe, elle est sans illusion sur ce qui les menace, elle et sa famille, dès le début de la guerre. Lorsque Paris est déclarée « ville ouverte », le 13 juin 1940, sa famille et elle se réfugient à Marseille. C'est à cette époque qu'elle commence la rédaction de ses Cahiers. Les études qu'elle rédige sur la Grèce, sur la philosophie grecque, en particulier sur Platon, sont rassemblées après la guerre dans deux volumes : La Source grecque et les Intuitions pré-chrétiennes. Elle travaille également sur la physique contemporaine, et écrit sur la théorie des quanta. Elle entre en contact avec les Cahiers du Sud, la revue littéraire la plus importante de la France libre. Elle participe à la Résistance en distribuant les Cahiers du Témoignage Chrétien, réseau de résistance organisé par les jésuites de Lyon.

    En 1942, elle emmène ses parents en sécurité aux états-Unis et fait tout pour se rendre en Grande-Bretagne et travaille comme rédactrice dans les services de la France libre. Soucieuse de partager les conditions de vie de la France occupée, elle souhaitait rejoindre les réseaux de résistance sur le territoire français ; elle est déçue par le refus de l'entourage de de Gaulle de la laisser rejoindre ces réseaux de la résistance intérieure. Elle y risquait en effet d'être rapidement capturée par la police française, identifiée comme juive et déportée. Elle meurt au sanatorium d'Ashford à l'âge de 34 ans. ■

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