Ephéméride
Grégoire
03 septembre

Consacré pape le 3 septembre 590 vers l'âge de 50 ans, Grégoire 1er réforme l'église et redresse les mœurs du clergé. C'est pourquoi il est le seul pape avec Léon 1er et Nicolas 1er â porter le titre de Grand.

À l'origine, il était fêté le 12 mars, anniversaire de son décès (12 mars 604). Mais cette fête tombant le plus souvent en plein Carême, on a préféré la reporter au 3 septembre, anniversaire de sa consécration comme pape.

Source Hérodote

17e jour du mois de fructidor dans le calendrier républicain français, officiellement dénommé jour de la cardère.

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12e jour du Vierge.

Fête nationale de Saint-Marin

Fête nationale du Quatar

Prénoms du jour

Bonne fête aux Grégoire et ses variantes ou diminutifs Greg, Grégori, Grégorio, Grégory et ses formes féminines Grégoria et Grégorie.

Ils se prénomment aussi Grégoire

Événements

  • 401 av. J.-C. : Les Dix Mille et le début de l'Anabase
  • Les Dix Mille, mercenaires grecs au service d'un prince perse, livrent combat en Mésopotamie. Battus, ils décident de rentrer dans leur pays. Après d'innombrables tourments, ils aperçoivent enfin la mer égée et n'ont qu'un cri : « Thalassa ! », ce qui signifie mer en grec.

    Cette équipée héroïque est restée dans la postérité grâce au récit qu'en a fait Xénophon, l'un des chefs de l'expédition : l'Anabase...

  • Indépendance des États-Unis d'Amérique
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    À Versailles, au nom des rois Louis XVI et George III et en présence des représentants de l'Espagne, le comte de Vergennes et le comte de Manchester signent un traité qui met fin â la guerre d'Indépendance des Treize Colonies anglaises d'Amérique du Nord.

    Le matin de ce même jour, Benjamin Franklin et John Jay, représentants des Insurgents américains, ont rencontré l'ambassadeur britannique David Hartley dans sa résidence parisienne, rue Jacob. Ils ont obtenu la reconnaissance par l'Angleterre de l'indépendance des États-Unis d'Amérique...

  • 1928 : Alexander Fleming découvre la pénicilline
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    De retour de vacances, le savant anglais Alexander Fleming (47 ans) remarque sur sa paillasse de laboratoire un champignon qui, en contaminant une boîte de culture, en a éliminé les bactéries. Par cet heureux hasard, les antibiotiques sont découverts. Mais il faudra encore plus de dix ans avant qu'ils soient mis en œuvre...

  • 1939 : Déclaration de guerre â l'Allemagne
  • Suite â l'agression de la Pologne, la Grande-Bretagne puis la France déclarent la guerre â l'Allemagne. Les hommes répondent sans joie mais avec détermination â l'ordre de mobilisation. Certains pacifistes manifestent néanmoins leurs réticences, tel le polémiste Marcel Déat, qui publie dans L'Œuvre, en août 1939, un article intitulé : « Faut-il mourir pour Dantzig ? ».

    Dans les mois précédents, sous la pression de l'opinion, Neville Chanberlain, Premier ministre de Sa Majesté Georges VI, et son secrétaire au Foreign Office Lord Halifax avaient dû mettre en sourdine leurs tentatives de conciliation avec Hitler et la politique d'appeasement illustrée par les accords de Munich.

    La Wehrmacht ayant violé les frontières de la Pologne, Londres envoie un ultimatum â Berlin en suggérant une ultime conférence internationale ! Hitler dédaignant de répondre, la guerre est de facto déclarée â l'expiration de l'ultimatum, le 3 septembre â 11 heures.

    Le Président du Conseil français édouard Daladier et son ministre des affaires étrangères Georges Bonnet demandent au président de la République Albert Lebrun de déclarer â son tour la guerre au nom des engagements internationaux de la France (et sans consulter le Parlement). C'est chose faite â 17h.

    Les troupes franco-anglaises, sous le commandement du général Maurice Gamelin (68 ans), ancien vainqueur de la Marne aux côtés de Joffre, ne profitent pas de ce que le front occidental est dégarni, la Wehrmacht étant presque toute entière occupée â envahir la Pologne. Les soldats se tiennent l'arme au pied derrière la ligne Maginot et traînent leur ennui, au grand désespoir des Polonais. C'est la « drôle de guerre », d'après une expression de Roland Dorgelès. Elle prendra fin dans des conditions tragiques le 10 mai 1940 avec l'invasion allemande...

    Naissances

  • Diane de Poitiers
    Née en 1499 - Décédée en 22 septembre 1566 â Anet
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    Maîtresse du roi Henri II (et peut-être de son père François 1er), Diane de Poitiers, Grande Sénéchale de Brézé, duchesse de Valentinois, châtelaine de Chenonceau et d'Anet.

    Elle inspira â Henri II une politique de répression du protestantisme. Bannie de la Cour â la mort du roi (1559), elle se retira au château d'Anet, que Philibert Delorme avait construit pour elle. ■

  • Jean Jaurès
    Né en 1859 â Castres - 31 juillet 1914 â Paris
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    Professeur de philosophie, Jean Jaurès se fait élire député de Castres dans les rangs des républicains opportunistes puis, après avoir soutenu les mineurs de Carmaux en grève, en 1892, rejoint le camp socialiste. Socialiste, humaniste, pacifiste, il combat la voix marxiste du socialisme représentée par Jules Guesde. Brillant tribun, il n'accédera cependant jamais au gouvernement. Il est assassiné â la veille de la Grande Guerre. ■

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    Décès

  • Oliver Cromwell
    Né le 25 avril 1599 â Huntingdon (Angleterre) - Décédé en 1658 â Londres (Angleterre)
  • Né dans une famille de gentilshommes campagnards, Oliver Cromwell s'illustre en organisant un régiment de cavalerie remarquable par son fanatisme autant que par sa combativité, les Ironsides (Côtes de fer).

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    Lorsqu'éclate la guerre civile entre les Cavaliers (royalistes aux cheveux longs) et les Têtes rondes (puritains au crâne rasé), Cromwell assure la victoire de ces derniers grâce â son régiment, â Marston Moor, le 2 juillet 1644.

    Chargé par le Parlement de diriger l'armée, Cromwell remporte sur les Cavaliers une nouvelle victoire â Naseby le 14 juin 1645. En mai 1647, il va rattraper le roi Charles 1er Stuart en écosse où il s'était réfugié. De retour â Londres, il fait épurer le Parlement de ses éléments récalcitrants et obtient de ce « Parlement croupion » (Rump Parliament), expurgé et réduit â une centaine de membres la condamnation â mort du souverain.

    Olivier Cromwell est ainsi â l'origine de la première (et l'unique) expérience républicaine en Angleterre, prenant le titre de « lord protecteur des Trois Royaumes » qui fait de lui un dictateur. â sa mort, son fils Richard le remplace comme Lord-protecteur mais ne montre pas les mêmes capacités. Quelques mois s'écoulent avant que le général Monck ramène â Londres l'héritier de la dynastie Stuart. Charles II restaure la monarchie sous les acclamations le 29 mai 1660. ■

  • Adolphe Thiers 5
    Né le 15 avril 1797 â Marseille - Décédé en 1887 â Saint-Germain-en-Laye
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    Étudiant brillant, il gagne Paris avec une formation d'avocat mais, désireux d'accéder au plus vite aux plus hautes marches du pouvoir, il s'engage dans le journalisme.

    En 1823, chez le banquier Laffitte, le jeune Thiers est présenté â Talleyrand. Le « Diable boiteux », reconnaît dans le jeune ambitieux un alter ego. Il va s'attacher â lui, le chaperonner et guider ses pas dans la haute société. â ceux qui feront reproche au prince d'aider un parvenu marseillais, il répond : « Thiers n'est pas parvenu, il est arrivé ! »

    Thiers publie en 1824 la première Histoire de la Révolution française. Il la prolongera plus tard avec une Histoire du Consulat et de l'Empire.

    Il devient le patron du Constitutionnel, le journal de la bourgeoisie d'affaires. En 1830, Thiers rédige une protestation des journalistes contre les Ordonnances du roi Charles X et contribue â la chute de ce dernier.

    â l'issue de la révolution des Trois Glorieuses, en juillet, il fait partie de ceux qui portent Louis-Philippe 1er sur le trône. Son rêve est celui d'une monarchie parlementaire « Le roi règne et ne gouverne pas ». Député des Bouches-du-Rhône en octobre 1830, il accède aussitôt au gouvernement avec le portefeuille des Finances, puis celui de l'Intérieur. En avril 1834, il réprime au prix de 600 morts et 10 000 arrestations la seconde révolte des canuts, les travailleurs lyonnais de la soie.

    Il fait voter la « loi des Bastilles » qui va enfermer Paris dans un corset de fortifications.

    Chassé par le roi et remplacé par Guizot, il n'aura de cesse de le combattre pour provoquer sa chute. Tandis que Louis-Philippe 1er, envisage d'abdiquer pour ramener la paix civile, Thiers lui conseille de « sortir de Paris pour y rentrer avec le maréchal Bugeaud et 50 000 hommes ». Le roi, horrifié, repousse l'idée de répandre le sang du peuple et préfère la fuite.

    Sous la Deuxième République, l'habile manœuvrier encourage le prince Louis-Napoléon Bonaparte â se présenter â la présidence de la République. Il rompt avec lui lorsque se profile le coup d'état du 2 décembre 1851 qui instaurera le Second Empire.

    Adolphe Thiers se fait élire député de Paris en 1863. Il dénonce la diplomatie aventureuse de l'empereur et se signale après la bataille de Sadowa par une singulière prescience du danger prussien et des drames â venir. Il s'oppose â l'entrée en guerre de la France contre la Prusse en juillet 1870

    Thiers a 73 ans quand s'effondre le Second Empire. Ce sera la négociation du traité de Francfort avec Bismarck et la sauvage répression de la Commune.

    Thiers devient le deuxième président de la République française. L'opinion publique s'accoutume aux institutions républicaines. Thiers lui-même se rallie peu â peu â la République mais les députés monarchistes par défiance â son égard, ils lui interdisent le 13 mars 1873 d'assister aux travaux de l'Assemblée nationale. Cette disposition va se perpétuer jusqu'â nos jours. Le 24 mai 1873 il donne sa démission.

    Le 16 juin 1877, le républicain Gambetta salue son vieil adversaire du titre de « libérateur du territoire ». Thiers, en effet, a l'insigne mérite d'avoir bouclé en deux ans le remboursement de l'indemnité de guerre de 5,5 milliards de francs due aux Allemands. ■

  • Hô Chi Minh
    Né le 19 mai 1890 â Kimlien (Viet-Nâm) - Décédé en 1969 â Hanoi (Viet-Nâm)
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    Hô Chi Minh, de son vrai nom Nguyên Tat Thanh ou Nguyên Ai Quôc, est â l'origine du Vietnam moderne.

    Militant communiste et anticolonialiste de la première heure, il participe â la fondation du parti communiste français, au congrès de Tours, en 1920, puis dénonce la présence française en Indochine.

    En mai 1941, pendant l'occupation japonaise, il fonde le Vietminh ou Front pour l'indépendance du Viêt-nam (on écrit aussi Viêt-Minh) avec Pham Van Dong et Vô Nguyên Giap.

    Réfugié â Canton, en Chine, il est jeté en prison par le chef chinois anticommuniste Tchang Kaï-chek mais les Alliés anglo-saxons forcent celui-ci â le libérer. Le révolutionnaire adopte alors le surnom d'Hô Chi Minh (Celui qui éclaire) et prend la direction de la résistance contre les Japonais en Indochine même.

    Hô Chi Minh proclame l'indépendance de son pays sitôt après le départ des Japonais, le 2 septembre 1945. Il fonde la République Démocratique du Viêt-nam mais se heurte d'une part aux ambitions hégémonique de la Chine, d'autre part, â la volonté du général de Gaulle, chef du gouvernement provisoire de la République française, de rétablir la souveraineté de la France dans toutes ses anciennes colonies.

    Un accord d'autonomie, négocié avec Jean Sainteny, est remis en cause par les jusqu'au-boutistes des deux camps et son échec débouche sur une première guerre d'Indochine (1946-1954). Elle voit s'affronter le Vietminh et l'armée française. Après la perte de la bataille de Diên Biên Phu (7 mai), les accords de Genève consacrent en 1954 l'indépendance de l'Indochine mais aussi la partition du Vietnam avec, au sud du 45e parallèle, le Sud-Vietnam pro-occidental, et au nord, le Nord-Vietnam communiste et dirigé par Hô Chi Minh.

    Dans le contexte de la « guerre froide » entre les états-Unis et les puissances communistes, Hô Chi Minh obtient le soutien de l'U.R.S.S. et en profite pour envahir le Sud-Vietnam. Celui-ci est aussitôt secouru par les Américains. Il s'ensuit une seconde guerre d'Indochine (1963-1975).

    Hô Chi Minh meurt avant le triomphe de son camp et la réunification du Vietnam. Saïgon, capitale de l'ancien Sud-Vietnam, est rebaptisée de son nom. ■