La FÊTE DU TIMBRE 2024 se déroule dans 85 villes de France, avec une nouvelle thématique sur les plaisirs de la navigation.
Aux quatre coins de l’Hexagone, les Français s’approprient fleuves, rivières, torrents, lacs, bords de mer, canaux… Toujours plus nombreux, pour quelques heures ou quelques jours, ils s’adonnent aux joies de la navigation de plaisance, sous toutes ses formes. Kayak sportif ou péniche-hôtel confortable, planche à voile en solitaire ou bateau-promenade en groupe, paisible, paddle ou dériveur véloce, voire simple pédalo : qu’importe l’embarcation, sur l’eau le regard change…
Premier réseau navigable d’Europe, notre pays est un terrain de jeu exceptionnel. Tout un écosystème s’est construit autour du tourisme fluvial, y associant des activités comme le vélo, la randonnée, les visites culturelles guidées. Les amateurs d’un « slow tourisme » responsable prennent le temps de contempler en douceur les paysages sous un nouveau jour. Sur leur parcours, héritage d’une longue tradition fluviale, des ouvrages d’art remarquables (écluse, pont-canal, tunnel, ascenseur à bateau, etc.) piquent leur curiosité. Chaque halte est l’occasion, au plus près des terroirs, d’apprécier l’art de vivre à la française, où œnologie et gastronomie ont une place de choix.
La France, avec ses milliers de lacs, étangs et plans d’eau, ses plus de 5 000 km de littoral, ne serait-ce qu’en métropole, a su saisir l’opportunité de développer également un tourisme lacustre et balnéaire accessible à tous, respectueux de l’environnement et peu polluant.
Dans ce contexte, les fans de baignade et de sports nautiques peuvent s’en donner à cœur joie ! Le dépaysement n’est jamais bien loin des plages d’eau douce ou d’eau de mer. À proximité, des sites naturels envoûtants, des monuments inattendus et des cultures locales insoupçonnées les attendent. En allant à la rencontre de ce patrimoine précieux, ils vivent alors sur terre de nouvelles expériences. ■
Fabienne Azire - Tous droits réservés.
Affranchissement pour Lettre Verte 20g
Bien sûr, il y a la mer que l’on ne se lasse jamais de contempler. Sur toutes les plages de France, elle offre le spectacle de ses vagues qui dansent, de ses marées pleines de surprise, de ses couleurs qui passent sans prévenir du bleu au gris puis à l’émeraude… Mais pas seulement. L’œil se pose aussi sur les voiles qui, au large ou tout près du rivage, évoluent sur l’eau et participent à la fête.
Il y a les minuscules Optimist destinés aux enfants, les planches à voile et leurs cousins germains les kite-surfs amateurs de vitesse, les wing-foils qui volent, et puis les catamarans, les dériveurs et, bien sûr, les voiliers. Les pratiquants comme les novices, avec ou sans moniteurs, investissent les plans d’eau en quête de ce sentiment de liberté unique que procure le nautisme à voile.
À bord d’un voilier, la nature reprend ses droits : le vent et la mer sont les seuls maîtres. Il faut jouer avec. Sur l’eau, ce sont les éléments qui décident : le temps prend une autre dimension… Les écoles de voile enseignent, au-delà de la technique, le respect de la mer et de son écosystème.
Les Français s’approprient leur patrimoine maritime enraciné à l’histoire locale des territoires. Le succès des fêtes nautiques ne se dément pas, une centaine de musées maritimes jalonnent les côtes françaises, le public se déplace par milliers lors des plus grandes courses au large, prenant plaisir à rêver sur les pontons d’où s’élanceront des marins aguerris pour un tour du monde ou une traversée de l’Atlantique. Sur le littoral, toute occasion est bonne pour une sortie en mer sur un « vieux gréement ». On participe aux manœuvres, on s’initie au vocabulaire nautique, et pourquoi pas, aux chants marins. La voile est un art de vivre spécifique, ouvert et accessible à tous les terriens. Il y a tant à apprendre et à recevoir de la mer… Alors, larguons les amarres ! ■
Fabienne Azire - Tous droits réservés.
Affranchissement pour Lettre Verte 20g-100g
, La Poste émet un timbre à l’effigie de JulieVictoire DAUBIÉ, première femme à obtenir le baccalauréat en 1861.
Connue pour être la première femme à obtenir le baccalauréat, Julie-Victoire Daubié consacra toute sa vie à la défense de l’égalité femmes/hommes, que ce soit sur le plan des droits civiques ou de l’éducation scolaire.
Huitième enfant de sa fratrie, Julie-Victoire voit le jour en 1824 dans la maison des Commis de la Manufacture Royale de Bains-les-Bains, une ferblanterie, dont son père est directeur. Elle n’a que vingt mois lorsque celui-ci décède. La famille se retire à Fontenoy-le-Château, où Victoire grandira et suivra sa scolarité primaire.
Elle profitera des cours particuliers donnés à ses frères pour s’initier au latin. À vingt ans, elle obtient son brevet de capacité, diplôme autorisant à enseigner. Elle devient préceptrice à Docelles, à Fribourg, puis à Paris, où elle enseigne le programme des lycées aux enfants du gouverneur de la Banque de France et où elle suit les cours du Muséum d’histoire naturelle.
En 1859, l’Académie de Lyon met au concours une question sur le salaire des femmes. Le manuscrit de Victoire y est récompensé.
L’année suivante, elle s’inscrit, à Lyon, aux épreuves du baccalauréat. Elle est reçue bachelière le 17 août 1861. Son manuscrit deviendra la base de son premier livre : La Femme pauvre au XIXe siècle, qui sera récompensé à l’Exposition universelle de 1867.
Chroniqueuse, conférencière, elle écrira aussi Du progrès dans l’enseignement primaire : justice et liberté et L’Émancipation de la femme. Pendant le siège de Paris, elle participe à la commission mixte de l’enseignement mise en place par Jules Ferry.
En 1871, elle crée l’Association pour le suffrage des femmes. La même année, elle deviendra la première licenciée ès lettres. Elle se retire alors à Fontenoy où elle prépare sa thèse de doctorat sur la condition de la femme dans la société romaine.
Elle meurt à sa table de travail le 25 août 1874. ■
Véronique André-Durupt - Tous droits réservés.
Affranchissement pour Lettre Verte 20g
La Poste émet un timbre Marianne de l'Avenir PARIS-PHILEX 2024 à l’occasion du salon qui se déroulera du 30 mai au 1er juin 2024.
Rendez-vous incontournable pour tous les passionnés de Philatélie, PARISPHILEX se déroulera du 30 mai au 1er juin à Paris.
La Poste émettra des émissions Premier Jour et des créations d’exception, c’est aussi l’occasion de découvrir :- 50 stands de négociants français et étrangers et Postes présentes et représentées.
- Championnat de France de Philatélie Plus de 100 participants, plus de 700 cadres d’exposition
2024, année olympique, exposition spéciale
Concours Open Sport philatélique 2024
- Une vente aux enchères
- La visite virtuelle de l’imprimerie des timbres de France
- Des animations pour les plus jeunes et de la Calligraphie
Rendez-vous à PARIS-PHILEX 2024 du 30 mai au 1er juin, Hall 5.1, Paris expo, Porte de Versailles, Paris 15e. ■
Affranchissement pour Lettre Verte 20g
La Poste émet un timbre à l’occasion des 50 ans de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle
Le 8 mars 1974, le premier terminal de ce qui deviendra l’aéroport Paris-Charles de Gaulle était inauguré. Cinq décennies plus tard, la plateforme, devenue un hub européen majeur, a accueilli plus de 67 millions de passagers dans l’ensemble de ses terminaux en 2023.
C’est à un jeune architecte de 29 ans, Paul Andreu, que le projet fut confié en 1967.
D’une conception révolutionnaire pour l’époque, l’aérogare est alors constituée d’un corps central cylindrique en béton, dédié à l’accueil des voyageurs, auquel s’ajoutent sept satellites pour accéder aux salles d’embarquement et aux avions…
« Chaque fois que je pense un projet, je ne crée pas une boîte pour y organiser du mouvement, mais je conçois les murs en fonction du mouvement que les gens effectueront à l’intérieur », confiait Paul Andreu. Une prise de position visionnaire qui, aujourd’hui encore, entre en résonance avec la stratégie du Groupe ADP.
L’aéroport de Paris-Charles de Gaulle, par son exigence en termes de qualité de service et d’hospitalité, est reconnu dans le classement international Skytrax 2023, meilleur aéroport européen pour la deuxième année consécutive et se classe au 5e rang des meilleurs aéroports dans le monde. Les terminaux sont pensés comme des lieux de vie pour accueillir dans les meilleures conditions les voyageurs à toutes les étapes de leur parcours. Le design, les boutiques raffinées plongent les passagers dans une ambiance qui magnifie l’art de vivre à la française et l’atmosphère dépeinte par Hemingway dans Paris est une fête.
Connectivité renforcée entre les territoires et l’aéroport, innovations en matière d’hospitalité, décarbonation : les défis à relever ne manquent pas. La neutralité de l’impact environnemental est l’une des priorités, avec en ligne de mire le zéro émission nette en 2035 à Paris-Charles de Gaulle. La plateforme, qui a toujours su s’adapter, peut fêter sereinement ses 50 ans. L’aéroport de demain est en train de s’inventer. ■
Fabienne Azire - Groupe ADP - Tous droits réservés.
Affranchissement pour Lettre Internationale 20g
La Poste émet un carnet de douze timbresposte, à l’occasion de la naissance de l’impressionnisme il y a 150 ans, illustré par des chefs d’œuvre de ce mouvement artistique.
Il y a 150 ans, le 15 avril 1874, ouvre à Paris la première exposition impressionniste. « Affamés d’indépendance », Monet, Renoir, Morisot, Degas ou encore Pissarro, Sisley, Cézanne ont décidé de s'affranchir des règles en organisant leur propre exposition, en dehors des voies officielles : l’impressionnisme est né.
Au printemps 2024, le musée d’Orsay célébrera cet anniversaire avec l’exposition « Paris 1874. Inventer l’impressionnisme », comprenant quelque 130 œuvres, parmi lesquelles des chefs-d’œuvre de ce mouvement. Riche de la plus vaste collection impressionniste au monde, le musée d’Orsay fera de cet anniversaire un événement national, en prêtant également près de 180 œuvres majeures à une trentaine de musées à travers la France.
Les œuvres qui illustrent les timbres sont les suivantes :
- Eva Gonzalès Une loge aux italiens, vers 1874 | exposition M'O.
- Henri de Toulouse-Lautrec Clownesse Cha-U-Kao, 1895 | prêt Le Cannet, Musée Bonnard.
- Auguste Renoir Bal du moulin de la Galette, 1876 | exposition M'O.
- Camille Pissarro Gelée blanche, 1873 | exposition M'O.
- Paul Cézanne Nature morte au tiroir ouvert, 1877 - 1879 | prêt St-Denis de la Réunion, Musée Léon Dierx.
- Berthe Morisot Sur un banc au bois de Boulogne, 1894 | prêt Albi, Musée Henri de Toulouse-Lautrec.
- Charles Angrand Les Villottes, 1887-1889 | prêt Yvetot, Musée des Ivoires.
- Gustave Caillebotte Partie de Bateau, vers 1877-78 | prêt Nantes, Musée d'arts de Nantes.
- Claude Monet Coquelicots, 1873 | exposition M'O.
- Alfred Sisley La Barque pendant inondation, Port-Marly, 1876 | prêt Tourcoing, MUba Eugène Leroy.
- Edouard Manet Olympia, 1863.
- Vincent Van Gogh La Chambre de Van Gogh à Arles, 1889.
Et en couverture Les Nymphéas Bleus, 1916 – 1919 de Claude Monet. ■
Musée d’Orsay - Tous droits réservés.
Affranchissement pour Lettre Verte 20g
La Poste émet un timbre à l’effigie d’Eugène IONESCO, dramaturge et écrivain à l’occasion du 30e anniversaire de sa disparition.
Dans tous ses écrits sur le théâtre, Eugène Ionesco assume et revendique la primauté du monde intérieur comme matière théâtrale par excellence. « Le théâtre est pour moi la projection sur scène du monde du dedans : c’est dans mes rêves, dans mes angoisses, dans mes désirs obscurs, dans mes contradictions intérieures que, pour ma part, je me réserve le droit de prendre cette matière théâtrale. » Et pour Ionesco, c’est en plongeant au plus profond de son être qu’« il est en même temps tous les autres » dans la mesure où ses rêves, ses aspirations, ses angoisses, ses obsessions, etc. « constituent le domaine de toute l’humanité » (L’Impromptu de l’Alma, 1956).
Quelques étapes dans la vie d’Eugène Ionesco Enfance
26 novembre 1909 : naissance d’Eugène Ionesco dans une petite ville roumaine où son père est pour quelques mois substitut du Préfet. Aucun souvenir d’enfance en Roumanie car, début 1911, ses parents s’installent à Paris où se trouve sa famille maternelle.
1911-1917 : enfance à Paris, dans le 15e arrondissement.
1917-1921 : Eugène et sa sœur vivent à La Chapelle-Anthenaise, petit village en Mayenne. Ce sera son paradis. « Le village était un cosmos, à la fois le nid et l’espace, la solitude nécessaire et la communauté. Ce n’était pas un monde limité, c’était un monde complet. » (Entre la vie et le rêve).
Émerveillement
« À la Chapelle-Anthenaise le temps n’existait pas. Je vivais dans le présent. Vivre était grâce, joie de vivre (…). Là, il y avait vraiment mariage du ciel et de la terre. » (Ibidem)
C’est là aussi qu’il découvrira la littérature. Après les contes de fées, la vie de Condé, de Turenne, il découvre Flaubert. « C’est en lisant Un cœur simple que j’ai eu tout d’un coup la révélation de ce qu’était la beauté littéraire, la qualité littéraire, le style. (…) Une sorte de luminosité, de lumière dans les mots. » (Ibidem)
Exil
1922 : départ pour Bucarest. Le petit Eugène et sa sœur sont ramenés à leur père. Désespoir. « Je me suis promis de ne pas vivre dans cette ville ni dans ce pays. Hélas, il m’a fallu quatorze années avant de réussir à m’échapper. » (Un homme en question) En fait, ce n’est que quinze ans plus tard qu’il reviendra en France où il s’établira définitivement fin 1941.
Études
Après des études secondaires et universitaires – de français, bien sûr – à Bucarest, il s’inscrit en Sorbonne (1937) pour une thèse sur « Le thème du péché et de la mort dans la poésie française depuis Baudelaire ». De nombreuses fiches de lecture (à la BN) ont été retrouvées mais la thèse ne fut jamais achevée.
Expérience mystique. Extase
À l’âge de 19 ans, expérience majeure, définitive « d’une lumière plus lumineuse que la lumière » « ce matin de juin au bord de la mer » (Le Roi se meurt). Cette expérience, il l’évoque dans tous ses textes et il la met en scène dans Victimes du devoir (sa pièce la plus directement autobiographique).
« C’est pour retrouver cette beauté intacte dans la boue que je fais de la littérature (…). C’est la lumière que je cherche et qu’il m’arrive de sembler retrouver de temps à autre (…). Toujours la recherche de cette lumière certaine par-delà les ténèbres. » (Antidotes)
Engagement
Dès les années 1930, confronté « à la montée des périls », à la contamination idéologique d’extrême droite, d’abord, marxiste ensuite, il sera horrifié, désespéré face à ces masses enthousiasmées par des idéologies, des systèmes « trop parfaits », c’est-à-dire, pour lui, inhumains, monstrueux. Ce seront les rhinocéros.
Très – trop selon lui – engagé ou plus exactement impliqué, concerné intimement, il le sera toute sa vie. « Le malheur du monde est mon affaire personnelle », écrit-il dans Pourquoi j’écris. En vain, il aspirera à l’indifférence face à l’Histoire qui est « du mauvais théâtre ».
Écriture théâtrale
11 mai 1950 : création de La Cantatrice chauve au Théâtre des Noctambules dans une mise en scène de Nicolas Bataille et Akakia Viala.
Échec… même pas retentissant malgré le soutien de Jacques Lemarchand et surtout de Raymond Queneau, envers qui Ionesco était particulièrement reconnaissant.
D’insuccès en insuccès, les pièces se succèdent et deviennent des succès : entre autres La Leçon (1951), Les Chaises (1952), Victimes du devoir (1953), Rhinocéros (1959)… jusqu’à sa dernière pièce, Voyages chez les morts (1982), montée par Roger Planchon, avec Jean Carmet dans le rôle principal, sous le titre Spectacle Ionesco.
Sa dernière œuvre dramatique sera un livret d’opéra, Maximilien Kolbe (1988), sur une musique de Dominique Probst.
Écriture (suite et fin). De la plume au pinceau
Lui qui avait beaucoup écrit sur les artistes plastiques (Miro, Brancusi, Geer van Velde, Steinberg, Alechinsky, etc.), fatigué du fracas des mots, dès la fin des années 1960 se met à peindre – un peintre débutant, lui qui avait quasiment « débuté » en littérature par un texte sur Van Gogh.
Là encore il ne cessera d’interroger, de s’interroger, dans Le Noir et le Blanc, par exemple.
Exit
Juillet-août 1993 : hospitalisé à la suite d’un infarctus.
Sorti de l’hôpital, il publie encore trois articles dans Le Figaro, dont « Mon passé s’est détaché de moi » et « Mon Dieu, faites que je croie en vous ».
28 mars 1994 : Eugène Ionesco s’éteint à son domicile parisien.
Après ses obsèques en l’église des Saints-Archanges, il est inhumé au cimetière Montparnasse le vendredi 1er avril 1994, qui, cette année-là, était aussi le vendredi saint. Qui a dit que Dieu n’avait pas d’humour ?
Sur sa tombe, les derniers mots de son dernier livre, La Quête intermittente :
« Priez le Je Ne Sais Qui.
J’espère : Jésus-Christ. » ■
Marie-France Ionesco - Tous droits réservés.
Affranchissement pour Lettre Verte 20g