Du nom de son inventeur, un jeune entrepreneur marseillais, Dominique Piazza (1860-1941), elle fut inventée en août 1891. Elle est la première carte avec photographies, grâce à la phototypie, « procédé de reproduction mécanique d’images par report d’un cliché sur une plaque de verre recouverte d’une couche de gélatine bichromatée ». Ce procédé permet de produire une grosse quantité de clichés imprimés à bon marché. Son invention, non protégée par un dépôt de marque, fut très rapidement copiée à l’envi. Cette carte, très précoce, est donc fort rare.
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De nombreux illustrateurs ont prêté leur talent à des cartes postales. Celles illustrées par Alphonse Mucha (1860-1939), affichiste, peintre, illustrateur hongrois ou Raphaël Kirchner (1875-1917), dessinateur, peintre, illustrateur autrichien sont très prisées pour leur beauté. Ce dernier a conçu des séries de cartes postales très prisées pour leur esthétisme. Kirchner a conçu des séries comme la série de « La Favorite », ou « Femmes soleil » dont provient cette carte vers 1900.
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Produite en très grand nombre, la carte Bergeret doit son nom à son créateur Albert Bergeret (1859-1932), éditeur de cartes depuis 1896. Si sa production (5 600 cartes différentes répertoriées tirées à des millions d’exemplaires) tourne beaucoup autour de la carte photographique, c’est dans la « fantaisie » humoristique qu’il s’est fait connaître, de 1901 à 1908.
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Depuis l’invention de Dominique Piazza, la carte photographique s’est développée à grande échelle sur des sujets aussi variés que le tourisme, le témoignage du temps (ex. l’accident de la gare Montparnasse en 1893 ou Paris inondé en 1910) ou encore des scènes de vie quotidienne (les métiers notamment). Mais il existe aussi une catégorie réalisée, à chaque fois, en petit nombre, pour un usage privé, avec prise de vue sur le vif (et mise en scène). Le cliché réalisé par le photographe est tiré sur un papier photo préalablement revêtu au dos des formules habituelles d’une carte postale. Toutes les familles détiennent dans leurs vieux albums ce type de cartes photographiques du grand-père en tenue militaire ou, ici, sur un stand de foire.
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À l’occasion de la Grande Guerre, de nouveaux usages apparaissent : illustrer les champs de bataille, les champs de ruines, témoigner ou servir de propagande patriotique. Les échanges épistolaires entre soldats et familles (ou les marraines de guerre) sont essentiels et la lecture des cartes souvent émouvante. Des dizaines de milliers de cartes ont ainsi circulé chaque jour pendant plus de 4 ans.
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Au début du XXe siècle, la production de cartes n’était pas suffisamment variée pour plaire à tous les amateurs d’écriture. C’est pourquoi des cartes au recto vierge, le plus souvent sur papier aquarelle, étaient proposées. Si d’aucuns l’utilisaient pour y peindre le motif de leur choix, d’autres effectuaient des collages de plumes, de chromos, ou de timbres découpés. Le résultat produit de véritables petits chefs-d’œuvre comme sur cette carte reprenant des timbres « Semeuse » découpés et collés sur fond aquarellé.
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Typiques de la Belle Époque, ces cartes avec mécanisme (tirette, dépliant ou simple volet plié) modifient l’image en découvrant une vision supplémentaire, souvent pleine d’humour. C’était aussi la possibilité de dévoiler plusieurs vues d’une même ville dans un pliage en accordéon par exemple ou des messages multiples grâce à une tirette ou par effet d’optique.
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Une autre catégorie de carte postale est copiée sur les cartes pieuses type canivet en vogue aux XVIIe et XVIIIe siècles, reprises mécaniquement au XIXe avec un bord en dentelle. Le canivet était peint sur du parchemin finement ajouré au moyen d'un canif très aiguisé (d'où le nom de canivet, mot dérivant du canipulum médiéval, petit couteau utilisé par les enlumineurs et copistes pour tailler leur plume d'oie et parfois utilisé pour décorer certaines pages de motifs incisés dans le parchemin).
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Une autre catégorie de carte postale est copiée sur les cartes pieuses type canivet en vogue aux XVIIe et XVIIIe siècles, reprises mécaniquement au XIXe avec un bord en dentelle. Le canivet était peint sur du parchemin finement ajouré au moyen d'un canif très aiguisé (d'où le nom de canivet, mot dérivant du canipulum médiéval, petit couteau utilisé par les enlumineurs et copistes pour tailler leur plume d'oie et parfois utilisé pour décorer certaines pages de motifs incisés dans le parchemin).
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