La Poste émet un timbre de la série EUROPA sur le thème « La Paix : la valeur humaine la plus importante », illustré par une œuvre de Linda BOS et Runa EGILSDOTTIR.
En 1956, était créée l’émission Europa destinée à promouvoir auprès des philatélistes l’Europe, sa culture et son histoire. Chaque année, un thème unique est mis au concours et proposé aux pays participants. Pour 2023, près d’un an après le début de l’offensive militaire de la Russie contre l’Ukraine, déclenchée le 24 février 2022, qui se poursuit, le thème choisi est la paix, la valeur humaine la plus importante. Ce choix sonne comme un rappel de la volonté qui avait présidé en 1950 à la création de l’Europe au sortir de la Seconde Guerre mondiale, résumée par Robert Schuman en une formule désormais célèbre : faire l’Europe pour faire la Paix. Mais onze ans après l’attribution à l’Union européenne du prix Nobel de la Paix, qui reconnaissait la réelle efficience du projet européen, il est nécessaire de reprendre à nouveaux frais la réflexion sur les conditions d’une paix durable à l’échelle du monde, tant la situation a changé. Le terrorisme, la montée des extrémismes religieux, l’augmentation prévisible des migrations provoquées par les changements climatiques et celle du nombre des réfugiés imposent de penser des relations apaisées entre des cultures différentes.
L’image qui a remporté le concours, l’œuvre des deux artistes Linda Bos et Runa Egilsdottir, figure, on ne peut mieux, par des cœurs entrelacés et des mains aux doigts entremêlés, l’union dans le sein d’une humanité commune des différents peuples du monde : opposés et complémentaires, comme le sont les couleurs utilisées ici, rouge et vert, bleu et orangé. L’œil suit le trajet d’un bleu ciel virant à un bleu profond annonçant la nuit avant de rejaillir dans le rouge d’un soleil levant, au point de faire du passage sans heurts d’une culture à une autre l’équivalent d’une sortie de la nuit vers le jour. ■
Anne Maurel - Tous droits réservés.
Affranchissement pour Lettre Internationale 20g
Télécharger le communiqué de presse
La Poste émet un timbre de la série artistique représentant une oeuvre de Tamara de Lempicka Jeune fille en vert.
Je veux qu’au milieu de cent autres, on remarque mes œuvres au premier coup d’œil. La peintre Tamara de Lempicka a été exaucée : son style immédiatement reconnaissable a fait d’elle l’une des figures majeures de l’Art déco.
Née à Varsovie en 1898 dans une famille aisée, elle grandit à Saint-Pétersbourg. Elle épouse en 1916 un jeune avocat, Tadeusz Lempicki. La révolution d’Octobre oblige le couple à émigrer à Paris. Elle décide alors de devenir peintre.
Élève de Maurice Denis, représentant du mouvement nabi, Tamara de Lempicka acquiert le sens de la lumière et de la peinture décorative, et auprès du cubiste André Lhote, le souci de la composition, des volumes et des couleurs. Forte de ces influences et de sa fine connaissance de la tradition figurative de la Renaissance italienne, elle se forge un style personnel qui intègre les codes de l’époque. Elle emprunte par exemple au cinéma les cadrages serrés ou encore à l’affichage publicitaire l’impact des oppositions de couleurs. Le rendu de la peau, le traitement des tissus, les corps travaillés comme de puissantes architectures sont autant de références au maniérisme du XVIe siècle, mais la construction géométrique de ses tableaux est marquée par le cubisme.
Une exposition à Milan en 1925 lance sa carrière. Elle devient vite la portraitiste attitrée du tout-Paris des Années folles et l’une des personnalités les plus en vue de l’entre-deux-guerres. Lempicka célèbre la volonté d’émancipation des femmes. Elle peint sans états d’âme des femmes audacieuses, libres, sensuelles, transgressives.
Remariée à un riche baron hongrois, la peintre s’installe aux États-Unis en 1939. Après s’être essayée à l’abstraction, elle se retire de la scène artistique et tombe dans l’oubli. Elle s’éteint en 1980. En redécouvrant l’esthétique Art déco, les années 70 mettront à nouveau son travail au premier plan. ■
- Tous droits réservés.
Affranchissement pour Lettre Verte 20-100g
Télécharger le communiqué de presse
La Poste émet un timbre à l’effigie de Madame de La Fayette romancière et épistolière française disparue il y a 330 ans.
Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, mieux connue sous le nom de Madame de La Fayette, est l’une des plus grandes auteures féminines du XVIIe siècle. Issue de la petite noblesse, la jeune fille est introduite à l’adolescence dans les salons littéraires à la mode grâce à l’amitié de Madame de Sévigné. Elle s’y distingue par sa curiosité, sa culture et son intelligence. Elle y fréquente les beaux esprits de son temps, notamment la future duchesse d’Orléans, Henriette d’Angleterre, dont elle rédigera la biographie, le moraliste La Rochefoucauld, qui devient un ami intime, ou encore le grammairien mondain Gilles Ménage, avec lequel elle fait ses premiers pas en latin, espagnol et italien.
En 1655, elle épouse le comte de La Fayette, dont elle aura deux fils. Ce gentilhomme campagnard vivant la plupart du temps retiré sur ses terres, la jeune femme peut se livrer sans contrainte à sa passion de l’écriture. Rompant avec le genre précieux de l’époque, elle publie, sans les signer, deux livres : La Princesse de Montpensier (1662) et Zaïde (1669).
Madame de La Fayette a ouvert la voie au roman psychologique et analytique. Son chef-d’œuvre La Princesse de Clèves (1678) décrit les mœurs de la cour et étudie le cheminement de la passion et de ses tourments. Cet ouvrage explore subtilement la confusion des sentiments : joie, souffrance, jalousie, doute…
Sur le mode de l’introspection, le combat des personnages entre le cœur et la raison est décrit avec finesse dans un style épuré, avec un souci d’efficacité dans l’intrigue. Madame de La Fayette a eu beau entourer ses publications d’un épais anonymat, sa notoriété a traversé le temps. La Princesse de Clèves est aujourd’hui unanimement considérée comme une œuvre fondatrice de la littérature française, faisant de Madame de La Fayette l’initiatrice du roman moderne. ■
Fabienne Azire - Tous droits réservés.
Affranchissement pour Lettre Verte 20g
Télécharger le communiqué de presse
La Poste émet un bloc de 4 timbres à l’occasion du centenaire des 24 Heures du Mans, course automobile mythique.
Les 24 Heures du Mans s’apprêtent à souffler leur centième bougie. Ce monument du sport automobile mondial, joyau de la célèbre triple couronne, a construit sa légende au fil des années. En 1923, les fondations étaient posées. L’objectif était de terminer la course. Près de cent ans plus tard, ce désir reste partagé par les près de 200 pilotes qui s’élancent, chaque année, à l’assaut de la classique mancelle.
Les évolutions technologiques ont, de tout temps, constitué la raison d’être du sport automobile. La compétition a poussé les constructeurs à innover. Elle leur a aussi permis de tester la validité de ces technologies. À ce titre, les 24 Heures du Mans tiennent une place à part, car à la recherche de la performance s’ajoute celle de la fiabilité. Les freins à disque, le moteur hybride, les phares antibrouillard ou encore, dès demain, l’hydrogène : nombre de ces innovations ont permis d’améliorer la performance, mais aussi et surtout la sécurité et la réduction de l’empreinte environnementale.
Car au-delà de remporter une course, les constructeurs s’engagent au sein d’un véritable laboratoire d’innovations qui permet aux voitures de monsieur Tout-le-monde d’évoluer. Les avancées technologiques du sport automobile d’aujourd’hui préfigurent nos voitures de demain : moins polluantes et plus efficientes.
Le Mans est aussi une terre de passion. Des centaines de milliers de personnes viennent, chaque année, vivre un moment d’exception. Une parenthèse unique, un moment d’émotions qui se transmet de génération en génération. Les 24 Heures du Mans ne s’expliquent pas : il faut les vivre pour comprendre ce qui les entoure et en saisir toutes les subtilités. Cette course est profondément ancrée dans le patrimoine économique et culturel local, et permet à notre territoire de rayonner dans le monde entier.
Assister aux cent ans d’un tel mythe est une chance dans une vie. Peu d’événements affichent une telle longévité et peuvent se vanter d’avoir, pour l’occasion, ce qui s’annonce comme l’une des plus grandes éditions de l’histoire sur le plan sportif. ■
Pierre Fillon, président de l’Automobile Club de l’Ouest - Tous droits réservés
Affranchissement pour Lettre Internationale 20g
Télécharger le communiqué de presse