La Poste émet un timbre sur l'église Notre-Dame de l'Assomption à l'occasion du 600e anniversaire de sa construction.
Mise en chantier en 1423 sous le règne de Charles VII, à partir d'un précédent édifice roman, l'église Notre-Dame de l'Assomption de Fontenay-le-Comte constitue un témoin saisissant de la prospérité économique, politique et intellectuelle de la ville à l'aube des Temps modernes. Fontenay dépend alors d'Arthur de Richemont, connétable de France : la ville lui a été apportée par son mariage avec Marguerite de Bourgogne, veuve du dauphin Louis de Guyenne. Elle doit sa richesse au talent de ses tisserands et de ses tanneurs, et au rayonnement de sa foire, l'une des plus importantes du royaume.
Née de cette période d'abondance, l'église Notre-Dame est remarquable par la taille et l'élégance gothique de sa flèche flamboyante (82,50 m), le modelé de ses portails (XVe et XVIe siècles) et de ses chapelles Renaissance (XVIe siècle), ainsi que la finesse des statues de saints (milieu du XVe siècle) qui ornent son clocher : celle de saint Jacques-le-Majeur en tenue de pèlerin rappelle l'importance passée de la cité sur les chemins de Compostelle.
Le chantier de l'église s'achève au début du XVIe siècle, dans le climat très favorable que le roi Louis XI a su créer en 1471 en octroyant à la ville les privilèges d'une commune royale.
Ayant perdu ses voûtes lors des guerres de Religion, l'église est restaurée dès le début du XVIIe siècle, grâce aux efforts de toute la population. à tel point qu'en 1630, le pape Urbain VIII la propose pour remplacer la cathédrale de Maillezais, mutilée par les combats, avant que le siège épiscopal ne soit finalement attribué à La Rochelle en 1648.
Dans le beffroi, tel un cœur qui bat, la cloche Saint-Venant, fondue en 1466, sonne toujours les heures et les temps forts de la cité. Elle est l'une des plus anciennes encore en fonctionnement dans le pays. ■
Louis Cazaubon - Tous droits réservés.
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La Poste émet un bloc de un timbre aux effigies de Jacques GARNERIN et Jeanne LABROSSE pionniers du parachutisme.
« Ici le 22 octobre 1797 le Français André-Jacques Garnerin réalisa à partir d’un ballon libre la première descente en parachute de l’histoire. » Cette sobre inscription sur une plaque commémorative cache un exploit qui eut lieu à Paris, à l’endroit de l’actuel parc Monceau. Ce jour-là, à une altitude d’environ 700 m, Garnerin saute avec un parachute de sa fabrication et se pose sans dommage. Parmi la foule admirative, Jeanne Labrosse ignore que son destin est en train de se jouer…
Élève du physicien Jacques Charles, inventeur du ballon à hydrogène, Jacques Garnerin, né en 1769, s’intéresse très tôt aux travaux de Blanchard, autre père du parachutisme. Il veut être aéronaute, mais les événements de la Révolution contrarient son projet. Commissaire de la République auprès de l’armée du Nord, il participe à la guerre. Après trois ans de captivité en Hongrie, il rentre à Paris en 1796. Nommé « aérostatier des fêtes publiques », il enchaîne alors records longue distance (395 km en ballon entre Paris et l’Allemagne) et prestations en parachute devant un public enthousiaste.
Désormais élève de Garnerin, Jeanne Labrosse (1775-1847), malgré les réticences officielles pour « raison de décence », effectue un vol en solitaire à bord d’un ballon en 1798. Elle n’en restera pas là : en s’élançant à son tour dans le vide depuis un ballon en 1799, elle devient la première femme parachutiste de l’histoire. Elle épouse son mentor en 1802 et dépose la même année un brevet d’invention au nom de son mari. Ils feront ensemble de nombreuses démonstrations et multiplieront les voyages en ballon en France et en Europe. Garnerin meurt accidentellement en 1823, sa veuve lui survivra 24 ans.
Le parachutisme doit beaucoup à ces pionniers. Par leurs observations, ils ont amélioré la sécurité des parachutes : tous les ballons en seront équipés au XIXe siècle. Garnerin avait anticipé son usage militaire : le XXe siècle lui a donné raison. ■
Fabienne Azire - Tous droits réservés.
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La Poste émet un bloc de timbre « Trésors de Notre-Dame, les bourdons de Notre-Dame ». Cette série initiée en 2020 met en lumière les trésors, les richesses et le patrimoine de la cathédrale durant toute la période de sa reconstruction.
Dès le XIIe siècle, avant même la fin de l’édification de la cathédrale, il est fait mention de la sonnerie des cloches précédant les offices. Cette sonnerie s’étoffa au cours des siècles, chaque cloche étant refondue une ou plusieurs fois par siècle.
En 1681, la cloche Jacqueline, installée en 1400, est fondue afin d’en réaliser une nouvelle, bien plus monumentale : le bourdon Emmanuel. La nouvelle cloche est bénite et installée dans la tour sud en 1683. Toutefois, cette première fonte ne répond pas aux exigences initiales, et le bourdon doit être fondu à nouveau en 1686. Le second bourdon Emmanuel, réalisé par Florentin II Le Guay, est une réussite, recevant alors le parrainage du roi Louis XIV et de la reine Marie-Thérèse.
L’ensemble campanaire atteindra vingt cloches en 1769, réparties entre les tours et la flèche. La Révolution n’épargnera pas les cloches de Notre-Dame, brisées et fondues en 1791 et 1792. Seul le bourdon Emmanuel sera épargné et replacé dans sa tour en 1802. D’un diamètre de 2,62 mètres, pesant treize tonnes, il est la plus grosse cloche de France jusqu’en 1891. Il demeure, encore aujourd’hui, l’un des plus beaux vases sonores d’Europe.
En 2013, pour pallier les défauts et le manque d’harmonie des quatre cloches de la tour nord installées en 1856, huit nouvelles cloches sont inaugurées et placées dans le beffroi afin de retrouver le paysage sonore du XVIIIe siècle. Jusqu’à l’incendie de 2019, ces cloches rythmaient les temps quotidiens et extraordinaires de la vie parisienne. ■
Cathédrale Notre-Dame de Paris - Tous droits réservés.
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La Poste émet un timbre de la série artistique représentant Le Moineau une oeuvre d’Eva GONZALÈS peintre impressionniste française.
Un nom souvent cité à côté de celui de Berthe Morisot (mais l’inverse n’est pas vrai), neuf de ses toiles dans les collections de grands musées, en Europe et aux États-Unis : voilà ce que l’histoire de l’art a retenu de la vie brève d’Eva Gonzalès. Née en 1849, décédée en 1883, à trente-quatre ans, elle fut une peintre dans un siècle où les femmes avaient fort peu de chances de le devenir. L’École des beaux-arts leur était interdite, peindre des hommes et travailler dehors aussi. Elle apprend d’abord, le dessin, auprès de Charles Chaplin, s’ennuie et part, soutenue par son père, un lettré et ami de Zola, pour entrer en 1869 dans l’atelier d’Édouard Manet. Frappé par l’ardeur de la nouvelle venue, il fait un portrait d’elle peignant. Il recommence trente fois, tant il a du mal à saisir l’expression d’une si jeune fille toute à sa peinture. À son arrivée dans ce lieu, Eva rencontre Berthe Morisot, de huit ans son aînée. Toutes les deux sont issues d’une grande bourgeoisie intellectuelle. Elles s’affranchissent tôt de l’académisme de leurs premiers maîtres avec pour constant appui l’affection de leur famille, liée à des figures de l’avant-garde artistique. Tout les rapproche. Ne les sépare que le temps à l’oeuvre, vingt ans de plus à peindre pour Berthe Morisot.
Peint à seize ans, Le Moineau est un des premiers tableaux d’Eva Gonzalès qui peindra, durant dix-sept années, la vie intime des femmes au travers de scènes d’intérieur : une mère et son enfant, des portraits de sa soeur Jeanne, le thé, une soirée à l’opéra. Ici, un moineau regarde de ses yeux ronds et noirs une jeune fille à la chevelure brune tressée d’épis de blé verts et jaunes, de profil comme l’oiseau, mais dont le regard ne croise pas celui du volatile un instant perché sur le bout de ses doigts tendus. Elle regarde ailleurs, semble rêver, d’envol peut-être. ■
Anne Maurel - Tous droits réservés.
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La Poste émet un carnet de 10 timbres-poste s’intitulant «prévenir et éduquer» illustré par l’apprentissage des gestes de premiers secours et l’intervention des secouristes bénévoles de la Croix-Rouge française lors des dispositifs prévisionnels de secours.
Le secourisme est une activité fondatrice du Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Au fil des années, son champ d'intervention s'est élargi afin de répondre aux nouveaux besoins de la société. Des situations d’urgence aux secours quotidiens en passant par la formation du grand public aux gestes qui sauvent et à la réduction des risques, la Croix-Rouge française est impliquée tous les jours auprès des citoyens pour apporter une réponse adaptée.
Agréée de sécurité civile, la Croix-Rouge française contribue à la couverture sanitaire des manifestations grand public en mettant en place des dispositifs prévisionnels de secours (DPS). Ces dispositifs sont assurés par des volontaires intervenants secouristes, presque tous bénévoles, dont les missions principales consistent à protéger, secourir et alerter.
Dans certains départements, elle vient également en appui des secours publics en intervenant sur la voie publique ou à domicile grâce à son réseau de secours. En 2021, ce ne sont pas moins de 4 780 postes de secours et 8 600 opérations de prompt secours qui ont été assurés par les 9 157 bénévoles secouristes de l’association. ■
Croix-Rouge française - Tous droits réservés.
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