Émissions TP Avril 2018

Métiers d'Art - Maroquinier

3
avril
2018

À l'occasion des Journées Européenne des Métiers d'Art 2018, La Poste émet un nouveau timbre dans la série métiers d'Art initiée en 2016. Après le joaillier, le sculpteur sur pierre, le ferronnier et l'ébéniste c'est le savoir-faire du maroquinier qui est à l'honneur.

© La Poste 2018.
Création Florence Gendre, gravure Pierre Albuisson

Le visuel du timbre est conçu par Florence Gendre, illustratrice passionnée de calligraphie et de dessin de lettre. Elle est l'auteur de plusieurs timbres, notamment celui consacré au métier de « Joaillier ».

Imprimé en taille-douce, le timbre « maroquinier » met en avant un savoir-faire de l'Imprimerie du Groupe La Poste, reconnu internationalement. C'est le graveur Pierre Albuisson qui a réalisé le poinçon du timbre, à la base du processus taille-douce. Il travaille pour la Poste française depuis 1984.

Le maroquinier travaille le cuir, une seconde peau qui protège, transporte, magnifie. Il maî;trise les matières, les outils, le piquémachine comme le cousu-main.

L'origine du mot nous transporte au Maroc, où le tannage des peaux a été inventé au XIIe siècle. La technique se répand en Europe par l'Espagne et se déploie dans la fabrication des vêtements de protection : cuirasse, brigandine.

Il faut attendre la Renaissance pour que le travail du cuir gagne en raffinement, devienne synonyme de confort et même de luxe, sous l'impulsion d'une clientèle fortunée qui arbore des sacs, des bourses... et utilise des coffres, des malles. Il s'agit donc de transporter, mais aussi d'éblouir.

Il faut attendre la Renaissance pour que le travail du cuir gagne en raffinement, devienne synonyme de confort et même de luxe, sous l'impulsion d'une clientèle fortunée qui arbore

des sacs, des bourses... et utilise des coffres, des malles. Il s'agit donc de transporter, mais aussi d'éblouir.

La création de la Manufacture royale du cuir en 1749 consacre l'essor du savoir-faire. Le terme maroquinerie apparaît en 1835 avec l'invention du portefeuille et devient au XIXe siècle le nom d'une industrie majoritairement française et italienne. En même temps, l'artisanat de luxe se développe et les grandes maisons de maroquinerie de luxe voient le jour : Hermès, Gucci, Louis Vuitton, Lancel

XXe siècle, modernité : le sac à main apparaî;t, les automobilistes, les aviateurs s'équipent de cuir. La mobilité a besoin de bagages.

Le mouvement artistique de l'Art nouveau exploite avec audace et raffinement cette matière noble jusque dans l'ameublement ; les rebelles des années 1950 le choisissent comme symbole, puis les motards. Le cuir exprime ainsi la rébellion, la liberté, voire la marginalité. Les matières synthétiques font leur apparition, démocratisant le bagage, souvent au détriment de la qualité.

Aujourd'hui le métier est porté par le succès mondial des grandes marques de maroquinerie française de luxe. Quelques écoles, comme La Fabrique à Paris, forment des jeunes et conjuguent ainsi le goût de l'artisanat, du beau et de la création « made in France ». ■

Sylvie Patte

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Sosthène MORTENOL 1859 - 1930

16
avril
2018

La Poste émet un timbre à l'effigie de Sosthène Mortenol, premier polytechnicien fils de parents qui ont connu l'esclavage.

© La Poste 2018.
Création Éloïse Oddos, d'après photo Sosthène Héliodore Camille Mortenol (1859-1930) en uniforme de capitaine de vaisseau, 1927
© docPix ; gravure Pierre Albuisson

Sosthène Héliodore Camille Mortenol, né à Pointe-à-Pitre le 29 novembre 1859, fut le premier polytechnicien fils de parents ayant connu l'esclavage.

Son père était ouvrier voilier, sa mère, couturière. Le supérieur du séminaire collège de Basse-Terre encourage son père à solliciter une bourse afin qu'il poursuive ses études, au lycée Montaigne de Bordeaux. Il est reçu 3e au concours de l'École militaire de Saint-Cyr et 19e à celui de l'École polytechnique qu'il choisit. Il en sort officier de marine, 18e sur 205.

En 1902, il se marie et n'aura pas d'enfants. On le voit sur toutes les mers, en Atlantique, de la France jusqu'au Sénégal, de Madagascar, où il rencontre Gallieni, au Gabon, de la Méditerranée à la mer de Chine. Madrid et Berlin le décorent pour avoir porté secours à des navires en difficulté. Très bien noté en raison de ses aptitudes navales et techniques, il gravit tous les échelons de son arme jusqu'à devenir capitaine de vaisseau.

En poste à Brest au début de la guerre, Mortenol s'ennuie. Juillet 1915 le voit débarquer à l'état-major de Gallieni qui lui confie la lourde responsabilité d'assurer et de réorganiser la défense anti-aérienne de la capitale. Il s'en acquitte à merveille, et parvenu en 1917 à la retraite d'officier de marine.

Éloïse Oddos, illustratrice indépendante, a représenté Sosthène Mortenol à partir d'une de ses rares photos en uniforme de capitaine de vaisseau. Le timbre présente le héros sur fond d'océan et de soleil, avec des palmiers qui évoquent la Guadeloupe, son lieu de naissance. Le timbre à date est quant à lui illustré par le célèbre bicorne de l'école polytechnique, école choisie par Sosthène Mortenol, pour devenir officier de marine.

La gravure en taille-douce a été réalisée par Pierre Albuisson, artiste graveur, partenaire de la Poste française depuis 1984. Il a su donner vie au regard de Sosthène Mortenol, confiant en son avenir.

Painlevé, ministre de la Guerre, le nomme « colonel de réserve de l'artillerie de terre » afin de le maintenir en fonction.

Au traité de Versailles, il quitte l'armée avec les insignes de commandeur de la Légion d'honneur. Resté à Paris, il s'occupe d'œuvres sociales, notamment au profit de ses compatriotes guadeloupéens. Mortenol décède le 22 décembre 1930. ■

© La Poste - Alain Pierret

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Salon philatéique de printemps - Sorgues

9
avril
2018

La Poste, partenaire de la Chambre syndicale française des Négociants et Experts en Philatélie (CNEP), organisatrice de « Sorgues 2018 », émet en avant-première un timbre.

© La Poste 2018.
Création et gravure Sophie Beaujard.

Le timbre représente au centre l'Hôtel de ville érigé au XIXe siècle, les roues à aubes rappellent toute l'importance de l'eau dans le développement industriel de Sorgues et enfin le pont des arméniers, inscrit aux monuments historiques depuis 2001.

Le blason de la ville de Sorgues (Vaucluse) comporte un pont à trois arches sur une rivière ondée. En effet, la cité doit son développement à l'eau abondante de la précieuse Sorgue, qui prend sa source à Fontaine de Vaucluse. Le canal du Vaucluse, creusé vers l'an 900, a permis d'irriguer des terres agricoles et d'alimenter les fontaines de la ville.

Dès le XIIIe siècle, la force motrice des eaux de la Sorgue fait tourner moulins à blé, papeteries, filatures. Au XIXe siècle, profitant des canaux dérivés qui traversent la ville, les roues à aubes font tourner de nombreuses manufactures : minoteries, filatures de soie, fabrique de pierres à aiguiser.

Sorgues s'industrialise et à partir de 1820, la municipalité lance de grands travaux, comme un nouvel hôtel de ville de style néo-classique en 1859, dont la façade arbore en son centre trois arches, allusion au premier pont érigé vers 1063, qui enjambait la Sorgue et donna son nom à la ville.

C'est un autre pont reliant les exploitations agricoles de l'î;le de l'Oiselet à Sorgues qui voit le jour en septembre 1926. Construit sous la pression des habitants pour remplacer les bacs soumis aux caprices du Rhône et faciliter le commerce local, le pont des Arméniers constitue une véritable prouesse technique pour l'époque

Aujourd'hui, Sorgues chérit son patrimoine et se souvient qu'elle fut choisie par le pape Jean XXII comme résidence, seize ans avant Avignon. Elle se rappelle qu'elle a accueilli Picasso et Braque et que celui-ci y découvrit la technique du papier collé. S'il existe depuis le XIVe siècle, l'incontournable marché de Sorgues fait toujours battre le cœur d'une ville qui, tout au long de l'année, propose une programmation culturelle variée et des manifestations qui créent l'événement, comme le Salon philatélique de printemps. ■

© La Poste - Fabienne Azire

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Capitales européennes : Tallinn

23
avril
2018

La Poste vous invite à continuer la ballade à travers les capitales européennes, avec le bloc de timbres consacrés à la ville de Tallinn. Cette série a été initiée en 2002 avec Rome, Bruxelles, Prague, Lisbonne, Paris, Vienne.

© La Poste 2018.
Création Broll & Prascida , d'après photos (Château de Toompea) © Tondini / RHPL/Andia
(Cathédrale Alexandre-Nevski © Image source/hemis.fr)
Porte de Viru © Alamy/hemis.fr).
Fond de bloc © Alamy/hemis.fr).
(Place de l'Hôtel de ville © Wojtek BUSS/ Onlyword.net)

Les Allemands l'appelèrent longtemps Reval, mais le nom Tallinn provient de ses origines danoises. Le site de cette cité portuaire et marchande, sur les confins de la mer Baltique, fut identifié très tôt comme lieu stratégique par les peuples du Nord.

C'est là que les Danois bâ;tissent, en 1219, la première forteresse qui deviendra membre de la Ligue hanséatique avant d'être vendue aux chevaliers Porte-Glaive et Teutoniques, devenant l'un des centres de la Confédération livonienne.

Elle est ensuite prise par les Suédois en 1561 et enfin conquise par Pierre le Grand en 1710, ce qui consacrera son rôe de plateforme maritime et ferroviaire entre l'Empire russe et les puissances européennes.

Après une brève période d'indépendance, de 1918 à 1940, et un bombardement destructeur par l'armée Rouge, Tallinn et l'Estonie seront intégrées à l'URSS jusqu'en 1991, date à laquelle la ville fait face à un avenir incertain.

Mais, 25 ans plus tard, elle est devenue l'une des capitales les plus dynamiques de l'Union européenne et un laboratoire de nouvelles technologies, qui a notamment donné naissance à la plateforme de visioconférence Skype qui a révolutionné les modes de communication.

Entourée de murailles formidablement conservées, la ville de Tallinn est surmontée du château de Toompea, l'ancienne forteresse remaniée à l'époque de Catherine II devenue parlement du pays. Elle possède aussi des joyaux tels que l'éblouissante cathédrale Alexandre-Nevski qui symbolise l'influence tsariste en Estonie. Mais c'est surtout dans ses rues médiévales, dans le prolongement de la porte de Viru qui constituait l'avantposte d'un système de défense au XIVe siècle, ou sur la place de l'Hôtel de ville avec ses demeures raffinées et ses commerces, que s'organise la vie de la cité, ses festivals, ses marchés, suivant des traditions qui remontent aux origines. Son centre historique est inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco. ■

Affranchissement pour Lettre Europe et Suisse 20g

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