Émissions de timbres - Octobre 2018

Rose Valland est une figure marquante de la Résistance ; grâce à elle, des milliers d'œuvres d'art spoliées par l'occupant pendant la Seconde Guerre mondiale, principalement aux familles juives, ont pu être, depuis la fin du conflit, retrouvées, récupérées et, pour 45 000 d'entre elles, restituées à leurs propriétaires ou ayants droit.

Louise de Bettignies naît en 1880 à Saint-Amand où ses parents, porcelainiers, doivent vendre leur affaire avant de s'installer à Lille. Très jeune, Louise révèle un esprit d'indépendance et un dynamisme dont elle ne se départit jamais. Elle étudie à Oxford et devient préceptrice dans des familles aristocratiques d'Europe.

Quand la guerre éclate, elle rentre à Lille. Dès le siège de la ville, elle s'illustre en ravitaillant, sous la mitraille, ses défenseurs, puis en soignant les blessés. La ville occupée est coupée du pays. Louise participe à la création d'une « poste des familles ». Polyglotte et déterminée, elle se charge d'acheminer lettres et plis : elle rejoint les Pays-Bas, l'Angleterre et rentre en zone libre avec le courrier. À Saint-Omer, elle s'engage auprès des services secrets britanniques et regagne Lille. Elle prend le nom d'Alice Dubois, met sur pied un réseau d'informateurs et renseigne sur les mouvements, les positions des forces ennemies. Louise/Alice, au risque de sa vie, fait passer des courriers deux fois par semaine vers l'Angleterre, franchit les zones occupées de multiples fois.

Sa fougue et son courage ne s'éteignent pas malgré son arrestation, après une dénonciation probable, le 20 octobre 1915 près de Tournai. Incarcérée à Bruxelles, elle est condamnée à mort pour espionnage en mars 1916, peine commuée en détention perpétuelle. Enfermée à la forteresse de Siegburg, elle se révolte et convainc ses codétenues de refuser de fabriquer du matériel de guerre. Mise au cachot, elle tombe malade. Affaiblie, mal soignée, opérée sans hygiène, elle meurt en septembre 1918 à Cologne. Son corps est rapatrié à Saint-Amand en 1920.

Louise de Bettignies, chevalier de la Légion d'honneur, croix de guerre, est aussi officier dans l'ordre de l'Empire britannique et croix de guerre anglaise. ■

Personnalité majeure du XX^e siècle, Françoise Dolto (1908-1988) est née dans une famille de sept enfants. Très jeune, elle perçoit les non-dits qui dressent des murs entre le monde des adultes et celui des enfants et développe un sens de l'observation dont elle ne se départira jamais. à huit ans, elle déclare vouloir devenir « un médecin de l'éducation », une vocation combattue par sa mère, qui, traumatisée par le décès de sa fille préférée, lui reproche explicitement de ne pas être morte à la place de sa sœur. Cette épreuve marque un tournant décisif dans la vie de Françoise.

Malgré l'obstruction maternelle, elle passe son bac, obtient un diplôme d'infirmière, entreprend des études de médecine, tout en commençant une psychanalyse, puis s'installe comme pédiatre. En 1942, elle épouse le rhumatologue Boris Ivanovitch Dolto, dont elle aura trois enfants.

Freudienne et proche de Lacan, Françoise Dolto a contribué par son travail à modifier radicalement le regard que les adultes portent sur l'enfant. Elle défend l'idée que, dès les premiers mois, celui-ci est un sujet à part entière et centre sa thérapie sur l'écoute et la parole, des éléments déterminants dans le développement et la construction de l'individu.

Grâce à son approche psychanalytique, on a mieux compris la façon dont les enfants voient le monde et comment et pourquoi il faut parler aux bébés et aux enfants, notamment dans des lieux d'accueil comme les crèches.

En 1976, elle accepte de répondre en différé aux courriers des auditeurs de France Inter. Le succès de cette émission concourt à sa popularité et à la divulgation de ses idées.

En 1979, elle créée avec son équipe la Maison Verte un lieu d'accueil et d'écoute des toutpetits, de la naissance à leur quatrième anniversaire, accompagnés par leurs parents ou par ceux qui s'en occupent habituellement et avec lesquels ils se sentent en confiance.

Toute sa vie, Françoise Dolto a oeuvré pour la cause des enfants, avec pour objectif de les faire grandir. Elle reste une référence des professionnels de l'enfance comme du grand public. ■

Un flocon de neige a souvent la forme d'une étoile. Mais, selon la température à laquelle il se développe, il peut aussi prendre bien d'autres formes.

C'est le processus de formation de la neige en lui-même qui permet de comprendre pourquoi chaque flocon est différent de son voisin. Car les formes des flocons sont caractéristiques des conditions météorologiques dans lesquelles ceux-ci ont été créés. La structure des flocons dépend également de la météo durant leur traversée.

La température est l'un des facteurs clés de 0 à -4 °C, les flocons ont la forme d'assiettes minces hexagonales, de -4 à -6 °C, ils ressemblent à des aiguilles, de -6 à -10 °C, ils prennent la forme de colonnes creuses, de -10 à -12 °C, ils se présentent comme des flocons à six pointes et de -12 à -16 °C enfin, les flocons ont la forme d'une dendrite.

En tombant au sol, les flocons se mêlent les uns aux autres et leur forme d'origine est souvent bien difficile à distinguer.

Le microscope optique nous révèle l'incroyable beauté des flocons de neige. Il nous permet de découvrir la pureté des détails et la beauté de la structure de ces agrégats de cristaux de glace tous différents les uns des autres qui ont de quoi laisser rêveur. ■

Déjà dans les années 90, les guerres et bouleversements politiques et économiques ont montré que la protection des minorités était une nécessité pour contribuer à la stabilité et à la paix. C'est dans ce contexte que le Conseil de l'Europe a élaboré la Conventioncadre pour la protection des minorités nationales.

Entrée en vigueur le 1er février 1998, la Convention est le premier instrument multilatéral juridiquement contraignant consacré à la protection des minorités nationales au niveau mondial.

Célestin Freinet naît en 1896 dans les Alpes-Maritimes à Gars. Après une formation à l'école normale de Nice, blessé pendant la Grande Guerre, il devient ensuite instituteur dans le village du Bar-sur-Loup.

Élise, son épouse, est elle aussi institutrice. Elle possède une sensibilité artistique qui favorisera la pratique de l'art enfantin.

Ils vont faire œuvre commune comme pacifistes et ils s'engageront politiquement et syndicalement.

En 1935, victimes d'une cabale à Saint-Paul, ils créent l'école Freinet de Vence. Pendant la seconde guerre mondiale, Freinet est interné dans des camps. Il participera à la Résistance.

Élise et Célestin Freinet ont travaillé toute leur vie à la construction d'un mouvement militant d'éducation populaire toujours très actif aujourd'hui dans l'école publique en France et présent dans de nombreux pays du monde entier.

Des éditions témoignent des écrits toujours renouvelés de ce mouvement, telles que les collections documentaires BT (Bibliothèque de travail), BTJ (Bibliothèque de travail junior) ou la revue du Nouvel éducateur.

C'est à partir de l'expression libre des enfants que la « méthode naturelle » de Freinet fait vivre une pédagogie fondée sur le tâtonnement expérimental de l'élève et la coopération. Freinet avait introduit l'imprimerie à l'école pour permettre aux enfants de publier leurs textes libres dans le journal scolaire, support de la correspondance avec d'autres classes.

Freinet visait l'émancipation dans une société plus humaine et plus juste.

Le mouvement Freinet de l'école moderne continue de porter aujourd'hui les mêmes valeurs d'ouverture, de coopération et d'émancipation. ■

La vente par téléphone de ces références est strictement limitée à un achat maximum de 3 feuilles « Marianne l'engagée » gommées surchargées Lettre prioritaire Europe et/ou 3 feuilles « Marianne l'engagée » gommées surchargées Lettre prioritaire Monde par acte d'achat (particulier et professionnel). ■

En 2007, pour le pavillon français de la Biennale de Venise, Sophie Calle a créé un projet intitulé Prenez soin de vous, qu'elle décrit en ces mots :

En 2007, pour le pavillon français de la Biennale de Venise, Sophie Calle a créé un projet intitulé Prenez soin de vous, qu'elle décrit en ces mots :

Pour accompagner leurs interprétations, Sophie Calle a photographié ces femmes alors qu'elles découvrent le texte annonçant la rupture.

Au centre du Périgord, épousant les courbes de sa rivière l'Isle, lovée entre ses collines, Périgueux, dont l'environnement proche est boisé et champêtre, se revendique comme une ville à la campagne.

À dimension humaine, elle cultive un art de vivre conjuguant aménités urbaines et douceur de vivre pour le bien-être de ses 30 000 habitants. Cette capitale du Périgord qui vit à hauteur d'homme concentre l'offre de centralité du département en termes d'attractivité commerciale, culturelle, universitaire et sur le plan administratif. ■

Elle déploie ses activités dans un périmètre contraint de 987 hectares.

Station touristique, elle attire grâce à son ample secteur sauvegardé alliant patrimoine gallo-romain, médiéval et Renaissance.

Avec 52 monuments inscrits et classés, ses deux musées, cette Ville d'art et d'histoire prend soin d'un passé qui est l'un de ses marqueurs identitaires.

Capitale du Périgord, Périgueux sait vivre au présent, elle rayonne grâce aux événements culturels et aux animations festives qui jalonnent son calendrier.

Elle s'appuie sur ses 2 000 ans d'histoire pour se projeter en se donnant 2 000 ans d'avenir.

La Poste reversera deux euros de don à la Croix-Rouge française, pour chaque bloc vendu.

Bloc de 3 timbres autour des 7 principes et valeurs humanitaires qui guident depuis toujours le Mouvement international de la Croix-Rouge. ■