La Poste émet un timbre à l’effigie d’Alice GUY, 1e femme réalisatrice et productrice au monde, à l’occasion du 150e anniversaire de sa naissance.

Si Alice Guy (1873-1968) n’avait pas assisté en 1895 à une projection privée d’un film des frères Lumière, serait-elle devenue la première femme cinéaste de l’histoire ?

Sa rencontre avec le cinématographe fut un vrai coup de foudre. Après les revers de fortune de ses parents puis le décès de son père, devant gagner sa vie, Alice entre à 21 ans au Comptoir général de la photographie – future société Gaumont – comme sténodactylo. Axés sur les scènes du quotidien, les films, à l’époque, ne durent que quelques minutes. Alice Guy a l’intuition du potentiel inexploré de cette invention et propose d’écrire des saynètes de son cru.

Avec les moyens du bord, des décors en carton et les bébés des familles du quartier, Alice réalise en 1896 La fée aux choux, la toute première fiction du septième art. Entre 1897 et 1907, elle tourne plus de 200 films dont elle écrit les scénarios, surveille les productions, assure la réalisation. Elle expérimente de nouvelles techniques, invente les effets spéciaux. Le chronophone, qui permet de synchroniser voix et images, lui ouvre de nouveaux horizons. Elle se lance dans les films musicaux et tourne des œuvres de plus en plus ambitieuses, dont une version de la passion du Christ, un de ses chefs-d’œuvre.

En 1907, elle suit son mari, Herbert Blaché, aux États-Unis. Alice Guy-Blaché, pour les Américains, dominera dès lors le cinéma mondial, pilotant en toute indépendance dans ses propres studios un immense programme de production et s’essayant à tous les genres : western, policier, mélodrame…

La restructuration du secteur affecte sa carrière. Obligée de liquider sa maison de production pour éponger les dettes de son mari, divorcée et ruinée, Alice rentre en France en 1922. Elle tombera injustement dans l’oubli, jusqu’à ce que l’œuvre de cette pionnière du septième art soit enfin remise en lumière. ■

La Poste émet un carnet de 12 timbres-poste, illustré par des photographies de sentiers ou chemins de randonnées représentatifs de La France.

Après le carnet émis en 2021 sur les sites naturels, puis celui de 2022 sur les habitats typiques celui-ci attire notre attention sur la diversité et la grande beauté des paysages à découvrir le temps d’une randonnée à pied

« La marche est le meilleur remède pour l’Homme », disait Hippocrate. Rien de tel pour s’aérer l’esprit et se déconnecter du quotidien qu’une escapade pour se mettre au vert !

La France regorge de randonnées parmi les plus belles au monde, et compte plus de 180 000 kilomètres de sentiers balisés, couvrant tous les reliefs possibles.

Qu’on ait simplement envie de respirer, ou rechercher des sensations fortes, qu’on soit débutant, amateur ou randonneur averti, chacun peut trouver chaussure à son pied, parmi la multitude de chemins de petites ou grandes randonnées.

Il n’est pas nécessaire de traverser tout le pays pour changer d’air. Loin des villes ou tout près de chez soi, ces itinéraires pédestres, en France métropolitaine et ultramarine, permettent la découverte de beautés naturelles et patrimoniales, riches et variées.

N’oublions pas cependant que les grandes randonnées requièrent une bonne condition physique et un minimum de préparation logistique.

Dans ce carnet, une sélection non exhaustive de douze sentiers, situés dans l’Hexagone, en Corse et dans la France d’outre-Mer, à la découverte de paysages parfois insoupçonnés. ■

La Poste émet un timbre sur Arles, les Rencontres de la photographie dans le cadre du concours EUROMed dont la thématique 2023 porte sur les festivals de méditerranée.

EUROMed Postal

Né en 2011 sur une initiative de différents opérateurs dont La Poste, EUROMed Postal rassemble 23 pays de la région méditerranéenne. Il comprend des opérateurs postaux européens membres de l’Union PostEurop et différents opérateurs des pays de la Commission postale permanente arabe.

Les membres de l’union EUROMed Postal organisent une émission philatélique conjointe dont les timbres sont émis chaque année parmi les pays participants le second lundi de juillet

Pour cette cinquième année de l’édition de son concours philatélique du plus beau timbre, ce dernier est programmé du 15 septembre au 15 décembre 2023. ■

ARLES, CAPITALE DE LA PHOTOGRAPHIE

UN ÉVÉNEMENT MAJEUR ET POPULAIRE

Les Rencontres d’Arles, festival annuel de photographie, ont été fondées en 1970 par le photographe arlésien Lucien Clergue, l’écrivain Michel Tournier et l’historien Jean‑Maurice Rouquette. À l’origine, simple rendez‑vous entre amoureux de la photographie, elles sont devenues au fil des ans un événement culturel majeur

DES ARTISTES DE RENOM

Depuis plus de 50 ans, les grands noms de la photographie ont participé aux Rencontres d’Arles, authentique vivier de nouveaux talents. Anticiper les basculements du médium photographique et l’évolution des nouvelles technologies, s’interroger avec les artistes sur l’état du monde, proposer à tous les publics de vivre l’image : telles sont les ambitions des Rencontres. Le programme tire sa richesse de la multiplicité des points de vue de photographes et de commissaires d’exposition d’horizons différents. Année après année, le festival se veut le décrypteur d’un monde qui change.

L’ART DANS LA VILLE

De début juillet à fin septembre, le public est invité à découvrir une quarantaine d’expositions. Elles sont présentées dans différents lieux de la ville, patrimoniaux – chapelles, cloître du XII^e siècle, bâtiments industriels du XIX^e siècle – ou contemporains, voire inattendus. Pendant la semaine d’ouverture du festival, début juillet, Arles tout entière vibre pour la photographie. Lieu d’échange avec les créateurs, le festival invite artistes et commissaires au programme à rencontrer le public lors de visites d’exposition, débats, conférences, signatures de livres et lectures de portfolios. En marge des expositions, les soirées sont rythmées par des projections, concerts et autres performances

UN RAYONNEMENT TERRITORIAL ET INTERNATIONAL

Les Rencontres d’Arles s’inscrivent toute l’année dans une démarche active autour de la pratique photographique, l’éducation du regard et l’initiation à la lecture des images.

Depuis 2016, le Grand Arles Express témoigne, avec ses 15 expositions au programme, de la vitalité et de la diversité des projets photographiques dans le Grand Sud.

Les Rencontres d’Arles s’exportent aussi à travers des initiatives menées à l’étranger, notamment à Xiamen, en Chine, où depuis 2015 se tient en novembre le Jimei × Arles International Photo Festival. ■

La Poste émet un bloc de 3 timbres sur la Route Napoléon qui traverse 4 départements et 2 régions, mettant en exergue les caractéristiques naturelles, géologiques, la faune et la flore des paysages de la Côte d'Azur, de la Haute-Provence et des Alpes.

Inscrit dans la catégorie "Nature et environnement" du programme philatélique de l'année 2023, le bloc "La Route Napoléon" déroule des paysages multiples au gré de la route mythique traversant 4 départements (Alpes-Maritimes, Alpes-deHaute-Provence, Hautes-Alpes et Isère) et 2 régions (PACA et Auvergne - RhôneAlpes). De part et d’autre, elle offre à voir les structures naturelles et géologiques, la faune et la flore ainsi que des magnifiques paysages. De Golfe-Juan jusqu’à Grenoble ce sont autant de haltes pour admirer, observer, goûter et se divertir.

Les trois timbres mettent en exergue le biotope particulier des trois zones géographiques :

- Côte d'Azur : admirez le pointu, ce bateau emblématique visible sur la côte méditerranéenne. Observez le vautour percnoptère (Neophron percnopterus), espèce de vautour la plus menacée au monde. Goûtez les olives noires, brunes protégées par une appellation d'origine contrôlée

- Haute-Provence : Contemplez les falaises spectaculaires de Sisteron. Guettez le guêpier d'Europe (Merops apiaster), avec sa robe bleu-vert et sa tête jaune. Humez la lavande odorante et protégée.

- Alpes : Gravissez les contreforts du massif des Ecrins, où l'on rencontre le bouquetin des Alpes (Capra ibex) et où pousse la gentiane jaune (Gentiana lutea), plante médicinale et digestive.

En fond de bloc en remontant la route : la rose Centifolia de Grasse qui a inspiré nombre de créateurs de parfum ; la chapelle Notre-Dame de Gratemoine, vestige d’un prieuré bénédictin du XI^e siècle en bordure de la route historique à Séranon dans les Alpes-Maritimes ;

l'ammonite symbole de la réserve naturelle géologique de Haute-Provence. Laissant sur la gauche les Pénitents des Mées, admirez le château de Tallard, tandis que s’envole le Zygène, ce papillon aux ailes noires tachetées de rouge, (sous ce nom on trouve plus d’une vingtaine de sousespèces).

À l’ouest de la route une incursion du massif du Dévoluy vous conduira à pied jusqu’au plateau de Bure pour y découvrir ce champ d’antennes de radiotélescopes, l’observatoire astronomique renommé en 2014 NOrthern Extended Millimeter Array (NOEMA) issu d’une collaboration franco-allemande.

Vous entrerez ensuite en région Auvergne – Rhône-Alpes en arrivant dans la commune de Corps. Montez dans le petit train de la Mure, le temps d’un voyage dans l’histoire minière des lieux. Partant du village de la Mure, il traverse plusieurs tunnels, emprunte des viaducs (ici le viaduc de Vaulx), son trajet se termine au Grand balcon surplombant le lac de Commières. Le magnifique lac de barrage du Sautet et son environnement propice à un doux séjour est la limite de l’Isère et des Hautes-Alpes. On y rencontre le castor et de multiples oiseaux tel que le Blongios nain (Ixobrychus minutus), le plus petit héron d’Europe.

Enfin le parc des Ecrins dessine ses hauts sommets, royaume des randonneurs, tandis que l’on peut observer l’Isabelle (Graellsia isabellae), ce superbe papillon de jour, le plus grand d’Europe, une espèce protégée encore une fois. ■

La Poste émet un timbre à l’occasion du centenaire de la Fédération française de cyclotourisme.

Au XIX^e siècle, les amateurs de vélocipède, puis de bicyclette, ont d’abord fait partie d’une certaine élite sociale avant que l’industrialisation ne permette au plus grand nombre d’acquérir ce nouveau moyen de locomotion, source d’autonomie et de liberté. Toujours plus nombreux, ils ont commencé à explorer le territoire et ont cherché à se regrouper en associations.

L’industriel stéphanois Paul de Vivie, dit Vélocio, s’implique dans le développement technique des machines, et notamment du dérailleur. Il organise des sorties pour ses amis, publie dès 1887 Le Cycliste forézien, alors que le Touring Club de France réunit les associations avides de plein air et de tourisme. Mais bientôt ce dernier s’intéresse davantage au tourisme motorisé et les cyclistes s’organisent pour fonder en décembre 1923 la Fédération française des sociétés de cyclotourisme.

Vélocio opère clairement la distinction entre le mode de la compétition et celui du loisir. Il prône une véritable philosophie de vie et de l’effort dont des générations s’inspirent jusqu’à nos jours.

Malgré la Seconde Guerre mondiale, le monde cyclotouriste perdure et se réorganise sous le nom de Fédération française de cyclotourisme.

Agréée par le ministère des Sports, reconnue d’utilité publique, experte en matière de tourisme à vélo, impliquée dans l’éducation à la pratique et à la sécurité routière, dans le sport santé, cette fédération est aujourd’hui présente sur tout le territoire, y compris dans certains départements ultramarins.

Elle offre à tous les amoureux de la bicyclette de nombreuses occasions de se retrouver sur routes et chemins lors de balades et de séjours pour un tourisme doux, qu’il soit contemplatif ou sportif, à la découverte de nos territoires et de notre planète. ■