Sancerre, dans la région Centre-Val de Loire, a été élu « Le Village préféré des Français » en 2021, lors de l’émission de France 3 présentée par Stéphane Bern.
Pour l’édition 2022, qui se déroulera le 29 juin à 21H00, Stéphane Bern annoncera le « Village préféré des Français 2022 », désigné à l’issue d’un vote des téléspectateurs, parmi les 14 concurrents : 13 villages qui représentent les 13 régions de France métropolitaine et un village de La Guyane qui représentera l’Outremer.
« Perché sur un piton rocheux qui domine un vignoble réputé sur les bords de La Loire, Sancerre a été élu Village préféré des Français 2021. Un hommage à cette cité berrichonne pleine de charme et d’authenticité, riche de nombreux monuments historiques et qui offre un panorama à couper le souffle ».
C’est certainement du haut de l’esplanade Porte César, qu’on appréhende le mieux la situation exceptionnelle du village de Sancerre. On comprend le choix stratégique d’Étienne de Champagne, premier comte de Sancerre, d’avoir construit sur ce piton rocheux haut de 312 m, un premier château fort et ses fortifications pour surveiller la Loire et ses alentours, asseyant sa réputation de citadelle imprenable.
Aujourd’hui, le panorama sur les paisibles méandres du fleuve et les coteaux du Sancerrois ferait presque oublier l’histoire mouvementée de la cité : la guerre de Cent Ans qui voit Sancerre résister à l’offensive des Anglo-Bourguignons, les guerres de Religion où une partie des habitants convertis à la Réforme s’oppose aux armées royales, le long siège de sept mois, en 1573, qui affama la cité devenue huguenote, le soulèvement royaliste pendant la Révolution… Sancerre la dissidente ne s’est pas assagie : elle s’est mise en ordre de bataille pour obtenir le titre de « Village préféré des Français 2021 ».
Il faut flâner dans ses ruelles étroites, grimper les 195 marches de la tour des Fiefs, dernier vestige du château féodal, admirer le portail roman de Saint-Père-la-None et, non loin du beffroi, s’attarder devant la maison de Jacques Coeur, le grand argentier du roi de France (XVe siècle). Pour terminer cette visite comme il se doit, une halte à la Maison des Sancerre permet de découvrir les secrets de l’un des vignobles les plus réputés au monde. Les vins de Sancerre classés AOC (appellation d’origine contrôlée), ainsi qu’une autre célébrité du terroir, le célèbre crottin de Chavignol du nom d’un hameau de Sancerre, délicieux fromage de chèvre, ont ici leur terre de prédilection. Sancerre continue d’écrire son histoire. ■
Fabienne Azire - Tous droits réservés
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La Poste émet un carnet de 12 timbres-poste illustrés par des façades typiques d’habitats en France. Après le carnet émis en 2021 qui montrait la diversité des reliefs de nos régions, celui-ci attire l’attention sur la diversité des habitats. Encourageant le tourisme en France, la couverture et chaque timbre de ces carnets sont revêtus d’un logo original ‘France Terre de tourisme’.
En France métropolitaine, beaucoup de maisons ou bâtiments anciens sont faits avec une ossature de pans de bois appelés colombages. Ceux-ci sont remplis d’un maçonnage. L’habitat utilise les matériaux locaux qui diffèrent d’une région à une autre, ce qui explique les différences de constructions, la variété et les caractéristiques des habitats à travers la France. En Normandie, la plupart du temps, le soubassement est fait de moellons de silex sur lequel sont posés les colombages et un torchis. Celui-ci est recouvert d’un enduit. En Sologne, les colombages sont remplis de briques. En Alsace, les façades sont peintes de couleurs qui donnent des indications sur le métier de ceux qui y résident : le rouge fait référence aux forgerons, serruriers en rapport avec le feu, le bleu symbolise les métiers du bois, le jaune est dédié aux boulangers et aux pâtissiers, le vert aux métiers qui façonnent le tissu et le cuir. Dans le Nord de la France, les maisons flamandes sont faites de la brique rouge, les toits sont en tuiles vernissées. En Savoie, l’habitat est un bâtiment rectangulaire fait pour résister aux conditions climatiques caractéristiques de la montagne : ardoise, pierre et bois, les matériaux locaux. Les balcons, portes, volets, balustrades, les volets sont savamment découpés et peints de motifs. L’habitat basque a des menuiseries rouges, vertes ou bleues. Le rouge viendrait du sang de boeuf qui protègerait le bois, le vert viendrait du fer présent dans le sol. Plus près de la côte, le bleu viendrai du reste de peinture des bateaux de pêche. Aux Antilles, à la Réunion, en Guyane, à Mayotte… on trouve des cases traditionnelles créoles dont la forme est différente selon les régions. Elles sont peintes de couleurs vives, un lambrequin, zinc découpé de motifs traditionnels, termine la toiture et les hauts des fenêtres. Dans le Vaucluse, l’habitat varie selon sa fonction et son environnement. Il tient compte des vents dominants et de l’orientation du soleil pour garder la fraîcheur l’été et la chaleur l’hiver. Alors que la pierre calcaire domine l’architecture des villages de la région, le timbre présente une façade enduite d’ocre. En Bretagne, quelques ports et bourgs ont choisi de peindre de couleurs vives leurs façades. Pendant que dans l’Hérault, la couleur des façades est claire et les maisons typiques se protègent du soleil et qu'en Saône-et-Loire les façades se parent de vigne vierge.
Bonnes découvertes et bonnes vacances ! ■
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Affranchissement pour Lettre Verte 20g
La Poste émet un timbre sur le col du Tourmalet situé dans les Hautes-Pyrénées.
Au sommet du col du Tourmalet, le panorama est époustouflant. À 2 115 mètres d’altitude, le décor de haute montagne pyrénéenne, sur lequel veille le pic du Midi, est à couper le souffle. Pour y arriver, on emprunte une route qui fut d’abord un chemin parcouru par des pèlerins, des colporteurs et des bergers. Il faudra attendre que Napoléon III en finance les travaux (1859) pour que la « route thermale » acquière au XIXe siècle ses titres de noblesse. Elle était déjà sortie de l’ombre en 1675, lorsque Madame de Maintenon franchit le col du Tourmalet et se rend à Barèges pour aller faire « prendre les eaux » au jeune duc du Maine.
Aujourd’hui, la célébrité du lieu tient beaucoup à la « petite reine ». Pour tout cycliste qui se respecte, le col du Tourmalet est un juge de paix. Amateurs et professionnels doivent compter sur leurs muscles et leur ténacité pour atteindre le graal après avoir affronté ses pentes ardues, ses virages en épingle, ses dénivelés légendaires. Quand enfin on parvient au sommet, on peut alors savourer son exploit et se faire photographier devant la statue en fer du Géant du Tourmalet, représentant un cycliste en plein effort. Chaque été, ils sont ainsi des milliers à mettre leur roue dans celle des grands noms du Tour de France, car dès 1910, c’est ici que se sont écrites quelques-unes des plus belles pages de l’histoire de la « Grande Boucle ».
Du haut du col du Tourmalet, une vue sculptée par des siècles de pastoralisme nous contemple. À l’ouest, la vallée de Barèges et ses villages traditionnels perchés sur la montagne incitent à la balade. Les marcheurs croiseront des troupeaux pâturant en liberté, et même des lamas profitant de l’altitude, s’ils s’aventurent à l’est, du côté de La Mongie.
II suffit parfois de prendre simplement de la hauteur pour savourer les trésors de la France… ■
Fabienne Azire - Tous droits réservés
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La Poste émet un timbre « ARCHÉOLOGIE SOUS-MARINE », un thème commun aux pays membres de l’EUROMed Postal.
L’archéologie sous-marine est née dans la seconde moitié du XXe siècle. L’invention du scaphandre autonome par Cousteau et Gagnan en 1943 et la rapidité avec laquelle son usage s’est répandu après 1945 ont été à l’origine de la plupart des découvertes d’épaves, de l’intérêt du public pour l’archéologie sous-marine et du développement qu’elle a connu.
L’actuel Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM), né de cette dynamique pionnière des années soixante et fondé par André Malraux en 1966, n’a eu de cesse de porter la recherche française en ce domaine au plus haut niveau mondial.
Mers, lacs, fleuves et rivières conservent les traces des populations qui les ont traversés, exploités, aménagés, de la Préhistoire à nos jours. L’archéologie subaquatique et sous-marine s’attache ainsi à la détection et à l’étude des vestiges conservés sous les eaux. Ces aménagements et épaves immergés sont autant de témoignages de l’occupation du territoire, de la circulation des hommes et des marchandises, de l’évolution des techniques et du rapport entretenu par l’homme avec son environnement maritime, lacustre ou fluvial.
Une fouille sous-marine demande beaucoup de moyens techniques et humains. Elle est plus lente et plus coûteuse qu’une fouille terrestre. Mais elle permet de recueillir des renseignements que l’archéologie terrestre ne fournit que très rarement.
La fouille de l’épave Ouest Giraglia 2, au cap Corse, a ainsi apporté de nouvelles données au dossier des navires à dolia et du commerce du vin en vrac au temps de l’Empire romain. Elle a été le point de départ d’une révision critique de ce que l’on pensait connaître de ce système commercial, qui a eu une durée très limitée et qui semble être resté unique jusqu’au commerce des pinardiers contemporains. ■
Xavier Trautmann / Drassm - Tous droits réservés
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La Poste émet un timbre sur le château de Commequiers situé en Vendée.
Le premier château à motte et basse-cour est attesté dès le XIe siècle. Au XIVe siècle, il appartient à Gui de la Forêt, puis au XVe siècle, il devient la propriété de Louis de Beaumont, seigneur du Plessis-Macé, proche du roi Louis XI. La magnificence et la fortune du père profiteront au fils, Thibault de Beaumont, qui le fera raser pour construire à neuf sur la motte, à la fin du XVe siècle, un château ou donjon de plan octogonal, moderne dans ses défenses et savant dans sa forme.
À la fois petite forteresse adaptée à l’artillerie, résidence secondaire et refuge possible de troupes en campagne, le donjon de Thibault de Beaumont adopte un plan octogonal à la géométrie savante et rigoureuse, exceptionnel en France. C’est un octogone organisé selon un axe de symétrie passant par la porte à pont-levis et par le centre de la salle principale, disposition tout aussi recherchée. À chaque angle correspond une tourelle à canonnières, de diamètre constant. À chaque pan correspond un module de salle ou de chambre carrée. À la mort de Thibault, le château passe aux mains de la famille du Bellay pour un siècle et cesse d’être habité. Au XVIIe siècle commence une destruction lente, le château servant de carrière de pierre.
Après les premiers chantiers en 1960, l’association des « Amis du Vieux Château » (ADVC), créée en 1969, prend le relais. En 1974, le château est racheté par la commune et en 2020 débutent les travaux de première urgence visant à conforter les éléments les plus dégradés. Depuis un an, la municipalité mène également une réflexion autour d’un projet de circuit d’interprétation. L’objectif est de permettre au public d’effectuer une nouvelle activité en Vendée, de révéler la signification du patrimoine culturel et de s’approprier l’histoire régionale et nationale.
La Fondation du patrimoine, premier acteur de la générosité publique en faveur du patrimoine, accompagne la commune de Commequiers dans ce chantier de restauration.
Créée en 1996 et reconnue d’utilité publique, la Fondation du patrimoine est aujourd’hui la première organisation à but non lucratif en France de soutien au patrimoine, qu’il soit bâti, mobilier ou naturel.
Elle agit concrètement pour sauver et préserver chaque année des centaines de monuments, églises, théâtres, musées, lavoirs, moulins à travers toute la France. Depuis sa création, la Fondation du patrimoine a soutenu plus de 30 000 projets publics comme privés.
Le Château de Commequiers a également bénéficié du soutien de la Mission Patrimoine portée par Stéphane Bern lors de sa première édition en 2018. ■
Mairie de Commequiers - Tous droits réservés
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La Poste émet un timbre à l’effigie de Marcel PROUST à l’occasion du centenaire de sa disparition
Des aubépines sont illustrées sur le timbre, elles tiennent un rôle très important dans l’œuvre de Proust et font l’objet, dans À la recherche du temps perdu, de riches ramifications descriptives.
Marcel Proust, né à Paris en 1871 et mort dans cette même ville en 1922, compte parmi les écrivains français les plus connus dans le monde entier, auteur d’un cycle romanesque en sept tomes, À la recherche du temps perdu. Pourtant, le succès n’est pas venu facilement : Marcel Proust, désespérant de trouver un éditeur qui accepte son premier tome, Du côté de chez Swann, finit par le publier à compte d’auteur en 1913. En 1919, le deuxième tome, À l’ombre des jeunes filles en fleurs, obtint le prix Goncourt, ouvrant la voie au succès dont le rayonnement n’a cessé de progresser, en France comme à l’étranger.
Observateur, remarquable psychologue, Marcel Proust a peint les paysages de son enfance à Illiers, s’est inspiré de ses vacances à Cabourg, a décrit avec humour et ironie la société parisienne de son époque, qu’il a assidûment fréquentée dans sa jeunesse.
Faisant de son récit l’histoire de la découverte d’une vocation d’écrivain, Marcel Proust peint avec profondeur et minutie les sentiments humains. La lecture de son œuvre amène chaque lecteur à affiner sa propre sensibilité à la beauté du monde, dans ses détails les plus quotidiens.
L’expression « madeleine de Proust », figurant le phénomène de mémoire involontaire, est aujourd’hui passée dans le langage courant, même si son usage est parfois détourné de sa signification première.
Comme le souligne son biographe Jean-Yves Tadié : « Selon Proust, seul le romancier peut nous affranchir de nous-mêmes et nous permettre, le temps d’un beau roman, de vivre différentes vies à travers celles imaginées des personnages. » ■
Édition d'un bloc souvenir
Société des amis de Marcel Proust et des amis de Combray -Tous droits réservés
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